Danty: "C’est énorme, on est une bande de petits Parisiens"

  • Jonathan Danty, le centre parisien
    Jonathan Danty, le centre parisien
  • Jonathan Danty face à Giteau et Toulon en demie
    Jonathan Danty face à Giteau et Toulon en demie
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TOP 14 - Jonathan Danty n'en revient toujours pas d'être en finale avec le Stade français. Le centre parisien relève la force du groupe comme l'un des éléments clés de son succès. Lui qui a grandit à l'ombre du Stade de France sera samedi prochain sur la pelouse pour jouer avec ses potes une finale de Top 14.

Avez-vous réalisé que vous êtes en finale du Top 14 ?

Jonathan DANTY: Pas vraiment. On verra la semaine prochaine quand on commencera la préparation du match. Là on se dit qu’on y est, mais il n’y a pas réellement d’émotion. Elle viendra pendant la semaine.

Quand ce Stade français joue, il se dégage une grande force collective !

J.D: Avant le match, Gonzalo Quesada disait que peut-être on était moins bons que tous ces mecs en face. Du coup, on savait que notre force allait être le groupe et pas forcément les individualités.

Avez-vous déjà disputé une finale dans votre jeune carrière ?

J.D: Non, zéro. J’ai joué une demi-finale Espoirs. On en parlait dans les vestiaires après le match avec Djibril (Camara, ndlr). C’est énorme, on est une bande de petits Parisiens. On s’est tous retrouvé dans ce putain de club. Là on est en train de créer notre histoire. On espère avoir la chance de soulever ce bouclier de Brennus. C’est une fierté d’avoir cru à ce club malgré les années difficiles. On s‘est tous dit que plus tard ce serait à nous de faire le boulot. On en a fait la moitié. L’autre moitié ce sera la finale.

Quand je me rappelle qu’il y a quatre ans on jouait tous ensemble en Espoirs et qu’on se retrouve en équipe première et en finale du Top 14, c’est quand même un truc énorme

À quel moment de la saison le Stade français a-t-il construit ce collectif ?

J.D: Ce qui a vraiment soudé le groupe, ce sont tous ces stages que l’on a faits cette saison, en Espagne cet été, à Val d’Isère ensuite où on s’est tous retrouvé. On a beaucoup rigolé, passé beaucoup de temps ensemble. Tout ça a créé l’âme du groupe, ça nous a soudés. On retrouve ça sur le terrain avec les 23 mecs et les autres qui sont venus et qui sont hors du groupe. Ils se tapent un voyage de merde et ils sont quand même présents et sont heureux pour nous. Je suis très heureux pour tout ce groupe.

Jonathan Danty face à Giteau et Toulon en demie
Jonathan Danty face à Giteau et Toulon en demie

L’arrivée de Gonzalo Quesada a-t-elle aidé à créer cette osmose dans le club ?

J.D: Il a fait confiance aux jeunes et n’a pas tenu compte de l’âge des joueurs. Jules (Plisson, ndlr) a éclos assez rapidement sous l’ère Quesada. Il avait pas mal joué avant, mais on voit que ce qu’on mis en place les coachs est ce qu’il fallait au club. C’est faire confiance à toute la jeunesse issue de la formation. Quand je me rappelle qu’il y a quatre ans on jouait tous ensemble en Espoirs et qu’on se retrouve en équipe première et en finale du Top 14, c’est quand même un truc énorme. Vous ne pouvez pas vous en rendre compte mais pour nous c’est une fierté, vraiment.

Le Stade de France, je le voyais depuis chez ma mère

Alliez-vous voir des finales du Stade français au début des années 2000 ?

J.D: En 2000, je ne jouais pas encore au rugby. Je me rappelle juste d’un match qui m’avait marqué. C’était au Parc des Prince contre Biarritz, en H Cup il me semble. Ça m’avait marqué, je suis arrivé au Stade, c’était la folie. Il y avait des paillettes, des pom-pom girls. J’ai trouvé ça énorme. Quand je vois que nous sommes passés par Charlety, que l’on a connu des années très dures et qu’aujourd’hui on se retrouve là, je trouverais dommage de passer à côté d’une finale et d’un titre.

Le Stade de France, ça évoque quoi pour vous ?

J.D: J’habitais au nord de Paris et le Stade de France, je le voyais depuis chez ma mère. À aucun moment je ne me suis imaginé jouer dans ce stade et surtout une finale de Top 14. C’est un honneur pour moi.

Comment jugez-vous cette finale d’un point de vue physique après avoir joué deux gros matchs en quinze jours ?

J.D: On a une semaine pour se reposer. On a un jour de plus que nos adversaires qui ont joué sous une forte chaleur et ce sera compliqué pour la récup'. Nous, on a joué le soir. J’espère que ça jouera à notre avantage. Mais c’est sûr que personne ne sera fatigué. Tous les petits pépins physiques qui nous font arrêter en saison régulière ne gêneront personne pour jouer cette finale.

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