Rokocoko: "La meilleure chose était de rester à Bayonne"

  • Joe Rokocoko va tout faire pour aider Bayonne à se maintenir - aout 2014
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  • Joe Rokocoko, déjà présent face à Biarritz, a brillé contre Newcastle - 31 juillet 2014
    Joe Rokocoko, déjà présent face à Biarritz, a brillé contre Newcastle - 31 juillet 2014
Publié le Mis à jour
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Joe Rokocoko sera encore bayonnais pour les trois prochaines saisons. Après avoir vu beaucoup de choses changer à l'intersaison, l'ancien ailier des All Blacks se dit "confiant" dans le nouveau projet bayonnais porté par l'entraîneur Noriega et le président Mérin. "Mes priorité ont changés" assure-t-il également pour expliquer son choix.

Pourquoi avoir décidé de signer trois ans supplémentaires avec l’Aviron bayonnais ?

Joe ROKOCOKO: J’ai confiance parce que j’ai vu tout ce qui a été fait depuis le début de la préparation. J’ai vu de l’amélioration. J’ai vu les attitudes changer à l’entraînement. J’ai vu la mentalité de ces jeunes joueurs, qu’on ne peut déjà plus appeler de jeunes joueurs tant ils sont devenus des équipiers aujourd’hui. Tout le monde croit en la vision des coachs, du club et où ils veulent aller. Je veux faire partie de l’aventure. Le club a investi sur moi. La meilleure chose était de rester, de faire partager mon expérience aux jeunes du club et tenter d’emmener Bayonne à une meilleure place que celle où il se trouve aujourd’hui. Ces trois ans qui arrivent ne seront pas faciles. Mais si au bout le club se trouve plus haut et que je peux dire 'hey, je faisais partie de l’aventure et tu as vu d’où vient le club', alors je pourrais être fier.

L’Aviron bayonnais semble plus stable aujourd’hui. Cela a dû jouer au moment de vous décider ?

J.R: Les choses sont plus claires aujourd’hui. C’est plus facile pour signer un nouveau contrat avec le club. Il y a eu beaucoup d’ambiances différentes par le passé, beaucoup d’entraîneurs différents et autant de manières de jouer. Chaque fois qu’un nouveau coach arrivait il changeait tout. Maintenant il y a énormément de confiance dans le nouveau staff, avec les joueurs et les jeunes joueurs. On va dans la bonne direction.

Vous avez connu une période un peu folle à Bayonne ?

J.R: Ta carrière est ennuyeuse si tu ne connais pas ça (rires). J’ai vu beaucoup de choses dans ce club en trois saisons. C’était dur c’est vrai, et cela aurait été facile pour moi de partir ailleurs. Mais je devais rester. Cette période a fait de moi une meilleure personne. Cela m’a permis d’être plus constant dans mes performances. Ça a été un challenge non seulement pour moi mais aussi pour tous les joueurs, et pour le club. On sait maintenant ce qu’il ne faut pas faire et on sait comment s’améliorer. Avec Pato (Noriega) et Nico (Morlaes), Manu (Mérin) comme président, le club et tous les joueurs travaillent maintenant ensemble pour connaitre la réussite. Ce ne sera peut-être pas pour cette saison mais le projet qui démarre va nous permettre de nous améliorer.

Mes priorités ont changé

Vous disiez l’an dernier votre envie de jouer la Coupe d’Europe et des matchs de très haut niveau. En prolongeant à Bayonne, vous faites une croix là-dessus.

J.R: Mes priorités ont changé. Je devais savoir si j’allais être heureux ailleurs. Je devais aussi penser à ma famille, savoir si elle était heureuse ici ou s’il fallait bouger. Dans le projet bayonnais, le premier objectif est d’avancer en tant que club et le deuxième est évidemment d’être un jour dans le Top 6 et de jouer la Coupe d’Europe. Ce ne sera peut-être pas l’an prochain, ni dans trois ans, mais c’est là où on veut aller. Si on peut aider le club à prendre le chemin dès maintenant, ce sera une bonne chose.

Avez-vous une clause de libération dans votre contrat en cas de relégation en Pro D2 ?

J.R: Il y a différentes clauses et options qui me permettent de partir si ça ne se passe pas bien. Comme tous les joueurs et dans tous les clubs, peut-être à part à Toulon ou Clermont. Tu dois toujours penser à un plan B.

Si Bayonne vous le demandait, accepteriez-vous d’aider le club dans son recrutement ?

J.R: Pourquoi pas si ça peut aider. Si je devais le faire, je serais juste honnête avec le joueur. Aujourd’hui je lui dirais: 'si tu avais dû venir quelques années plus tôt cela aurait été difficile. Mais aujourd’hui, il y a un gros changement. Oui, nous n’avons pas beaucoup de joueurs de top niveau avec beaucoup d’expérience comme d’autres équipes du Top 14, mais nous avons des jeunes joueurs prêt à travailler très dur et à s’entraider pour y arriver. Et puis la vie est magnifique ici et les supporters sont incroyables'.

Dans son recrutement aussi, Bayonne n’hésite pas à faire le pari de la jeunesse à l’image de l’arrivée de Lalakai Foketi ?

J.R: C’est bien de prendre un joueur jeune pour qu’il apprenne les méthodes d’un entraîneur et où le club veut aller. Ils peuvent profiter de notre expérience pour progresser et quand on aura fait notre temps sous le maillot de Bayonne, ce sera à eux de transmettre ces connaissances aux jeunes joueurs qui arrivent. Il faut essayer de transmettre cette même culture de travailler dur ensemble, de s’entraider et d’être une bonne équipe.

Retrouvez la suite de l'entretien exclusif de Joe Rokocoko ici

Joe Rokocoko, déjà présent face à Biarritz, a brillé contre Newcastle - 31 juillet 2014
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