Novès tourne la page toulousaine et ce non sans émotion

  • Guy Novès quitte Toulouse après 820 matchs à sa tête
    Guy Novès quitte Toulouse après 820 matchs à sa tête
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TOP 14 - L'histoire de Guy Novès au Stade toulousain a donc pris fin samedi à Bordeaux, en demi-finale face à Clermont (14-18), entre larmes et hommages appuyés au plus grand entraîneur de club du rugby français.

Pendant près de 40 ans, il a affiché son cœur, en rouge et noir. D'abord comme ailier, remarqué et récompensé à la fin des années 70 par sept sélections chez les Bleus, sa future destinée cet automne. Puis comme technicien hors pair, apôtre, héritier du fameux "jeu à la toulousaine" qui a tant fait saliver, à la longévité et au palmarès inégalables, ou alors par le seul Sir Alex Ferguson dans le sport collectif européen. 

Dix titres de champion de France, quatre Coupes d'Europe, 820 matches en tout à la tête des Rouges et Noirs. Samedi soir, il y avait de l'émotion, des sanglots dans les voix toulousaines mais elles étaient unanimes pour saluer ce maître à penser, à jouer, de 61 ans qui a tant fait pour son sport, sa ville, son club. On aurait aimé offrir une belle sortie à Guy, c'est dommage, regrettait l'arrière Maxime Médard, au bord des larmes. C'est dur, moi, je n'ai connu que lui pendant dix ans. C'est quelqu'un qui m'a permis d'éclore en Top 14. Il a le Stade toulousain dans le cœur et moi aussi. Il m'a appris l'amour du club et du maillot, de se battre tout le temps, de toujours travailler, ce qu'il récompensait toujours

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Elissalde: "J'espère qu'on arrivera à entretenir la flamme"

Même tonalité chez Jean-Baptiste Elissalde. Il est venu me chercher à La Rochelle, il m'a fait confiance, il m'a construit au fur et à mesure jusqu'à me mettre le pied à l'étrier comme entraîneur. Même si des fois, ça a été difficile, notamment ces deux dernières saisons où il y a eu beaucoup de tensions, moins de facilités, il faut lui tirer un grand coup de chapeau pour ce qu'il a fait. On a juste envie de ne pas galvauder l'héritage, j'espère qu'on arrivera à entretenir la flamme.

Cette flamme a habité Novès, qui a su l'entretenir au fil des années, au fil des générations qu'il a toutes menées aux succès jusqu'en 2012, date de son dernier Brennus. Après ce fut un peu moins rose pour cette ville habituée à respirer l'ovalie, avec davantage de crispation, moins de flamboyance face à une concurrence mieux armée et désireuse de prendre le relais du Stade. 

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Médard: "Fallait penser un jour au Stade sans Guy"

Fin de cycle, Bleu à l'âme, besoin de vivre autre chose ? Ça fait 40 ans que je suis dans ce club. Je ne peux pas vous dire que j'en pars en étant très heureux, de gaieté de cœur, a-t-il expliqué sur Canal+ samedi soir après avoir vécu un dernier tour d'honneur et apprécié les longues salutations de ses supporters installés dans le virage nord du Nouveau Stade de Bordeaux. Ça fait tellement de temps que Guy est là, reprend Médard. C'est sûr que la nouvelle ère, tout le monde l'attend. Mais on va profiter un peu des vacances et on verra. Fallait penser un jour au Stade sans Guy. C'est demain, à nous de faire ce qu'il faut.

Ça va être un peu particulier d'arriver la saison prochaine et de ne plus l'avoir, glisse Thierry Dusautoir, son dernier capitaine. Quatre ans après avoir décliné l’Équipe de France, l'heure est donc venue pour Novès d'endosser le costume de sélectionneur après la Coupe du monde en Angleterre, d'écrire une nouvelle histoire. En bleu cette fois, mais le cœur toujours rouge et noir... 

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