Grenoble a dit adieu aux phases finales

L’après-midi avait débuté samedi à Grenoble par l’annonce de Marc Chérèque que le mécène Serge Kampf allait participer à hauteur de 1,5 million d’euros à l’augmentation du capital du FCG. Au total, le président grenoblois espère que cette augmentation atteindra 2,5 millions d’euros. Ce qui permettra d’investir et d’accélérer le développement du club. La suite allait être moins rose pour le FCG. En concédant une défaite contre Toulon au Stade des Alpes (24-35), la deuxième d’affilée après Castres, associée au nul de Montpellier et aux succès de Toulouse et surtout d’Oyonnax, Grenoble a vu très certainement ses derniers espoirs de participer aux phases finales s’envoler. Le FCG compte désormais cinq points de retard sur le club de l’Ain à quatre journées de la fin du championnat. Et son calendrier est compliqué. Ce qui est dommage, c’est qu’on n’arrive pas à enchaîner sur une dynamique positive et à se dire: on a passé un cap, regrette Fabrice Landreau.

Contre Toulon, le club isérois a trop donné le bâton pour ne pas se faire battre. On a 14 pénalités contre nous et 12 turnovers, ça fait 26 ballons qu’on n’a pas pu exploiter. On s’est fait contester sur nos propres actions. On a été dominés énormément sur toutes les phases de mêlée. On n’a pas su concrétiser près des lignes avec notamment des ballons portés où on s’est oubliés tout simplement. Quand on rajoute à ça quelques points loupés au pied, l’addition est lourde et pourtant on a marqué quatre essais à Toulon, c’est fou, analyse le directeur sportif du FCG. Je pense qu’avec le FCG d’aujourd’hui (samedi), les Toulonnais étaient bien plus forts, oui, tranche l’arrière et capitaine Fabien Gengenbacher. On a mis beaucoup d’envie, on a essayé beaucoup de choses mais on a manqué beaucoup de précision et on s’est exposé. Contre une équipe comme ça, ça ne pardonne pas. Sur leur premier essai, ils font deux passes et ils marquent.

Gengenbacher: "En aucun cas, il ne faut baisser la tête"

Maintenant, il devient urgent pour le club isérois de faire tourner son compteur points au classement. Avec le bonus de Bayonne à Toulouse et la victoire de Castres sur l’UBB, le premier relégable, l’Aviron, n’est plus qu’à six longueurs du FCG. Or dans quinze jours, Bayonne reçoit… Grenoble Hors de question de baisser la tête, prévient le talonneur Bouchet. Il y a de super rencontres qui arrivent. On reçoit Clermont, Toulouse, ce sont des matchs énormes à jouer. Les deux semaines qui arrivent vont servir à bien bosser pour préparer ce déplacement compliqué à Bayonne.

On n’est pas sauvés, rappelle Gengenbacher. Il faut se retrousser les manches, repartir au boulot. On vient de perdre contre le double champion d’Europe, certes, tout le monde est déçu mais on se doit de bien finir. On a encore des points à aller chercher. En aucun cas, il ne faut baisser la tête. C’était le message martelé par les joueurs samedi. Fabrice Landreau craint-il une fin de saison difficile comme celle de l’an dernier? Bien sûr qu’on craint une saison comme ça, répond-il. Maintenant, je sais qu’on a des ressources. Il y a un fil conducteur qui nous tient, c’est le jeu. Je sais qu’on a du talent et qu’on est capables de battre tout le monde. Mais il va falloir qu’on soit plus rigoureux et qu’on arrête de donner des cadeaux aux adversaires. Grenoble a deux semaines pour corriger ses erreurs et donc relever la tête.