Grenoble avait déjà Wisniewski, il a attiré un autre canonnier de feu avec Bosch

Le meilleur réalisateur du Top 14 2014-2015 côtoie depuis cette intersaison le meilleur marqueur de points du dernier exercice de Pro D2. Jonathan Wisniewski, 339 points inscrits pour sa première saison en Isère, a été rejoint par l’ancien joueur de Carcassonne, Gilles Bosch, 347 points. A l’ouverture, le FCG dispose désormais d’une solution supplémentaire de qualité avec ce gaucher qui a marqué plus de la moitié des points de son club l’an dernier.

De ses deux saisons dans l’Aude, le joueur de 25 ans garde de supers souvenirs. Carca est vraiment un très bon club. Je me suis régalé. J’ai beaucoup d’amis là-bas maintenant. Personnellement, la Pro D2 m’a permis de jouer. Le plus important quand on est jeune, à mon poste ou à un autre, c’est d’acquérir du temps de jeu et de l’expérience. Avec 2075 minutes disputées avec l’USC la saison passée, côté temps de jeu, le Catalan a été servi. Une preuve de la confiance que le staff carcassonnais lui a accordée. Et qu’il a su rendre sur le terrain.

Bosch: "J'ai envie de m'imposer en Top 14"

Ses performances ont attiré l’attention du FCG à la recherche d’un demi d’ouverture, un poste qu’il voulait renforcer en priorité. La saison dernière, Jonathan Wisniewski a été très sollicité. L’ancien Racingman, qui a fêté ses 30 ans jeudi, a été titularisé dans 25 des 26 matches de Grenoble en Top 14, cumulant 1965 minutes de jeu. Exposé aux risques de blessures et à la fatigue, il n’a pu souffler qu’en Challenge Cup, suppléé par Jordan Michallet non conservé et aujourd’hui à Bourgoin.

Avec Grenoble cette saison, Gilles Bosch va retrouver le Top 14 qu’il a découvert par intermittence avec l’Usap. J’étais encore jeune, je jouais plus avec les Espoirs qu’avec les Pros. […] Je suis parti de Perpignan (en 2013) parce qu’ils ne me prolongeaient pas, raconte-t-il. J’ai réussi à rebondir en Pro D2 et maintenant j’ai envie de passer un cap et m’imposer en Top 14. C’est l’objectif.

Epaule luxée en faisant de la lutte

Après avoir participé à la tournée des Barbarians français en Argentine en juin, il a rejoint ses nouveaux coéquipiers du FCG depuis le début du mois. Je me suis bien intégré sauf que je me suis luxé l’épaule la deuxième semaine à l’entraînement en faisant de la lutte. Sept semaines d’arrêt. C’est un peu embêtant, mais je vais en profiter pour travailler et regarder un peu comment ça se passe. Un contretemps qui lui fera manquer la reprise du Top 14 mais qui n’altère pas sa motivation et sa bonne humeur sachant qu’il devra faire sa place cette saison.

Comment appréhende-t-il la concurrence avec Wisniewski ? Aujourd’hui, dans le rugby, il y a de la concurrence dans tous les clubs. En Pro D2, j’ai connu celle d’Andre Pretorius, un joueur fantastique, champion du monde (avec l’Afrique du Sud en 2007, Ndlr). Un dix titulaire en Top 14, c’est forcément un joueur hors-norme. On apprend tout le temps des concurrents, c’est bien. Je le vois comme ça, répond-il. Une fois remis de sa blessure, il espère saisir sa chance quand elle se présentera. Je n’attends que ça. Après, c’est à moi de faire le job, bien bosser et à arriver à avoir la confiance des coachs. Avec un calendrier ultra-chargé en cette année de Coupe du monde, entre le Top 14 et la Challenge Cup, Gilles Bosch aura l’opportunité de démontrer toutes ses qualités avec le FCG.