Landreau: "Aujourd’hui, la sagesse veut qu’on varie notre jeu"

  • Le manager du FCG, Fabrice Landreau
    Le manager du FCG, Fabrice Landreau
Publié le Mis à jour
Partager :

Fabrice Landreau ne renie en rien la philosophie de jeu offensive mise en place depuis le début de saison avec cette volonté de tenir le ballon et de le faire vivre. Avec l’arrivée de conditions météos plus difficiles et des défenses adverses qui se sont adaptées, le directeur sportif de Grenoble annonce simplement que le FCG veut miser davantage sur de l’alternance avec un jeu au pied offensif.

Après la victoire contre Lyon (34-30), le 8 novembre, vous annonciez vouloir commencer à mettre en place la deuxième phase de votre projet jeu. Pouvez-vous nous en dire plus?

Fabrice Landreau: Jusqu’à aujourd’hui, la caractéristique principale, par rapport à l’assimilation du projet de jeu, était surtout d’essayer de maintenir nos principes offensifs quels que soient les conditions, le score, la zone. Garder ça pour se mettre en danger et se convaincre que ce jeu offensif est efficace. On a joué avec le feu, parfois on l’a payé très cher, notamment à Toulon (61-28), mais parfois cela nous a sauvés aussi quand on voit le match qu’on a fait contre Lyon. Ça s’est joué à la 77e minute avec encore une fois une attaque, une seule erreur défensive des Lyonnais et on a réussi à marquer cet essai. On s’est aperçu que les défenses s’étaient adaptées à notre système de jeu. Il y a énormément de joueurs qui sont sur la ligne, 13 ou 14. Jusqu’à présent on était épargnés par les conditions, on a voulu rester dans ce principe-là. Aujourd’hui, la sagesse veut qu’on respecte un peu plus le jeu et qu’on varie avec de l’alternance. On ne va rien inventer, il n’y aura rien de révolutionnaire. On va mettre en place de l’alternance au pied, du jeu au pied de pression et de "contest", avec une organisation précise.

Cette évolution de votre jeu est donc liée aussi au fait que vous êtes devenus trop lisibles pour les défenses adverses?

F.L: Il faut qu’on alterne parce que d’abord les conditions ne vont plus être bonnes. Il va y avoir du vent, de la pluie. Et puis jusqu’à présent, il y a deux principes qu’on n’a pas approfondis: le principe de l’organisation du jeu au pied offensif et l’organisation défensive dans son ensemble. On a dit qu’on allait commencer par l’organisation du jeu au pied offensif puisqu’on rentre dans cette période hivernale et qu’on va avoir besoin de plus d’alternance. Cela ne nous empêchera pas de rester sur notre mode offensif maintenant qu’il est bien maîtrisé, mais il faut trouver d’autres solutions. Quand on aura effectivement des défenses très agressives ou à plat, la faiblesse sera derrière ce rideau-là. A nous de faire le bon choix et d’avoir la bonne tactique.

Si le ballon porté est amené directement au sol, c’est la pire des relances de jeu

Allez-vous aussi utiliser davantage les ballons portés?

F.L: On verra. On n’est pas forcément obligés de passer par le ballon porté, parce que s’il passe par le sol, malheureusement, on est tous coincés. Le ballon porté est efficace seulement si ça génère de l’avancée. S’il est amené directement au sol, c’est la pire des relances de jeu.

Les mauls vous avaient plutôt bien réussi la saison dernière…

F.L: Ça avait très bien marché, mais cela avait vite trouvé ses limites, puisque dès que les équipes venaient un petit peu nous contrarier, même parfois de façon un peu illicite, nos ballons portés devenaient improductifs et on avait toute la misère du monde à relancer le jeu par nos avants qui étaient déjà tous au sol.

Va-t-on commencer à voir les prémices de cette alternance dès samedi contre Toulouse?

F.L: Cela dépendra des conditions de jeu. Le plus important est l’organisation par rapport au jeu au pied. Il faudra certainement plusieurs matchs pour bien l’acquérir.

Du jeu au pied sur l’ailier peut être aussi une solution intéressante…

F.L: C’est une arme que l’on n’a pas utilisée mais qui est redoutable. On le voit au plus haut niveau et dans le championnat. Les Toulonnais jouent très bien avec le jeu au pied. Oyonnax, avec Urdapilleta, c’est millimétré. C’est organisé depuis très longtemps là-bas.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?