Ntamack: "On a besoin de grandir vite"

  • Emile Ntamack (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015
    Emile Ntamack (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015
  • Emile Ntamack et Raphaël Ibanez (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015
    Emile Ntamack et Raphaël Ibanez (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015
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Un mois après sa prise de fonction, la greffe Émile Ntamack semble prendre au sein de l'UBB où l'ancien ailier toulousain et entraîneur des Bleus apporte déjà sa patte et sa volonté d'exigence.

Qu'attendez vous du premier match de préparation de l'UBB ce jeudi à Bayonne?

Émile NTAMACK: On va vraiment le prendre comme tel, un match pour travailler avec une opposition supérieure en qualité à nos Espoirs. Cela va être plus dense, c'est une équipe plus rodée, qui a des qualités et un potentiel supérieur. C'est le but de monter doucement les niveaux. La reprise contre les Espoirs était intéressante car elle nous a confrontés à nos manques du moment, Bayonne va nous montrer que l'on a encore d'autres manques à combler et je pense que l'on corrigera le tir en fonction.

C'est un bon test d'entraînement, avec une priorité, qu'il n'y ait pas de bobos. Gagner ou perdre, je ne vais même pas regarder le score, je vais regarder ce que l'on a mis en place, les attitudes, les formes d'organisation qui peuvent mettre l'équipe adverse à défaut et déséquilibrer leur système. Je ne vais m'attacher qu'à ça et le résultat sera anecdotique, quel que soit le sens.

Comment va Émile Ntamack l'entraîneur? Comment s'intègre-t-il à ce groupe?

E.N: Lui aussi va crescendo. Il y a une période d'observation qui a tendance à s'estomper doucement, on commence à se connaitre, à lier un peu plus de communication avec l'ensemble du groupe. L'observation de leur côté a été faite. Il y a beaucoup plus de liberté, on commence un peu à chambrer quand il le faut mais il y a aussi de l'exigence, en quantité supérieure aussi. Après je sais pourquoi je suis venu, j'ai envie d'apporter ça aussi à l'UBB et cela me va très bien.

Faire parler leur potentiel qui est assez particulier à l'UBB

Il a fallu changer le nom de toutes les combinaisons?

E.N: Non, non. Bien sûr à chaque entraînement, on essaye d'apporter ce que l'on est, ce que l'on ressent, ce n'est pas pour faire différemment. Maintenant, hors de question de tout gommer, il y a des bonnes choses sur lesquelles ils ont été en confiance, qui ont fonctionné. Là, c'est plus évoluer par rapport à leur organisation d'avant. Ce que l'on a mis en place, c'est changer certaines choses pour aller vers un jeu forcément plus ambitieux mais il faut qu'il soit plus efficace à la fin, c'est surtout ça le challenge.

Les petites modifications dans le jeu, les nouveaux systèmes, comment les joueurs les intègrent-ils?

E.N: Forcément, cela change un petit peu mais à travers leur sourire, leur regard, on sent qu'ils sont moteurs, ils ont envie aussi. Après on n'est pas là pour changer pour changer, on est là pour présenter des choses qui, à mon sens, peuvent permettre d'aller plus vite dans certaines situations, de pouvoir faire parler leur potentiel qui est assez particulier à l'UBB. Il faut les mettre dans un contexte qui leur permettra de s'exprimer encore plus. Cela se fait avec un accompagnement, un ressenti de leur part.

Je ne suis pas là pour imposer des choses mais pour leur faire prendre conscience qu'il y a d'autres choses que l'on peut mettre en place et que l'on va corriger au fur et à mesure pour les mettre dans un confort de travail et de jeu. Mais forcément qui dit petits changements, dit habitudes que l'on veut conserver. A ce niveau, je crois que l'on a été bien, on n'a pas brusqué les choses, on a apporté chaque semaine des petites touches qui sont là au quotidien, même encore aujourd'hui. Pour pouvoir avancer, il faut apporter un savoir différent, je sens les joueurs réceptifs et c'est ça l'essentiel.

Emile Ntamack et Raphaël Ibanez (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015
Emile Ntamack et Raphaël Ibanez (Bordeaux-Bègles) - 4 août 2015

Quand on connaît Raphaël Ibanez et Régis Sonnes, on trouve facilement sa place?

E.N: Oui, ça a été bien, c'est sûr qu'ils ont facilité mon arrivée. De me sentir à l'aise, d'être rapidement investi avec beaucoup d'attente de leur part avec une communication franche, directe et honnête, ça a énormément contribué à me mettre rapidement dans le bain et être d'une aide de tout instant.

Vous qui avez connu Toulouse, l'équipe de France, l'UBB est-il, comme on dit, un club un peu à part dans le rugby français?

E.N: J'arrive du Stade toulousain avec une certaine façon de faire, je pense que l'UBB a les moyens de faire aussi bien. Après il y a aussi à mettre en œuvre des critères, une façon de voir le rugby, de le concevoir, de le travailler aussi, qui permettent de réussir, tout du moins de se donner les moyens pour pouvoir y arriver que peut avoir l'UBB mais qui manquent parfois aussi.

Ici, il y a cette insouciance qui est commune, c'est une équipe jeune, dynamique, ce qui est génial. Maintenant on a besoin de grandir vite, il faut mettre un petit peu plus de rigueur parfois mais je sens les garçons réceptifs la-dessus, ils en sont conscients, ils jouent au ballon pour s'amuser, pour se faire plaisir et moi je suis là pour les accompagner dans ce projet là. Si on peut y mettre en plus de la performance et de l'efficacité, cela sera encore mieux.

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