Lagrange: "Nous mettre définitivement à l’abri"

  • Le deuxième ligne d'Oyonnax, Damien Lagrange - Photo Julien Plazanet
    Le deuxième ligne d'Oyonnax, Damien Lagrange - Photo Julien Plazanet
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    Le deuxième ligne d'Oyonnax, Damien Lagrange - Photo Julien Plazanet
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Une blessure à l’épaule lors de la première journée à Toulouse l’a éloignée des terrains pendant toute la phase aller, mais Damien Lagrange est vite redevenu un cadre de l’USO sur cette phase retour. Le deuxième ligne revient sur la défaite à La Rochelle, sur ce calendrier difficile à gérer et sur la venue de Brive, qui peut entériner le maintien en Top 14 des Oyomen.

Cette défaite à La Rochelle a t-elle été vécue comme un coup d’arrêt?

Damien LAGRANGE: Oui et non parce que l’on connaissait le contexte. C’était un match très difficile contre une équipe qui a su mettre beaucoup d’intensité. Je pense que l’on avait un peu moins de fraicheur parce qu’on avait eu un match très dur contre Toulouse. On n’a pas su s’adapter. On tient pendant quinze minutes, il y a un tournant quand on nous refuse un essai à juste titre, leur essai, puis ce carton jaune qui nous fait perdre les pédales. On a couru après le score et finalement ce carton nous pénalise jusqu’à la fin.

Justement, faut-il s’inquiéter de cette indiscipline?

D.L: Quand on regarde nos stats, on est à douze fautes donc on ne fait pas tant de fautes que ça mais on a fait des fautes qui étaient préjudiciables pour le match et pour le score. Il faut que l’on remédie à ça. On sait très bien qu’à l’extérieur, on ne peut pas se permettre de faire autant de fautes. Douze, c’est déjà beaucoup pour un match à l’extérieur.

Y a-t-il eu des manques de concentration ou de lucidité?

D.L: Il faut rendre hommage à cette équipe de La Rochelle qui a fait un très bon match, qui nous a mis beaucoup de pression. Ils jouaient leur vie et on sait ce que c’est que de jouer sa vie chaque week-end. Il faut rappeler que seul Bordeaux a gagné à La Rochelle, dans les dix dernières minutes et de façon un peu rocambolesque. C’était une performance d’essayer de ramener quelque chose de La Rochelle.

Ce calendrier est bizarre. Le manque de rythme peut être préjudiciable

Retour au boulot la semaine dernière, mais avec un week-end sans match...

D.L: Les joueurs n’aiment pas avoir des semaines sans match. C’est un peu monotone. On s’entraîne pour jouer. C’est vrai que ça coupe un peu, ça permet de récupérer des mecs parce qu’il y a eu des matchs intenses. On régénère. Mais c’est un calendrier parfois particulier, bizarre, parce que là, on ne joue quasiment plus alors qu’en début de saison, on a joué je ne sais combien de matchs en très peu de temps. Il faut remettre le moteur en marche, c’est ce qui peut être préjudiciable à cause du manque de rythme mais on a de la fraicheur. Les matchs peuvent être un peu plus débridés.

Travaille t-on avec une certaine continuité malgré les coupures?

D.L: Le staff nous laisse à chaque fois quelques jours de repos. Je pense que l’on a plus besoin de régénérer mentalement que physiquement, donc cela fait du bien de couper de temps en temps, de ne pas penser qu’au rugby. On fait des entrainements plus courts à base de physique, histoire de garder le rythme mais rien ne remplace les matchs. On joue à 150% et on laisse beaucoup d’énergie, de jus. On ne peut pas être tout le temps à fond car il faut pouvoir tenir. C’est un marathon et il faut savoir gérer ses efforts.

Le deuxième ligne d'Oyonnax, Damien Lagrange - Photo Julien Plazanet
Le deuxième ligne d'Oyonnax, Damien Lagrange - Photo Julien Plazanet

La dynamique était bonne avant La Rochelle, avec quatre victoires consécutives.

D.L: Les coupures entre les matchs font que l’on n’a pas l’impression de faire des séries. On joue un match, on a un week-end de repos... On passe à autre chose. On sait très bien ce qui n’a pas été mais dans cette longue fin de saison, on ne sait pas trop où en est. Derrière, on va encore avoir un week-end de coupure.

C’est comme dans les vieux couples, il faut toujours avoir quelques surprises

Dernier coup de collier à mettre face à Brive, ce match peut vous mettre définitivement à l’abri?

D.L: C’est sûr, je pense que cela peut nous mettre définitivement à l’abri mais cela va être un match très difficile. Brive vient de mettre un bonus offensif contre le Racing-Metro en faisant un très bon match. Devant, ils sont solides. Finalement, c’est une équipe qui nous ressemble. On se connaît par cœur (cinquième confrontation de la saison après un match amical et deux duels en Challenge Cup, ndlr) et on est monté la même année. On sait très bien que le match va être compliqué et qu'ils vont venir pour gagner.

Jouer un même adversaire cinq fois, est-ce particulier car il faut innover?

D.L: Chaque match est différent mais c’est vrai que l’on va essayer de les surprendre un peu, eux aussi. Ils vont avoir de petites surprises, nous aussi. C’est comme dans les vieux couples, il faut toujours avoir quelques surprises...

Ce match, on en entend parler depuis longtemps car il est à la fin d’un bloc qui peut faire changer vos objectifs. Vous l’aviez ciblé?

D.L: On fonctionne par bloc et avec trois réceptions en quatre matchs, il est évident qu’à domicile on ne peut pas se permettre de perdre. On a envie de gagner pour nous, pour le public et puis après si on peut se mettre à l’abri ce week-end, ce serait bien.

Si on perd, on peut se remettre le feu

Vous y verrez probablement plus clair après ce match?

D.L: Si on perd, on peut se remettre le feu donc il faut absolument mettre tous les ingrédients possibles pour gagner. Ce championnat est tellement fou que tout le monde condamne Lyon et Castres mais on n’est pas à l’abri qu’ils gagnent à l’extérieur ou qu’ils puissent remonter.

Une victoire et vous seriez maintenus?

D.L: Oui... Le maintien ne sera pas loin, c’est vrai. Je pense qu’il va se jouer autour de cinquante points et si on gagne, on sera à 49. Après on pourra peut-être jouer plus libéré, chose que l’on n’a jamais fait depuis que l’on est monté en Top 14. On lâchera peut-être les chevaux ou on abordera les choses différemment.

Vous allez le voter...

D.L: Exactement! Finalement, en début de saison, on n’avait pas fixé d’objectifs à long terme et après chaque étape, on fixe d’autres objectifs. On sait d’où on vient. Il n’y a pas si longtemps, après le match contre Toulon, on était dernier et tout le monde nous condamnait. On garde les pieds sur terre et même si c’est bateau, on prend les matchs les uns après les autres. Après... advienne que pourra!

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