Trinh-Duc, Mas, Ouedraogo: Ces Montpelliérains qui reviennent de loin

  • Trinh-Duc - Mas - Ouedraogo
    Trinh-Duc - Mas - Ouedraogo
  • Les trois amis de Montpellier (Trinh-Duc, Ouedraogo, Picamoles) en Bleu
    Les trois amis de Montpellier (Trinh-Duc, Ouedraogo, Picamoles) en Bleu
Publié le Mis à jour
Partager :

C'est évidemment la grosse actualité de la semaine dans le petit monde du rugby français, la liste des 36 sélectionnés pour préparer la Coupe du monde de rugby en Angleterre est tombée. Avec son lot de réactions.

Evidemment, quand il s'agit de liste, il y a ceux qui y sont, et ceux qui n'y sont pas. Des heureux et des déçus, des sereins et des surpris. Et en l'occurrence, des Montpelliérains, au nombre de trois. Nicolas Mas, Fulgence Ouedraogo et François Trinh-Duc ont ainsi eu la joie d'entendre leur nom mardi, lorsque Philippe Saint-André a publié le groupe qui allait être amené à préparer la prochaine coupe du monde cet été. Trois élus, pour trois degrés différents de réaction.

Nicolas Mas, l'habitué

C'est en vieux briscard du circuit mondial que l'ancien Catalan attendais la nouvelle. Pouvait-il être tout à fait serein pour autant? Après une saison internationale délicate, et notamment un Tournoi des Six Nations difficile où il n'a joué que 97 minutes, son statut au sein du groupe France pouvait sembler en danger. Tant que la liste n'est pas tombée, il n'y a rien de sûr. C'est toujours de l'attente, du stress, des moments un peu spéciaux, avouait-il mardi après-midi dans les couloirs de l'Altrad Stadium.

Il semblait néanmoins difficile de se passer des services du pilier aux 78 capes avec les Bleus. Ses concurrents, s'ils existent, ne sont en effet pas légion, et son expérience fera forcément un bien fou au sien du groupe tricolore. Et l'envie, selon ses dires, est présente comme au premier jour: J'ai envie de croquer un peu, et de participer à cette Coupe du monde, car ce sont des moments privilégiés, la compétition, la préparation. Ce sera la dernière, et il ne faut pas se dire qu'on veut juste participer. La préparation va remettre les compteurs à zéro, on va vivre deux mois ensemble, et si il y a des choses à se dire, on pourra le faire.

François Trinh-Duc, le joyeux

Si son camarade de la première ligne pouvait avoir, sinon des certitudes, au moins de bons espoirs, le demi d'ouverture était quant à lui dans un total flou vis-à-vis de son éventuelle sélection pour la Coupe du monde. Et ce pour différentes raisons. D'abord, parce les six derniers mois ont été une course contre la montre pour François Trinh-Duc, qui n'a eu que quelques matchs pour montrer qu'il pouvait revenir à son meilleur niveau après sa fracture du tibia. Ensuite, parce que son histoire en sélection sous l'ère Saint-André est faite de déceptions, se voyant refuser les honneurs de l'équipe nationale alors même qu'il était, pour beaucoup, l'un des meilleurs numéros dix d'Europe lors des deux précédents exercices.

Les trois amis de Montpellier (Trinh-Duc, Ouedraogo, Picamoles) en Bleu
Les trois amis de Montpellier (Trinh-Duc, Ouedraogo, Picamoles) en Bleu

Sa convocation est donc arrivée comme une libération, célébrée comme il se doit par une petite danse rafraichissante, tranchant avec la discrétion habituelle du personnage. Ces derniers temps il y eu beaucoup de pression, je savais qu'il fallait que je retrouve mon meilleur niveau. J'attendais cette annonce avec une grande impatience. J'avais réussi à remettre un pied en sélection en novembre, et avec la blessure j'étais un peu aux oubliettes. J'ai douté, j'ai vraiment cru que la Coupe du monde allait me passer sous le nez et que j'avais loupé le train. Maintenant je suis dans le bon wagon et j'espère que j'irai au bout, raconte-t-il. Prochaine étape, le groupe des 31, avant d'embarquer pour l'Angleterre.

Fulgence Ouedraogo, le revenant surprise

A l'image de son ami de toujours, le capitaine du MHR partait de loin pour prétendre à la sélection. Des pépins physiques à répétition au niveau de l'épaule, une dernière sélection dans un contexte difficile avec la dernière tournée catastrophique en Australie, et surtout, une concurrence des plus féroces à son poste (Lauret, Burban, Lapandry, Camara...). "Fufu" fut donc tout surpris d'apprendre sa sélection à la sortie de l'entrainement mardi matin: Je sortais du terrain, et on m'a demandé une interview à faire pour le club. Quand j'ai voulu savoir pourquoi, j'ai appris que j'étais dans le groupe des 36. Je suis forcément surpris, je ne peux pas dire que j'étais confiant avant l'annonce. J'ai beaucoup travaillé après une longue blessure, je me suis accroché, et je pense que c'est ça qui a été récompensé.

Le flanker était tellement loin de s'imaginer embarquer pour la préparation de la Coupe du monde, qu'il en était même au point de s'engager avec l'équipe de France à 7 afin d'aider cette dernière à obtenir sa qualification pour les Jeux Olympiques. Voilà donc son emploi du temps bien rempli. Il va falloir réfléchir à tout, je ne sais pas comment on va faire! Je m'étais préparé à faire les tournois qui m'étaient proposés, on va devoir en parler, souffle-t-il dans un sourire. Alors que la saison du club devrait vraisemblablement prendre fin samedi (sauf septième place synonyme de barrage européen), Fulgence Ouedraogo a encore du pain sur la planche.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?