Urios: "Il faut regarder la vérité en face, on est dernier"

  • Christophe Urios lors d'Oyonnax-Toulon, octobre 2014
    Christophe Urios lors d'Oyonnax-Toulon, octobre 2014
  • Christophe Andre et Oyonnax s'étaient inclinés 22 à 9 sur la pelouse du Racing la saison passée
    Christophe Andre et Oyonnax s'étaient inclinés 22 à 9 sur la pelouse du Racing la saison passée
Publié le Mis à jour
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Alors que son équipe est lanterne rouge du Top 14, le manager de l’USO, Christophe Urios, attend surtout une réaction mentale de ses joueurs samedi au Racing-Métro, eux qui restent sur quatre défaites de rang en championnat. Le manager de l’Ain assure aussi que son avenir n’est toujours pas tranché.

Quel bilan faites-vous de vos deux sorties européennes (victoire chez les Zèbre, défaite face à Gloucester)?

Christophe URIOS: C’est un bilan mitigé. Ce n’est pas vraiment un objectif prioritaire mais c’est une compétition que l’on aborde avec beaucoup de plaisir et d’ambition. Elle nous permet d’oxygéner, de redistribuer les cartes, d’essayer de nouvelles choses. Cela ne nous pèse pas mais nous rafraîchit. A Parme, on a fait un match assez encourageant, l’équipe a affiché un état d’esprit positif. Quant au match de Gloucester, c’est une vraie déception, il y avait largement la place de faire beaucoup mieux. Surtout, c’est notre troisième défaite à la maison consécutivement.

L’objectif c’est de continuer à se servir du Challenge en vue du Top 14?

C.U: Exactement, prendre cette compétition comme quelque chose qui nous fait progresser. Cela fait grandir le club, sportivement aussi.

Au Racing, il y a des joueurs qui sont tout le temps capables de faire sauter le verrou

Le Racing Métro ce week-end, c’est un sacré morceau, surtout à Colombes...

C.U: C’est une équipe qui me semble en forme et qui n’est pas facile à manœuvrer, surtout chez elle. Autant l’année dernière elle a eu du mal à se mettre en route, car c’était une somme d’individualités dans le groupe, autant là c’est le groupe qui fait sortir des individualités. Ils sont très forts sur les bases, en touche, en mêlée et dans l’occupation, ils ne prennent pas beaucoup de risques. Il y a des joueurs qui sont tout le temps capables de faire sauter un verrou.

Christophe Andre et Oyonnax s'étaient inclinés 22 à 9 sur la pelouse du Racing la saison passée
Christophe Andre et Oyonnax s'étaient inclinés 22 à 9 sur la pelouse du Racing la saison passée

Le Racing donne cette année ce sentiment d’avoir une vraie force collective.

C.U: La saison dernière, ils démarraient un projet et ils ont eu du mal à trouver cette cohésion, cette discipline de jeu. Mais on les sentait quand même capables, notamment lors de leur victoire en barrages à Toulouse.

Le match de La Rochelle sera ô combien capital.

Parlons d’ambitions, et avec La Rochelle qui arrive bientôt à Mathon, c’est peut-être plus ce match l’objectif? Qu’ambitionnez-vous au Racing?

C.U: Je ne peux pas dissocier le match du Racing avec celui de La Rochelle parce que c’est une reprise du championnat, c’est juste avant la trêve et il est important de prendre ces deux matchs dans la globalité. Il y a un petit point à prendre sur ce match, maximum. On est dans une situation où il faut arriver à prendre des points. On sait que ce sera compliqué et difficile mais on l’aborde avec de l’ambition sans aucun complexe. Si on arrive à prendre des points, cela va nous servir de repère pour le match de La Rochelle qui sera ô combien capital.

Dans le contenu, à l’extérieur, il y a quand même de belles choses?

C.U: On est dans les clous mais les matchs de Montpellier et de Castres n’étaient pas très bons. Mis à part Bayonne, le premier bloc était intéressant dans l’engagement et dans le jeu. Mais on n’a pas très bien abordé le deuxième bloc. On n’était pas dans les matchs. Je pense qu’on était un peu usé. Là, j’ai l’impression que l’on retrouve de l’enthousiasme. Je n’ai pas envie de subir le match du Racing, plutôt nous opposer à eux et jouer crânement notre chance. On fera les comptes à la fin. C’est important de faire preuve d’ambition.

Pour mon cas personnel, la décision sera prise avant la fin de la saison

Le fait d’être dernier du championnat, ça mine ou pas?

C.U: On est habitué depuis des années (rires)! Ca ne fait pas plaisir évidemment. On avait d’autres ambitions. Quand on fait le bilan comptable du dernier bloc, dans tous les objectifs que l’on avait ciblés, on n’y est pas. Il y a le résultat qui est la conséquence d’un contenu. Il ne faut pas s’affoler, car on a un calendrier extrêmement dur mais il faut être capable de regarder la vérité en face, on est dernier. C’est important de le prendre en compte. Il n’y a pas de temps à perdre, il faut prendre des points.

Le spectre de la descente, ça ronge? Ca vous fait réfléchir sur votre avenir?

C.U: Non, car pour mon cas personnel la décision sera prise avant la fin de la saison. Il n’y a rien d’acté. Je ne pense pas que cela ronge mais on est sous pression, forcément. Par contre, jouer petits bras, avoir peur, ça ne nous fera pas avancer. Il faut regarder la vérité en face, pourquoi on en est là ? On a les idées claires. A nous de se retrousser les manches, de mettre le bleu de chauffe, d’être précis dans notre jeu puis surtout de retrouver ce lien du groupe qui fait notre force.

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