Ces grains de sable qui viennent perturber le jeu bordelais

  • Tuifua et les Bordelais à la charge
    Tuifua et les Bordelais à la charge
Publié le Mis à jour
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En difficulté récurrente dans la construction de son jeu, l'UBB pose toujours question quant à son réel potentiel qui sera mis à rude épreuve samedi face à Clermont.

On pensait que la claque enregistrée à Grenoble (37-23) en début de saison leur avait servi de leçon. Que la copie passable rendue à La Rochelle malgré la victoire arrachée à la sirène (29-26) témoignerait d'un changement d'attitude, voire de cap loin de Chaban. Le naufrage collective observé à Brive (34-24), entre la 30e et la 55e minute, a pointé les carences des hommes de Raphaël Ibanez par temps faibles. On pourrait pointer la concentration, l'indiscipline comme facteurs déclenchant de ces attitudes négatives, avec deux cartons jaunes récoltées pour des fautes gratuites au début de chaque mi-temps (1e et 42e minutes) qui n'ont pas aidé la cohésion collective. "Sur le début de saison, c'est notre point noir, confirme le centre Charles Brousse. On est beaucoup pénalisé (7 cartons jaunes en tout). A l'extérieur, déjà que c'est difficile de gagner, si on fait trop de fautes, c'est quasiment impossible".

Ces périodes de faillite collectives sont difficilement explicables

"C'est sûr que rester à quinze dans les premiers temps de jeu nous met dans une situation positive, estime le troisième ligne aile Bertrand Guiry. Ces cartons jaunes sont une succession de faits qui, au bout d'un moment, peut expliquer qu'on soit sur la rupture. Ces périodes de faillite collective sont difficilement explicables". Le débrief vidéo de lundi matin a essayé d'en trouver les causes. Il a mis en avant les approximations, ces deux lancers en touche perdus successivement à la demi-heure qui ont déstabilisé et fait reculer l'édifice, ainsi que le manque de lucidité et de réalisme dont l'origine première est l'imprécision technique. Remplaçant en début de match, Brousse a eu "la sensation que dans les vingt premières minutes, on pouvait les mettre en danger mais il y avait toujours cette mauvaise passe qui tombait par terre et des fautes qui nous coûtent cher. On n'y arrivait pas, cela nous a mis le doute, on s'est renfermé sur du jeu assez simple à une passe et Brive s'est bien adapté et a pu contre-attaquer quand il récupérait des ballons". Au quart du championnat, on attend encore de revoir les combinaisons offensives et les remontées de terrain avec ces enchaînements de passes après contacts qui faisaient la force de l'Union encore au printemps dernier.

Retour des cadres contre Clermont


Certes, avec quatre victoires au compteur, dont une à l'extérieur, aucune défaite à domicile, Bordeaux est encore placé dans la course aux barrages (6e au classement britannique), son objectif cette saison, mais ces prestations laissent songeur. C'est tout le paradoxe énoncé par Guiry, "sans être brillants, on arrive quand même à mettre toutes les équipes en difficulté". Le retour de sa colonne vertébrale titulaire contre le leader clermontois, les Clarkin, Adams ou Poux "avec qui c'est plus facile dans les moments difficiles car ils sont là pour nous recadrer, nous dire stop, des choses simples. Peut-être que cela nous a un petit peu manqué à Brive", reconnait Brousse, devrait aussi favoriser ses desseins samedi. "C'est la deuxième fois que l'on va jouer un leader à Chaban, après Montpellier il y a trois journées (30-21). Face au leader, la concentration et la détermination seront donc là, analyse l'entraîneur des avants Régis Sonnes. Mais Clermont a évolué dans le jeu, en étant plus pragmatique, plus efficace, en mettant moins de volume de jeu. Ils sont vraiment costauds sur leurs bases". Un modèle à suivre, une crainte en plus pour l'UBB.

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