Lamerat: "Sortir de la zone rouge, ce n’est pas qu’anecdotique"

  • Le centre de Castres, Rémi Lamerat, face à l'UBB - 11 avril 2015
    Le centre de Castres, Rémi Lamerat, face à l'UBB - 11 avril 2015
  • Rémi Lamerat (Castres-UBB, 11 avril 2015)
    Rémi Lamerat (Castres-UBB, 11 avril 2015)
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En battant l'UBB (22-20), le CO est sorti de la zone rouge. Malgré quelques frayeurs, Castres va mieux depuis quelques semaines, comme en témoigne Rémi Lamerat.

Quel sentiment allez-vous garder de cette victoire à l’arrachée face à l’UBB?

Rémi LAMERAT: C’était très chaud. On va retenir la victoire. C’était l’objectif prioritaire. Mais c’est vrai qu’on se fait peur à la fin. Le plus important était de terminer avec la victoire, qu’importe la manière. On savait que cela allait être très difficile contre cette équipe de l’UBB qui avait aussi besoin de points et qui est réputée très joueuse.

Saviez-vous que l’UBB ne possédait plus de buteur sur la dernière pénalité?

R.L: Oui, on a vu Pierre Bernard sortir. On connait son fameux coup de pied. S’il était resté sur le terrain, je pense qu’il aurait pu la passer assez facilement cette pénalité. Pour le coup, on est assez chanceux avec ce coaching et cela nous permet de gagner de justesse à la fin. C’est vraiment le principal.

Psychologiquement, le fait de sortir de la zone rouge est-il important?

R.L: C’est très important. Ce n’est pas qu’anecdotique. C’est quelque chose qui va faire du bien au moral. Cela fait un long moment que l’on n’était pas sorti de cette zone. On ne va pas s’enflammer. On va rester les pieds sur terre mais cela fait du bien au moral. On a vu les résultats de cette 22e journée et on savait que si on battait l’UBB, on sortait de la zone rouge. On a rempli notre objectif et c’est tant mieux pour la suite.

Collectivement, vous avez réussi à revenir même après avoir été menés 10 à 0...

R.L: Je retiendrais surtout qu’on a mis vingt minutes à rentrer dans le match. On ne rentre pas du tout dans le match. L’UBB a mis beaucoup plus d’intensité et a beaucoup mieux occupé le terrain que nous en première partie de match. Il faut que l’on soit mené pour se réveiller, c’est un peu dommage. La force de caractère du groupe a fait que nous avons réussi à remettre la marche en avant avec des choses simples mais si on se fait des frayeurs comme face à l’UBB tous les week-ends, cela va être compliqué.

Un peu comme contre Lyon, on voit que la réussite est un peu revenue de notre côté

Que se passe t-il quand vous êtes menés 10 à 0?

R.L: Ben, on se dit qu’on n’avait pas encore joué un ballon. On a du se faire trois passes en tout dans les vingt premières minutes. On s’est dit qu’on jouerait tous les ballons hauts d’occupation qu’ils nous renverraient plutôt que de repartir également sur du jeu d’occupation. Cela nous a permis de mettre la main sur le ballon et de faire des choses simples pour avancer. Et quand on avance, on se remet la tête à l’endroit et c’est toujours plus facile.

La réussite est-elle un peu revenue du côté du CO?

R.L: Un peu. On a eu une grosse partie de la saison ou la réussite n’était pas avec nous. Mais cela s’équilibre sur une saison. On savait qu’en bossant et qu’en faisant le dos rond, cela nous sourirait un jour. Un peu comme contre Lyon, on voit que la réussite est un peu revenue de notre côté.

Rémi Lamerat (Castres-UBB, 11 avril 2015)
Rémi Lamerat (Castres-UBB, 11 avril 2015)

L’apport de Romain Teulet dans le staff vous a-t-il fait du bien?

R.L: Oui, cela fait énormément de bien. "Teuteu" est présent parce qu’il a fini le tournoi avec l’équipe de France. C’est un mec qui est garant de l’état d’esprit du CO depuis des années. Rien que sa présence dans le vestiaire fait du bien.

Quel a été le message de Mauricio Reggiardo après le match?

R.L: Il nous a dit qu’il était fier de nous et qu’il y croyait encore plus. Mais il nous a aussi dit que c’était dommage de mettre vingt minutes pour rentrer dans la rencontre dans un match aussi important. Ce n’est pas le père noël du rugby français, il n’a pas envie de faire de cadeaux. Si on reproduit ce genre d’entame notamment contre Clermont dans quinze jours, cela sera difficile de recoller au score. Il faut s’inspirer de ce que nous avons fait à Bayonne et à Grenoble en prenant le score plutôt que de se mettre le doute d’entrée.

De quelle manière abordez-vous cette fin de championnat?

R.L: Il y a énormément d’appétit, c’est un challenge aussi excitant que des phases finales. C’est la première fois que je joue le maintien mais j’apprends énormément de ces matchs. Cela resserre un groupe. Chaque match est une phase finale. On sait tous qu’en perdant à domicile, le club risque de descendre en Pro D2 donc on joue les matchs comme des quarts de finale à chaque fois. La communion avec le public est vraiment très sympa. On aurait aimé jouer les six premières places en début de saison mais si on arrive à sen sortir en fin de saison, cela sera un bel exploit.

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