Simplicité, Roncero, trois-quarts centre… voici Yohan Montès

  • Yohan Montes - Castres Bayonne - 11 septembre 2014
    Yohan Montes - Castres Bayonne - 11 septembre 2014
  • Pieter DE VILLIERS, Dimitri SZARZEWSKI, Rodrigo RONCERO - Stade francais - Leicester Tigers - 29 octobre 2005
    Pieter DE VILLIERS, Dimitri SZARZEWSKI, Rodrigo RONCERO - Stade francais - Leicester Tigers - 29 octobre 2005
  • Yohan Montès lors de la reprise de l'entraînement de Castres - juillet 2014
    Yohan Montès lors de la reprise de l'entraînement de Castres - juillet 2014
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Longtemps considéré comme le grand espoir du rugby français au poste de pilier droit, Yohan Montès est arrivé cet été au Castres olympique. Portrait du bonhomme.

Du centre au poste de pilier droit

Plutôt du genre discret, rien ne prédestinait ce grand gaillard (1m84  ; 118kg) à jouer au rugby. "Je ne viens pas du tout d’une famille de rugbyman. Cela s’est fait comme ça avec mes deux frères. On a fait une initiation au rugby une après-midi et on a enchaîné. On n’a pas arrêté. J’ai pratiqué plusieurs sports, notamment du handball en UNSS à l’école mais je n’ai fait que du rugby en club, confie Yohan Montès. J’ai commencé le rugby à Beauvais. J’avais dix ans et j’ai continué jusqu’à 15 ans. Je suis ensuite rentré en sport étude à Paris et j’ai signé au Stade français où je suis resté pendant 7 ans. J’ai ensuite été au Stade toulousain pendant 7 ans également et maintenant, je suis à Castres". Désormais fixé au poste de pilier droit, Yohan Montès peut également évoluer à gauche où au talon en secours. Plus surprenant, l’ancien joueur du Stade français et du Stade toulousain avoue même avec humour "être rentré en sport étude pour évoluer au poste de trois-quarts centre avant de passer rapidement troisième ligne puis pilier", expliquant n’avoir certainement pas terminé sa croissance à cette époque.

Simplicité, discrétion et humilité

Pas forcément à l’aise devant les micros, Yohan Montès n’est pas du style à se mettre en avant. Un joueur sans histoire qui préfère travailler sans trop attirer la lumière. Une discrétion apparente qui n’a pas empêché le joueur de parfaitement s’intégrer à sa nouvelle vie dans le Tarn, "il s’est parfaitement intégré dans le collectif. C’est un garçon qui a la faculté de s’intégrer facilement dans n’importe quel groupe. C’est comme s’il était dans le groupe depuis deux ou trois ans. Il a un état d’esprit irréprochable", confie le talonneur Mathieu Bonello. Un constat relayé et confirmé également par l’international Brice Mach, "c’est vraiment un mec adorable et très gentil. Il a vraiment réussi à s’intégrer rapidement dans le groupe. Il a une mentalité qui correspond au Castres olympique". Réservé et peu bavard à son sujet, l’ancien Toulousain profite simplement de la vie, "quand je rentre chez moi, je m’occupe de ma fille de trois ans et demi. J’essaye de lui montrer le bon exemple et ça me prends pas mal de temps. J’aime bien me balader tranquillement avec ma femme et ma fille. On aime aussi écouter de la musique, sans style précis. En fait, je suis une personne assez simple. J’aime bien rester simplement chez moi".

Pieter DE VILLIERS, Dimitri SZARZEWSKI, Rodrigo RONCERO - Stade francais - Leicester Tigers - 29 octobre 2005
Pieter DE VILLIERS, Dimitri SZARZEWSKI, Rodrigo RONCERO - Stade francais - Leicester Tigers - 29 octobre 2005

Rodrigo Roncero et Pieter de Villiers, des exemples

Formé à l’école parisienne à son arrivée en 2000, le pilier droit déclare avoir "beaucoup appris aux côtés de Rodrigo Roncero et Pieter de Villiers à l’époque où il jouait au Stade français". "Rodrigo Roncero, Pieter de Villiers et Sylvain Marconnet m’ont beaucoup apporté. Ce sont des joueurs qui m’ont énormément appris. Ils m’ont intégré dans le groupe et permis d’évoluer dans ma carrière", poursuit-il. Dans le même sens, le joueur castrais confie volontiers avoir un peu plus d’admiration pour les joueurs dont on parle le moins, "j’aime bien regarder les grands joueurs mais j’ai un peu plus d’admiration pour un pilier de haut niveau comme Nicolas Mas qui fait une super carrière".

L’équipe de France, entre joie et regrets

Triple champion de France en 2007, 2011 et 2012 et champion d’Europe en 2010, Yohan Montès ne garde pourtant pas en mémoire un souvenir particulier de ces années passées au Stade français où au Stade toulousain, deux grands clubs français. "J’ai plus un souvenir de sélection. C’était chez les jeunes lors du Mondial des moins de 21 ans à Clermont-Ferrand, révèle le joueur. On avait eu un titre et c’était vraiment pas mal. C’est vraiment un moment marquant pour moi, certainement le plus beau moment de ma carrière pour l’instant". Un titre de champion du monde après des victoires en demi-finale face à l’Australie (32-17) et en finale contre l’Afrique du Sud (24-13). Grand espoir du rugby français à son poste et présent dans toutes les sélections de jeunes en équipe de France, Yohan Montès n’a pourtant jamais porté le maillot de XV de France. "Je n’espère rien du tout. Je ne dirais pas que c’est un regret. À un moment donné, je n’ai peut-être pas fait les efforts nécessaires, concède-t-il. Maintenant, j’essaye de bosser mais surtout pour le club". Et à seulement 29 ans, tout reste encore permis…

Yohan Montès lors de la reprise de l'entraînement de Castres - juillet 2014
Yohan Montès lors de la reprise de l'entraînement de Castres - juillet 2014
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