Castres peut-il toujours y croire ?

  • Jannie Bornman et Rory Kockott
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  • La joie des Castrais après la victoire contre Lyon
    La joie des Castrais après la victoire contre Lyon
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Lanterne rouge du Top 14, le Castres olympique compte six points de retard sur le premier non-relégable, La Rochelle, à six journées de la fin du championnat. Pour le CO, toujours en course mathématiquement pour se maintenir, la relégation semble pourtant inévitable. Dans ce cas, Castres peut-il toujours croire au maintien?

Battu à la dernière seconde (21-19) à Jean-Dauger lors de la dernière journée de championnat sur une pénalité de l’arrière bayonnais Martin Bustos Moyano, le Castres olympique est désormais relégué à six points de La Rochelle, le premier non-relégable. À six journées du terme de la saison, la mission sauvetage du club tarnais débutée il y a un peu plus d’un mois avec l’arrivée de Mauricio Reggiardo s’avère de plus en plus compliquée, voire impossible pour les plus pessimistes. Au vu du calendrier à venir pour la lanterne rouge avec trois déplacements (Grenoble, Toulon et le Racing) et trois réceptions (UBB, Clermont et Brive), difficile de ne pas aller dans ce sens. Et pourtant…

Côté supporters, l’espoir reste malgré tout présent. On y croit encore. La situation est évidemment compliquée mais on a vraiment envie d’y croire. Au niveau de l’attitude et de la cohésion des joueurs, il y a une nouvelle dynamique qui s’est installée depuis l’arrivée de Mauricio Reggiardo, confirme Julien Joligard, le président du club de supporters Puissance Castres. Cette arrivée a fait du bien au club mais aussi aux supporters. On sent vraiment que les joueurs sont motivés. Le match a Bayonne nous a montré que le club n’allait rien lâcher. On sera là jusqu’au bout. Qu’importe ce qu’il se passe. C’est bien beau d’être vingt-mille quand on est champion de France mais il faut aussi le rester quand on est en bas du classement. Rien ne va changer pour nous, on aime ce club, poursuit le supporter castrais.

Tales: "Tant que le club n’est pas condamné mathématiquement, il y a de l’espoir"

Au niveau des joueurs, l’espoir de se maintenir semble également de mise malgré un contexte de plus en plus délicat. Vainqueur de Lyon à Pierre-Antoine (23-20) après avoir évolué à quatorze contre quinze pendant soixante minutes, le CO semble avoir retrouvé l’état d’esprit qu’il lui faisait défaut depuis le début du championnat. Autre signe d’espoir pour le vice-champion de France, le bon point ramené de Bayonne malgré la défaite, le premier de la saison à l'extérieur… Tant que le club n’est pas condamné mathématiquement, il y a de l’espoir, assure l’ouvreur Rémi Tales. On a vu qu’on n’était pas très loin à Bayonne même si on est malheureusement reparti de Jean-Dauger avec un seul point mais on a retrouvé le CO. J’espère que l’on pourra confirmer à Grenoble même si cela sera très compliqué. Tant que le championnat n’est pas terminé, on a toujours espoir de se maintenir. On va se battre jusqu’à la fin, complète le troisième ligne Yannick Caballero.

La joie des Castrais après la victoire contre Lyon
La joie des Castrais après la victoire contre Lyon

Caballero: "On sait déjà que des joueurs vont partir mais c’est le rugby"

Un état d’esprit irréprochable qui permet pour le moment au groupe tarnais de garder sa cohésion malgré les nombreuses sollicitations des clubs rivaux. Comme tout le monde, j’ai été sollicité mais cela ne pas dire pour autant que je vais partir, concède Caballero. Les joueurs veulent savoir où ils joueront l’an prochain. C’est notre métier et il ne faut pas oublier qu’un joueur de rugby peut aussi se retrouver au chômage. Cela pouvait déstabiliser le groupe par le passé. On sait déjà que des joueurs vont partir mais c’est le rugby. Si on n’était pas dans le bas du classement, cela ne serait pas arrivé. Mais tout le monde en fait abstraction et on n’est toujours pas en Pro D2.

Il y a encore beaucoup d’espoirs pour se sauver. On est encore à la bagarre avec d’autres clubs. Le dénouement ne se fera que beaucoup plus tard, poursuit l’entraîneur des trois-quarts David Darricarrère avant de rappeler: l’an dernier, personne ne pensait qu’on allait gagner notre match de barrage à Clermont après notre trempe reçue à Bayonne. Personne ne le croyait et puis on l’a quand même fait. Un match de rugby reste un match de rugby. Ce n’est jamais joué d’avance.

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