Bordeaux-Bègles, candidat crédible ?

  • Félix Le Bourhis (Bordeaux-Bègles) face à Grenoble - Janvier 2015
    Félix Le Bourhis (Bordeaux-Bègles) face à Grenoble - Janvier 2015
  • Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles
    Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles
  • Le pack de Bordeaux-Bègles face à Toulouse - Novembre 2014
    Le pack de Bordeaux-Bègles face à Toulouse - Novembre 2014
Publié le Mis à jour
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Solide face à Grenoble samedi à Moga, Bordeaux-Bègles possède cette saison tous les arguments du futur barragiste, son objectif avoué.

A priori ils devraient être cinq à se disputer les trois dernières places européennes derrière le trio Paris-Clermont-Toulon, pour l'heure intouchable. Du Racing (3e, 41 points) à Montpellier (8e, 35 points), la bataille sera rude pour accrocher ces trois strapontins, avec des données précises à prendre en compte pour chacun des candidats. Le Racing, comme Toulouse (7e, 37 pts), ont encore une belle carte à jouer en Coupe d'Europe et leurs effectifs regorgent d'internationaux susceptibles d'être retenus lors du Tournoi des VI Nations. Montpellier, version Jack White, n'est pas tout à fait le même avec ou sans son ouvreur François Trinh-Duc. Grenoble (6e, 38 pts), équipe la plus perméable du Top 14, a également montré de grosses faiblesses en mêlée fermée samedi au stade Moga. Rédhibitoire ? 

Et puis il y a Bordeaux-Bègles (5e, 40 pts), jamais aussi bien classé dans sa courte histoire à pareille époque, roi du bonus défensif, réputé initialement pour son jeu de mouvement mais qui peut compter désormais sur une conquête qui ne craint plus grand monde dans les frimas de l'hiver. Que ce soit à Bayonne ou au Racing, contre Brive ou face aux Isérois samedi, le pack girondin, articulé autour du deuxième ligne sud-africain et ancien Montois Berend Botha, avance, concasse tout sur son passage. Il faut savoir s'appuyer sur ses points forts du moment, résume le manager Raphaël Ibanez, fier de ce nouveau pragmatisme qu'il espère exporter (une seule victoire à l'extérieur cette saison à La Rochelle). Cela montre que le travail que l'on a fait en mêlée commence vraiment à payer, embraye son capitaine Matthew Clarkin, ravi que "l'alternance" qu'il appelait de ses voeux il y a peu soit ainsi au rendez-vous. 

Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles
Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles

Défense, ballon porté, mêlée...

Depuis un mois, les observateurs auront aussi noté la qualité dégagée par la défense bordelaise, organisée, compacte, agressive et très rarement prise à défaut. Les deux fois où elle l'a été - par le Briviste Radikedike et le Grenoblois Thiéry - c'était en tout début de match et l'UBB a montré une grosse force de caractère pour revenir rapidement dans le match et s'imposer facilement à chaque fois. A Colombes, le Racing, réputé pour sa puissance, s'est cassé les dents sur la muraille unioniste et aurait pu perdre sur trois mauls mal récompensés. Grenoble, lui, a reculé de vingt bons mètres samedi après une pénaltouche et un ballon porté. Une mêlée qui donne de vraies espérances pour la suite selon Ibanez, une bonne défense, un Lionel Beauxis à l'ouverture qui a peut-être trouvé en Gironde l'entraîneur et le cadre idéal qui lui manquaient pour franchir un nouveau pallier à 29 ans, sans oublier le trio d'arrières Guitoune-Connor-Talebula: voici les ingrédients indispensables pour postuler aux barrages, voire les disputer à domicile avec un calendrier plutôt favorable si on le regarde en détail. 

Lors des trois prochaines journées, l'UBB saura de quel bois elle peut vraiment se chauffer avec, au sortir de la Coupe d'Europe, un déplacement à Montpellier et la possibilité de distancer éventuellement un concurrent direct, et lors des deux premiers week-ends de relâche du Tournoi, les réceptions de Toulon et Paris, qu'on peut légitiment supposer un peu amoindris par la mise au repos de quelques internationaux. On est toujours dans la course et ça, c'est vraiment motivant, excitant, reconnait Ibanez. Autour de nous, c'est costaud, c'est solide, ça va revenir très fort mais on est toujours là.

Si les hommes du président Laurent Marti, ambitieux la saison prochaine avec un budget prévisionnel (autour de 18 millions d'euros) en augmentation de deux millions d'euros et déjà des jolies recrues annoncées (Ashley Cooper, Braid, Buttin), passent cet écueil sans trop de dommages, la route serait alors considérablement dégagée pour le Top 6, avec une dernière donnée porteuse à méditer: en juin, les demi-finales se disputeront à Bordeaux.

Le pack de Bordeaux-Bègles face à Toulouse - Novembre 2014
Le pack de Bordeaux-Bègles face à Toulouse - Novembre 2014
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