Noriega demande plus de concentration à ses joueurs

Après trois journées de championnats, les premières tendances se dessinent concernant les forces et faiblesses des équipes du Top 14. Sur les six mi-temps disputées jusqu’ici, l’Aviron bayonnais a eu la possession du ballon pendant seulement quarante minutes. Soit la première mi-temps face à Oyonnax pour un festival offensif. Pour le reste, les Bayonnais ont passé leur temps à repousser les assauts de leurs adversaires. Patricio Noriega croit au potentiel physique et technique de ses joueurs mais regrette leur manque de concentration à l’origine des maux de son équipe.

Contre Toulon en ouverture du championnat, la mêlée fut emportée par le huit varois. Résultats, sept pénalités, autant de munitions en moins, et un carton jaune. Face à Castres samedi dernier, c’est la touche qui a rendu une copie médiocre, avec neuf ballons perdus. "On n’est pas capable de résoudre les problèmes pendant le match. A Castres, on avait beaucoup d’options et on n’a pas su être concentrés pour trouver la solution. On perd neuf ballons, six sur des problèmes de concentration sur nos lancers, puis un mec sur les huit n’écoute pas l’annonce et arrive tard sur le lift et le dernière c’est une bonne défense de Castres. La raison de tout ça c’est la concentration". L’inattention bayonnaise ne se limite pas au seul secteur de la conquête. Dans le jeu courant, ces absences poussent les joueurs à se séparer du ballon pour le rendre à l’adversaire. Là encore, Patricio Noriega prend pour exemple une action du match de samedi dernier : "le jeu se retrouve en bout de ligne, il y a quatre trois quarts au déblayage, le ballon sort et Blair Stewart se retrouve avec uniquement des avants, tous à plat dans la ligne d’attaque. Il est obligé de taper par-dessus et on perd la possession. Les joueurs dans la ligne doivent réagir à la situation, offrir la solution en profondeur et arriver lancé". "Nous avons un manque de concentration collective. Nous manquons de prise de décision, de réaction pour utiliser un plan B lorsqu’il faut résoudre problème", insiste le technicien.

Une remobilisation collective

Le staff bayonnais ne laisse pas les joueurs seuls responsables de la situation et "plaide coupable" de ne pas avoir su préparer l’équipe à l’échéance du week-end. Alors Noriega insiste cette semaine avant le déplacement au Stade français pour obtenir cette implication constante le temps de l’entraînement, la condition pour répéter les mouvements offensif et défensif sur un rythme élevé digne d’un math du Top 14. "A l’entraînement, on doit être dans l’excellence sur le la vitesse, le timing, face à la pression adverse, dans le détail. Si un pilote de formule un s’entraîne avec une deux chevaux, c’est sûr que le week-end lorsqu’il devra conduire à 350 km/h il aura quelques soucis."

L’Aviron bayonnais a identifié son principal point faible de ce début de saison. L’équipe arrivera-t-elle pour autant à rectifier le tir? "On n’a pas le choix, répond Patricio Noriega. Ce n’est pas possible qu’on n’améliore pas notre niveau de concentration et notre possession de balle. Si sur six mi-temps on en gagne entre une et deux, ce n’est pas possible".