Botha: "Il me reste huit à neuf mois de carrière, je vais tout donner"

Dans quel état physique êtes-vous après ce Four-Nations?

Bakkies Botha: Je me sens bien. Je me suis entrainé dur avec les Springboks même si je n'ai pas beaucoup joué. Je suis content d'être de retour pour ce match face à Toulouse même si ce n'est peut être pas l'équipe idéale à rencontrer pour une reprise. Je ne sais pas si je vais commencer ou être sur le banc pour ce match mais désormais je suis de retour à Toulon et prêt à tout donner.

Ressentez-vous une certaine frustration du fait de ne pas avoir beaucoup joué en sélection?

B.B: Je ne suis pas frustré par rapport à mon temps de jeu. Désormais, je pense avoir un rôle différent au sein de la sélection. De très bons joueurs sont arrivés, notamment des jeunes, et je peux partager mon expérience avec eux. Je profite car pour moi, tout cela sera terminé à la fin de la saison.

C'est donc acté, vous arrêtez votre carrière à la fin de la saison. Comment appréhendez-vous cela?

B.B: Je ne suis pas le genre de personne à être dans l'émotion. Je sais qu'il me reste huit ou neuf mois dans ma carrière professionnelle avant d'arrêter à la fin de la saison et de retourner en Afrique du Sud. En attendant, je vais tout donner sur le terrain. J'ai la chance, à mon âge, de pouvoir encore jouer au très haut niveau. J'espère qu'on va réaliser une grande saison, pas seulement pour moi mais pour le club et tous les gens à Toulon.

Aucun joueur n'a la certitude d'être présent en Angleterre

Avez-vous la garantie de disputer la Coupe du Monde, avant de partir à la retrait?

B.B: Je n'ai aucune garantie quant à savoir si je vais disputer la Coupe du Monde. A mon âge je suis déjà content de m'entrainer ce matin (mercredi)! Mais globalement, aucun joueur n'a la certitude d'être présent en Angleterre l'année prochaine. Je vais continuer à m'entrainer très dur chaque jour mais pour l'instant je ne pense pas à la Coupe du Monde. Je suis concentré sur le prochain match. Je vais essayer d'être à mon meilleur niveau pour aider Toulon à rester au sommet du Top 14 et en coupe d'Europe.

Durant votre sélection pour le Four-Nations, Mourad Boudjellal s'est plaint de devoir payer des joueurs qui ne peuvent jouer pour leur club. Que pensez-vous de ses déclarations?

B.B: Je comprends la position de Mourad Boudjellal et sa frustration. Mais il y a des règles qui sont établies par l'IRB. Il y a quelques temps, je devais jouer contre l'Ecosse, mais comme le match était en dehors de la fenêtre internationale, je n'ai pas participé à la rencontre. J'ai accepté car c'est le règlement. On doit obéir aux règles de l'IRB et on ne peut pas changer cela. Par ailleurs, je n'ai pas refusé de rentrer à Toulon avant la fin du Four-Nations, c'est juste une question de règlement là encore. Et si nous ne respectons pas cela le club doit payer des amendes.

Comment jugez-vous le début de saison du RCT ?

B.B: J'ai regardé quelques matchs de Toulon depuis le début de la saison. Nous devons encore travailler en mêlée et sur les coups de pieds. Contre le Stade Français, notamment, nous avons manqué quelques pénalités. Mais tous les gars sont vraiment professionnels et travaillent très dur pour être au mieux.

Avec trois trophées en deux ans, vous devez rêver d'en remporter au moins un autre avant de tirer votre révérence...

B.B: Depuis 2011, nous disputons toujours les finales des compétitions que nous jouons. C'est très bien pour le club. Et je serai le plus heureux si je pouvais encore en ajouter une ou deux cette année. Ce serait la cerise sur le gâteau pour moi de terminer ainsi. Quand on joue au rugby, ce n'est pas seulement pour s'entrainer et jouer le week-end mais pour gagner des trophées. Surtout que les victoires sont particulières ici à Toulon. Les gens vivent pour leur ville et c'est toujours agréable de voir les supporters sourire dans la rue et être heureux parce que Toulon a gagné.