Avec un tel paquet d'avants, le Stade français fait vraiment peur

  • Le Stade français possède un sacré pack avec Flanquart, Lakafia et Slimani - 5 juin 2015
    Le Stade français possède un sacré pack avec Flanquart, Lakafia et Slimani - 5 juin 2015
  • Rémi Bonfils, le talonneur du Stade français - 5 juin 2015
    Rémi Bonfils, le talonneur du Stade français - 5 juin 2015
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - En barrage comme en demie, le Stade français a construit ses succès dans le sillage d'un pack monumental, capable de tout broyer sur son passage. Un secteur qui peut permettre aux Parisiens de rêver très grand.

Je pense que j’ai un huit de devant de très haut niveau tout simplement. Ils travaillent énormément, ils s’encouragent, ils donnent tout. On peut leur rendre hommage. Comme Julien Dupuy, beaucoup vendredi soir ont vu les avants du Stade français réaliser une grande performance. Une deuxième de rang, si on se rappelle celle d’il y a une semaine lors du barrage face au Racing-Metro. En quinze jours, le pack du Stade français a tout simplement étouffé les deux plus puissants paquets d’avant du Top 14. 

Hommage d’abord à cette première ligne Rabah Slimani, Rémi Bonfils et Heinke Van der Merwe. Toulon s’attendait que l’on soit fort en mêlée et ils se sont préparés en conséquence. Ça donne encore plus de valeur à cet exploit de les dominer en mêlée, apprécie Gonzalo Quesada. Une domination qui s’est traduite par le gain de l’épreuve de force. Puis la première ligne toulonnaise tenta de perturber l’entrée en mêlée et inverser la tendance à l’impact. Mais Monsieur Raynal jugea plusieurs fois la manœuvre illicite. Au total entre les pénalités et les coups francs, Paris récupéra cinq ballons sur introduction adverse. Autant de munitions en moins pour les Toulonnais. Et en plus pour Paris comme le souligne le demi de mêlée Julien Dupuy. On a été dominateur en mêlée et du coup c’est plus difficile de mettre un jeu en place. Quand je vois Rabah et Heinke qui ont fait 70 minutes sur un match de très haut niveau c’est quand même fort, ajoute Jonathan Danty.

Rémi Bonfils, le talonneur du Stade français - 5 juin 2015
Rémi Bonfils, le talonneur du Stade français - 5 juin 2015

Le duo Pyle-Flanquart a éclipsé Botha-Williams

Derrière le trio, Hugh Pyle et Alexandre Flanquart ont plutôt le profil à jouer les rois des airs. Ils le font, garantissant un neuf sur dix en touche. Contre Toulon, comme depuis quelques temps, ils sont bien plus que ça. Ils excellent dans les taches obscures, celles qui consistent à marquer l’adversaire au plus près, à jouer les pénibles en permanence. Face au RCT, ils étaient toujours là, dans l’axe, au cœur des rucks, pour gêner les sorties de balle ou enlever les bras d’Armitage. On s’attendait à voir Botha et Williams livrer un combat féroce pour s’offrir un final en apothéose au Stade de France. Pyle et Flanquart ont décidé que le Nouveau Stade de Bordeaux serait l’enceinte de leur jubilé. Le cinq de devant a fait les tâches obscures et c’est grâce à eux qu’on gagne le match, insiste Julien Dupuy.

tweet

Dans ces conditions, la talentueuse troisième ligne a pu s'offrir une performance majeure. On a Lakafia qui touche beaucoup de ballons et qui met toujours l’équipe dans l’avancée. Burban est impérial en défense. Et puis Sergio qui est le magicien de notre troisième ligne. Ça fait un beau petit trio et c’est l’une de nos forces, juge Jonathan Danty. C’est d’abord en défense que ces trois-là ont assuré face à Toulon. On avait tous les trois un rendez-vous face à une troisième ligne qui fait rêver, Masoe, Juan Smith, Armitage. Je crois que l’on a répondu présent, sourit Raphael Lakafia. Ces trois-là ont fait rempart au jeu de destruction à une passe prôné par Toulon. À l’image de Lakafia constamment sur la route du bulldozer Masoe, ou de Burban faisant reculer le massif Juan Smith.

Lakafia: "Parisse, c'est un joueur extraordinaire"

La troisième ligne du Stade français ne s'est pas seulement illustrée en défense. Ils ont aussi brillé en attaque. À l’image de cette chistera dans le dos de Parisse qui désoriente les défenseurs toulonnais et laisse un boulevard à Lakafia pour marquer le premier essai parisien. Avec Sergio il faut toujours être attentif. J’avoue que si ça avait été Rabah ou Hendrick, j’aurais peut-être sprinté pour aller au soutien, rigole Lakafia. Là je sais que c’est Sergio, il est capable de tout et ça fait un bel essai.

tweet

Que dire de l’essai d’Antoine Burban en fin de première mi-temps ? Après le plus long temps de jeu de la rencontre et plusieurs turnovers, il est le plus prompt à ramasser ce ballon laisser libre derrière un ruck toulonnais. La suite est une course de quarante mètres ou il se joue de deux défenseurs avant d’aplatir au milieu des poteaux. On a chacun nos qualités. La Burbe (Burban, NDLR) est un monstre dans les rucks, quelqu’un de très puissant quand il porte les ballons. Sergio c’est un joueur extraordinaire dans le sens où il est capable de faire basculer un match à lui tout seul sur des gestes techniques. Moi j’essaie de me mettre au niveau des deux et de faire le lien, dit Lakafia. Comme un titre s’est toujours gagné d’abord sur la valeur des mecs de devant, avec ce paquet d'avant, le Stade Français peut s’autoriser les plus grands rêves.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?