A Oyonnax, le Conseil des Sages a parlé et il vise le Top 6

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  • La joie d'Oyonnax après le succès sur Toulouse
    La joie d'Oyonnax après le succès sur Toulouse
  • Christophe Urios (entraîneur) et Jody Jenneker (talonneur) se congratulent - Oyonnax Toulouse - 6 mars 2015
    Christophe Urios (entraîneur) et Jody Jenneker (talonneur) se congratulent - Oyonnax Toulouse - 6 mars 2015
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On l’attendait, il a enfin eu lieu ce lundi pour la reprise. Un peu plus d’une semaine après les élections départementales, les joueurs de l’USO ne sont pas passés aux urnes mais ils ont voté, échangé, pour déterminer les ambitions de leur fin de saison. À cinq journées de la fin du Top 14, ce sera de faire a minima un Top 8.

Replongeons-nous dans notre enfance, retournons sur les bancs de l’école et souvenons-nous des fameuses dissertations du cours de Français ou de Philosophie. Vous y êtes? Voici le sujet: "L’histoire est dans le futur", vous avez trois heures... Non, plutôt cinq matchs!

1. Le contexte

On ne peut pas ne pas prendre en compte le niveau terrible du Top 14. Il est donc important de faire preuve de beaucoup de prudence et d’humilité mais on est obligé aussi de prendre en compte notre situation. On est sixièmes avec 49 points à cinq journées de la fin.

Le but initial de l’USO, il a toujours été clair, c’était de faire mieux que la saison dernière. Concrètement, éviter d’arracher le maintien dans les ultimes secondes de la dernière journée de championnat... Seulement, on a vite compris qu’il y avait les optimistes que l’on pourrait plutôt appelez les ambitieux, à savoir les nouveaux arrivants, et les prudents (non pas les pessimistes!), ceux qui avaient connu la pression du maintien. Terminer dans le Top 10 aurait déjà été vécu comme une grande saison, avec la petite étoile de faire un Top 8. Quatre fois, le groupe s’est réuni pour discuter des ambitions et ce lundi, c’est la première fois que les deux courants de pensée se sont rejoints.

2. Les adversaires

Notre calendrier est extrêmement difficile. C’est le sprint final et on va jouer cinq finales. On doit sortir de ces matchs sans regrets. On a une vraie opportunité et on n’a pas le droit de ne pas jouer le truc à fond. L’équipe qui va être dans les 6 a besoin de 10 à 12 points

Des déplacements à Clermont, Bordeaux-Bègles et Toulon et les réceptions du Racing-Metro et de Lyon. Voilà ce qui attend les "Oyomen". Effectivement, ce ne sera pas une sinécure. Au regard du classement actuel, Montpellier, Grenoble et Bordeaux-Bègles sont les concurrents directs pour cette sixième place synonyme de qualification et de Champions Cup la saison prochaine, puisqu’ils sont entre un et trois points d’Oyonnax. En analysant le programme de ces trois équipes, Grenoble semble avoir le plus de "chances" avec trois réceptions contre deux pour les autres. Erreur de résumer ainsi car tous ont des adversaires coriaces à affronter donc balle au centre, et compteurs à zéro.

La joie d'Oyonnax après le succès sur Toulouse
La joie d'Oyonnax après le succès sur Toulouse

3. L’effectif

J’ai accordé une semaine car c’était important de couper mais à force de se régénérer, il ne faudrait pas que l’on s’endorme. On profite de ces périodes pour faire des choses un peu différentes. On s’adapte. J’essaye de voir un peu plus loin que le bout de mon nez.

Christophe Urios et ses adjoints ont une marge de manœuvre un peu moins grande que ce qu’ils auraient espéré, c’est pourquoi une semaine de repos avait été accordée à l’issue de la victoire face à Brive. Cela faisait six semaines que l’équipe était sur le pont, sous pression et le groupe avait vraiment besoin de couper totalement. Ce n’était en aucun cas une récompense du succès face aux Brivistes, je ne récompense que mes enfants, plaisante Christophe Urios qui va devoir faire sans six joueurs, à coup sûr, dans cette fin de saison.

4. Le jeu

Il est important de valoriser notre esprit et de le développer. On a des bases dans notre jeu mais il y a des évolutions possibles. On a besoin d’être un peu moins prévisibles et de jouer davantage, de trouver l’alternance entre un jeu structuré et un jeu plus libre

Sur ce point, on n’enlèvera pas ce qui fait l’ADN des Haut-Bugistes, à savoir le combat. Christophe Urios fait aussi référence à d’autres bases, à savoir l’occupation, la conquête, la défense, la discipline et le jeu pénétrant mais il attend des évolutions sur les lancements, le jeu au large et les contre-attaques. Autant de choses qu’il aurait aimé travailler plus tôt mais l’hiver limite un peu les joueurs dans l’initiative, notre jeu évolue jusqu’en novembre puis il se gèle... Effectivement, avec le retour des beaux jours, le groupe a davantage de possibilités pour travailler, après avoir souvent dû bricoler sur des terrains d’entraînement enneigés et évolué sur une cours de ferme, disait-on...

Christophe Urios (entraîneur) et Jody Jenneker (talonneur) se congratulent - Oyonnax Toulouse - 6 mars 2015
Christophe Urios (entraîneur) et Jody Jenneker (talonneur) se congratulent - Oyonnax Toulouse - 6 mars 2015

Conclusion:

Si a minima on n’est pas dans le Top 8, on serait déçu de notre saison. Personne ne nous attend. On a presque envie de le prendre comme de la rigolade. La seule pression, c’est la nôtre. On peut juste aller chercher un truc auquel on n’a jamais pensé. Il faut avoir le courage de dire les choses et après il faut les assumer. L’histoire, ce sera celle des joueurs

Il s’agit bel et bien du discours tenu par le manager de l’USO à ses joueurs pour la reprise. Les ambitions sont désormais on ne peut plus claires, après avoir beaucoup fait parler dans les chaumières. À voir la concentration lors des séances d’entraînement et les sourires à l’issue de ces dernières, il y a union sacrée. Il reste cinq finales, la première samedi à Clermont et après, advienne que pourra, le tube du vestiaire oyonnaxien.

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