Cinq nuances de Clasico !

  • Hernandez (Stade français) à la lutte avec Elissalde (Toulouse) en 2008
    Hernandez (Stade français) à la lutte avec Elissalde (Toulouse) en 2008
  • La joie d'Emile N'Tamack (Toulouse) après la victoire en quart de finale du Championnat 1999
    La joie d'Emile N'Tamack (Toulouse) après la victoire en quart de finale du Championnat 1999
  • Max Guazzini lors du premier clasico au Stade de France en 2005
    Max Guazzini lors du premier clasico au Stade de France en 2005
  • Kelleher - Demie Top 14 2008
    Kelleher - Demie Top 14 2008
  • L'an dernier, Toulouse et Picamoles avaient accroché le nul au Stade français
    L'an dernier, Toulouse et Picamoles avaient accroché le nul au Stade français
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Sur sa pelouse de Jean-Bouin (23e journée, 20h45), le Stade français affronte le Stade toulousain avec la possibilité de conforter sa place en phase finale du Top 14. Rugbyrama revient sur les cinq Clasico les plus marquants depuis le retour du club parisien dans l’Elite.

9 mai 1998, demi-finale de Championnat à Brive - victoire du Stade Français 39-3

Brive, un samedi de mai. Le Stade toulousain, comme d'habitude à pareille époque depuis quatre saisons, est en demi-finale, aux portes d'une cinquième finale consécutive et peut-être d'un cinquième Brennus, record historique. En face du monstre Rouge et Noir, une équipe parisienne fraîchement montée de groupe A2: le Stade Français CASG Rugby. Une équipe ressuscitée en 1993 avec l'arrivée de Max Guazzini. Moscato, Gimbert, Simon, Chaffardon, Pool-Jones, Juillet, Lièvremont et consorts exploseront ce que tous pensaient indestructible. Le Stade toulousain s'écroule, terrassé par quatre essais parisiens signés Pool-Jones, Moscato, Laussucq et Comba. Personne n'aurait pu imaginer une telle humiliation. Trente neuf points, quatre essais à zéro. La démonstration de force du Stade français impressionne pour ce qui reste comme la plus lourde défaite toulousaine dans le dernier carré de la compétition.

15 mai 1999, quart de finale de Championnat au Stadium - victoire de Toulouse 51-19

Un an après sa terrible désillusion briviste, le Stade toulousain s’avance avec orgueil, fierté, colère dans son Stadium bouillant. Les "Toulousains, Toulousains" des supporters s’abattent sur les mines impuissantes des joueurs parisiens. La clameur commence dans le virage Est pour gagner toutes les travées. On ne s'y entend pas, nulle part, même pour annoncer les combinaisons, dira plus tard Xavier Garbajosa, l'ailier toulousain. Le Stadium a hurlé, grondé, mugi. Le rugby devait revenir dans sa capitale, Toulouse. On peut bien dire que les Toulousains furent dominateurs et même ravageurs. Sept essais à trois ! Un essai collectif (15e) puis Marfaing (24e), Labit (37e), Ntamack (41e et 57e) et Desbrosses (74e et 81e) pour asphyxier les Parisiens. Le tableau fini montre aussi que sauf deux fois en première mi-temps, la défense toulousaine fut tellement éclatante qu'elle ne pouvait qu'étouffer toute inspiration adverse. Ligne par ligne, petit à petit, le Stade toulousain comblera le public.

La joie d'Emile N'Tamack (Toulouse) après la victoire en quart de finale du Championnat 1999
La joie d'Emile N'Tamack (Toulouse) après la victoire en quart de finale du Championnat 1999

15 octobre 2005, phase régulière de Championnat au Stade de France - victoire du Stade français 29-15 

Pour son premier match organisé au Stade de France, le club de Max Guazzini a régalé les 79.454 spectateurs de l’enceinte dyonisienne, record d'affluence pour un match de saison régulière d'un championnat toutes disciplines confondues. En s’imposant 29-15, les Parisiens ont infligé aux Toulousains, leader du championnat, leur première défaite après huit victoires d'affilée. Des Toulousains dépassés par l'appétit des Parisiens soucieux de refaire une partie de leur 12 points de retard sur le champion d'Europe et de briller dans ce match appelé à marquer l'histoire du rugby français. Rapidement détachés au score grâce à la botte de Juan Hernandez (9-0, 22e), les Parisiens inscriront leur premier essai à la demi-heure de jeu par leur recrue internationale Dimitri Szarzewski alors que Toulouse évoluait à 14. Un nouvel essai, signé Pieter de Villiers, offrait à la formation de la capitale un avantage déterminant (26-0). Malmenée toute la partie, la formation de Guy Novès sauvera l’honneur en inscrivant à son tour deux essais par Florian Fritz et Gareth Thomas en toute fin de rencontre.

Max Guazzini lors du premier clasico au Stade de France en 2005
Max Guazzini lors du premier clasico au Stade de France en 2005

22 juin 2008, demi-finale de Top 14 à Chaban-Delmas - victoire Toulouse 31-13

Sous le ciel orageux de Bordeaux, Toulouse a fait basculer le match en un quart d'heure brûlant dans le deuxième acte, inscrivant trois essais - par les jambes de Médard (44e) et de Jauzion à deux reprises (57e, 60e) - à des Parisiens sans jus, trahis par leur rigueur défensive. Sous une chaleur accablante, cette cinquième demi-finale Toulouse-Paris en dix ans tiendra ses promesses d'engagement et d'indécision, notamment lors d’un premier acte serré et nerveux, à la conquête partagée et aux occasions rares. Où seuls des buts d'Elissalde (20e, 22e) et d'Hernandez faisaient avancer le score jusqu'à la pause. L'honneur sauvé par un essai de filou de Fillol en fin de match (73e), les Parisiens champions en titre manqueront les adieux rêvés pour l'entraineur Fabien Galthié et l'ailier Christophe Dominici.

Kelleher - Demie Top 14 2008
Kelleher - Demie Top 14 2008

22 mars 2014, phase régulière Top 14, Stade de France, match nul 27-27

Tout commença par un festival. Dans un Stade de France assez bien garni (63.075 spectateurs), sous un coin de ciel bleu, Parisiens et Toulousains se lancent à fond sans aucun round d'observation. De cette frénésie de jeu ont surgi deux étoiles, plus brillantes que les autres. Le demi de mêlée Julien Dupuy côté Capitale, l'ouvreur Luke McAlister côté Capitole. Le second est sorti prématurément (15e), dos bloqué, et a laissé le champ au festival du premier. Une pénalité de 55 mètres pour se mettre en jambes, un essai qu'il ne doit qu'à lui-même après un départ explosif au ras de ses avants, puis un numéro pour offrir à son jeune coéquipier Jules Plisson le deuxième essai parisien. Tout cela en dix-sept minutes de récital.

Tous les joueurs de Gonzalo Quesada tenteront de suivre Dupuy sur son nuage. Du jeu, du jeu, encore du jeu. Dans ce tourbillon, Toulouse, la référence depuis des années en matière d'efficacité et de spectacle, a semblé d'abord orphelin de son ouvreur néo-zélandais, puis s'est mis au diapason. Les hommes de Guy Novès domineront même copieusement la seconde période, privant les Parisiens de ballons, trouvant des failles dans leur défense. Revenu de 27-5 (33e) à 27-20 (50e), le Stade toulousain arrachera finalement le match nul à la dernière seconde grâce à l’essai de Yoann Montes (80e).

L'an dernier, Toulouse et Picamoles avaient accroché le nul au Stade français
L'an dernier, Toulouse et Picamoles avaient accroché le nul au Stade français
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