La Stade français veut éviter le retour des vieux fantomes

Au moment de formuler leurs vœux pour 2015, une évidence hante l’esprit des joueurs du Stade français: retrouver l’ivresse des phases finales du Top 14. A mi-parcours, les Parisiens (deuxièmes avec le même nombre de points que Clermont, NDLR) ont toutes les cartes en mains pour enfin balayer cinq saisons de frustration. Et ce malgré un dernier revers sur les terres du Lou (12-9). Il n’y a plus de regrets, assure Jeff Dubois. Il faut évacuer. Bien sûr, on en a eu sur le moment et lors du débrief lundi mais il faut passer à autre chose. Il faut enchaîner. On n’a plus le temps d’avoir des regrets. Avec deux matches consécutifs à domicile, une obsession revient dans les discours des dauphins du championnat: engranger le maximum de points avant le début du Tournoi des 6 Nations. On ne se préoccupe pas trop de notre place actuellement, souligne l’entraîneur des arrières du Stade Français. Je pense que les joueurs sont conscients de là où on est mais il y a quand même beaucoup d’humilité et d’exigence de leur part. Depuis le début de la saison, l’état d’esprit est formidable. Les joueurs ont à cœur de vivre des phases finales après une pénurie de cinq années. Comme le dit Gonzalo, on a un petit matelas mais on se remet toujours en question. On sait surtout d’où on vient.

Dubois: "On aura peut-être des passages à vide"

Inévitablement, le traumatisme de la saison passée resurgit alors que la dernière ligne droite se profile avec ce spectre d’une fin d’exercice gâchée. L’an dernier aussi, on s’est retrouvés premiers et finalement, on ne s’est pas qualifiés, rappelle Jeff Dubois. Ça trotte toujours dans la tête des joueurs. Il y a cette ombre où on n’a pas réussi à aller jusqu’au bout. Il faut prendre les points tant qu’on est en forme. A la mi saison, on est bien mais on fait très attention. On aura peut-être des passages à vide comme on eu certains clubs comme Toulouse ou Montpellier. Il faut profiter du moment présent et d’avoir un effectif quasi au complet avant le Tournoi des 6 Nations. Allons y à fond ! C’est surement un moment charnière. Mais par rapport à la saison dernière, on a fait beaucoup plus de roulement. On a été renforcés. On a un peu plus de qualité. J’espère que ça nous permettre de bien figurer même pendant le Tournoi.

Tomas: "Castres est une équipe très dangereuse dès qu'elle retrouve confiance..."

Dans cette course aux six premières places, Castres, désormais délesté de son rang de relégable, se dresse ce vendredi (20h45) sur le chemin des Parisiens. Et les deux derniers succès du CO (Montpellier et le Stade Rochelais) intensifient les enjeux de cette confrontation. Sur leurs deux derniers matches, les Castrais semblent avoir trouvé une certaine carburation, insiste Dubois. On s’attend à un match très difficile surtout qu’on avait gagné le premier match de championnat là-bas. C’est un peu nous qui les avons mis dans cette situation là. Il faut faire attention à ce match. Forcément, il y aura un esprit de revanche de leur part et l’envie de se sauver. Ils ont besoin de prendre des points partout. On sait à quoi s’attendre. Ancien pensionnaire de la maison castraise, Julien Tomas redoute quant à lui ce nouveau visage des Tarnais. Castres a repris confiance et retrouve de l’avancée, note le demi de mêlée parisien. C’est une équipe très dangereuse dès qu’elle est en confiance. Elle va essayer de se racheter. Le piège est multiple. Pour connaître ce groupe, il vit très bien, même dans la difficulté. Ils sont encore plus resserrés. Ils ont le potentiel pour gagner n’importe où. Je trouve que c’est une équipe beaucoup plus appliquée et maître de son jeu. Il ne faudrait pas de ce match les mette dans la bonne lancée pour 2015… Et précipite le retour de vieux fantômes parisiens…