Pour tenir dans la dernière demi-heure, les Parisiens ont dû sortir un mental de champion

  • Napolioni Nalaga (Clermont) face à Raphaël Lakafia (Stade français) - Finale 13 juin 2015
    Napolioni Nalaga (Clermont) face à Raphaël Lakafia (Stade français) - Finale 13 juin 2015
  • Une finale de Top 14 très tendue...
    Une finale de Top 14 très tendue...
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Moins fringant au retour des vestiaires, le Stade français a réussi a conserver son avance et remporter sa finale de Top 14 face à Clermont (6-12). Les Parisiens l'assurent, c'est bien dans la tête qu'ils ont tenu en fin de match face au vice-champion d'Europe.

Nous sommes à la mi-temps de la finale. Clermont est mené 9-3 tandis que Morgan Parra a raté deux pénalités largement dans ses cordes. On se dit alors que Paris ne peut échapper à son destin et l'ASMCA au sien, celui-là même qui lui colle à la peau comme l'encre d'un tatouage depuis tant d'années. Tout sera pourtant loin d'être aussi simple mais les hommes de Gonzalo Quesada n'en savent encore rien: On s'est dit qu'il restait quarante minutes pour faire quelque chose d'exceptionnel avec ce groupe, raconte le troisième ligne Antoine Burban. Quarante minutes pour un bonheur incroyable et on s'est répété 'Allez les gars, on ne lâche rien'. Si, à la fin du match, on est rincé et on perd, bravo à Clermont. On a bien terminé rincé mais on a gagné et ce bonheur est à nous.

À eux et pour toujours, ce Bouclier de Brennus qu'ils ont dû chercher avec le cœur et les entrailles en seconde période. Plus particulièrement dans la dernière demi-heure, après que l'entrée de Brock James ait une nouvelle fois dynamisé l'animation offensive clermontoise. Pris par l'enjeu et la fatigue, les Parisiens n'ont eu d'autre choix que d'arrondir le dos et de se serrer les coudes sur chaque plaquage. Pour le demi de mêlée Julien Dupuy, cette résistance sous la torture est l'ultime preuve de solidarité d'un groupe de potes: Je pense clairement que l'amitié qui nous lie nous a permis de ne pas lâcher et de rester souder. Même si Clermont a poussé en fin de partie, on est resté ensemble et on a remporté cette finale.

Une finale de Top 14 très tendue...
Une finale de Top 14 très tendue...

Lakafia: "On tient, on s'accroche et à l'image de la saison, on s'est mis de plus en plus à y croire"

Une prouesse d'autant plus grande que les Parisiens auraient pu basculer dans le doute après le trou noir de dix minutes de leur buteur Morne Steyn au pied. À ce moment-là, leur entraîneur Gonzalo Quesada ne la menait pas, mais alors vraiment pas large du tout: Quand j'ai vu qu'on avait du mal à récupérer des ballons en touche, qu'on subissait un peu dans les impacts, qu'on avait du mal à tenir le ballon et que l'écart était si faible, je pensais qu'on allait finir par craquer à un moment ou un autre. Je me disais que c'était pas mal, qu'on avait réussi à rivaliser mais que cela ne suffirait peut-être pas car je sentais qu'on n'allait pas pouvoir tenir et empêcher cette remontée clermontoise.

Mais sa bande a serré les rangs et les dents jusqu'au bout, comme le décrit Raphaël Lakafia, des paillettes plein les yeux: On tient, on s'accroche et à l'image de la saison, on s'est mis de plus en plus à y croire. Quand Morne passe la dernière pénalité, je fixe l'arbitre et je me dis 'Ne laisse pas le renvoi, ne laisse pas le renvoi, siffle!'. Il siffle et j'explose. Comme tout un collectif dont le mental à toute épreuve a eu raison des velléités de Clermont la maudite. Et permis de garnir la vitrine à trophées parisienne d'un quatorzième bout de bois.

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