O'Connor: "Les plaquages hauts, ça commence à m’énerver"

Quel bilan faîtes-vous à Bayonne après cinq matchs disputés et une dixième place au classement ?

Marvin O'CONNOR: Ce n’est pas trop mal, mais on a quand même trois matchs joués à domicile et deux à l’extérieur. Ce n’est pas satisfaisant quand même car on a déjà perdu un match à domicile. Ça nous met en retard sur ce qu’on s’était fixé. Bon, c’était contre Toulon et on connait la machine que c’est, et d’autres équipes perdront contre eux à domicile.

Comment jugez-vous le déplacement à Grenoble samedi, le club qui vous a formé ?

M.O'C: Cette année je les vois très forts, encore plus que les deux saisons précédentes. Ça va être un match très compliqué. Je connais bien la maison et je sais ce qui nous attend là-bas après leur grosses défaite à Oyonnax. On va être attendu de pieds fermes.

Ce week-end vous avez subit deux placages haut. Avez-vous revu les images depuis ?

M.O'C: Sur les deux cravates que je prends ce week-end, le second mérite un rouge. J’ai revu les images. Le second, je ne suis même pas plus baissé que ça et c’est une agression. Vraiment sur le coup, j’ai peur. Si le joueur se baisse pour me plaquer dans les jambes, ça n’arrive pas.

Vous êtes souvent la victime de ce genre de placage, certains vont même jusqu’à dire que vous cherchez à provoquer la faute et les cartons ?

M.O'C: On me plaque haut, ce n’est quand même pas de ma faute. Je n’y peux rien. Au bout d’un moment, ça commence à m’énerver. Quand j’entends des gens dire 'il fait exprès pour chercher la faute', ça m’énerve vraiment. Je ne calcule pas, je joue à l’instinct. Si je jouais pour prendre des cravates, j’arrêterais le rugby de suite. Il ne faut pas croire que je fais un acte d’antijeu. J’arrive lancé, je prends le ballon et j’essaie d’avancer.

J’avais un petit espoir d’être dans la liste des Bleus après cette petite touche en mai dernier pour la tournée en Australie

Allez-vous désormais éviter de revenir plein pot dans ces zones de fort trafic comme vous aimez le faire ?

M.O'C: Non, pas du tout. Si je dois faire mille fois la même action je la referais. Que ça plaise ou non. On peut compter sur moi pour revenir dans la ligne pour tenter de transpercer la défense.

Les sélectionneurs français ont donné une liste de 74 noms dans laquelle vous ne figurez pas. Êtes-vous déçu ?

M.O'C: Cet été, j’étais sur la liste cachée et j’avais dû faire mon visa pour l’Australie. Là, je ne suis pas dans le groupe. J’avais un petit espoir d’y être après cette petite touche en mai dernier pour la tournée en Australie. Forcément, je suis un petit peu déçu. Quand je vois tous les joueurs qui sont dedans, j’ai plein de copains… Ça ne va pas m’empêcher d’aller de l’avant et pourquoi pas un jour y arriver.

Contractuellement, où en êtes-vous avec l’Aviron bayonnais ?

M.O'C: Je suis dans ma dernière année de contrat. Mon premier objectif est qu’on se maintienne avec Bayonne. C’est un club qui m’a énormément apporté, depuis que je suis là ça fait quatre ans. J’aime ce club, j’aime cette ville, tous les supporters. Pour le moment je ne pense pas à autre chose et on verra bien quand ce sera le moment de prendre une décision. Ce n’est pas encore l’heure et pour l’instant je n’ai rien signé nulle part.