Merin: "La structure de l’équipe pour la saison prochaine est déjà très bien avancée"

  • Scott Spedding, arrière du XV de France - Novembre 2014
    Scott Spedding, arrière du XV de France - Novembre 2014
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Voilà dix mois que Manu Mérin a pris la présidence de l’Aviron bayonnais. Même s’il dit "prendre du plaisir", il trouve également la "tâche ardue". Malgré la baisse du budget du club, Manu Mérin pense l’Aviron toujours "attractif" et ajoute que "la structure de l’équipe pour la saison prochaine est déjà très bien avancée". Il explique aussi le départ du directeur général Stéphane Pouget.

Que retenez-vous de vos dix premiers mois à la tête du club ?

Manu MERIN: Tous ceux qui viennent me parler disent qui le club respire la sérénité. Évidemment, ceux qui ne le pensent pas, ne viennent sans doute pas me le dire. C’est mon impression. J’ai essayé d’amener le côté humain, de l’affectif dans le club entre les gens qui travaillent dans les différents domaines sportif et autres. Je prends du plaisir personnellement même si, dès fois, la tâche est ardue. Je me disais au début : bon Manu, tu ne vas pas te laisser absorber . Mais c’est difficile. Même si je ne suis pas physiquement au club huit heures par jour, mentalement, ça m’accapare totalement.

Avez-vous l’impression que Bayonne suscite à nouveau de l’intérêt avec cette "sérénité" dont vous parlez ?

M.M.: L’Aviron a toujours suscité de l’intérêt mais c’est vrai que le fait d’avoir deux internationaux, ça aide. Ça c’est vraiment du positif pour le club et ça nous permet d’être plus attractifs. C’est bien pour les années à venir. Pour tous les réseaux que l’on peut mettre en route pour avoir des partenaires nationaux, ça prend du temps. Il faut du temps pour faire ses preuves.

L’état financier du club et ses capitaux propres sont bons

Où en êtes-vous de votre recherche de sponsor maillot principal ?

M.M.: On a de très bons contacts pour la saison prochaine saison 2015-16. Il y a de très bonnes chances d’aboutir. On a aussi de très bons contacts pour les matchs retours qui débutent sur le principe de partenariats ponctuels. J’espère une dizaine de matchs, peut-être même un peu plus. En cours de saison, c’est dur de trouver un sponsor maillot et malgré tout, financièrement, la solution du partenaire ponctuel n’est pas une mauvaise formule. Ça demande plus d’énergie.

Vous avez décidé de faire une deuxième augmentation de capital. Est-ce dans le but de combler une quelconque perte ?

M.M.: On a décidé de baisser le ticket d’entrée pour devenir associé du club. Le but est certes financier mais aussi d’avoir une véritable assise populaire. Ce mot de "Socios" est galvaudé en France, mais je sais ce que c’est. La traduction littéraire est "associé". Ça donne droit à être co-propriétaire du club, à participer à l’assemblée générale, à donner son opinion. On veut agrandir ce tissu-là, à l’exemple des clubs de foot au Pays Basque.

A quoi va servir cette arrivée d’argent, à combler d’éventuelles pertes ?

M.M.: Si l’état du club avait été en péril, la DNACG nous aurait bloqué les licences des dernières recrues, Foketi, Whitelock et Macome. Les licences ont été délivrées au club, ça veut dire que l’état financier du club et ses capitaux propres sont bons. Même si on ne faisait rien en partenariat d’ici la fin de la saison, ce qui ne sera pas le cas, on ne mettrait pas la clé sous la porte à la fin de la saison. Cet argent ira pour consolider ces capitaux propres, qui sont aujourd’hui à une hauteur convenable. Mais plus ils sont importants, plus le club est serein. Si vous avez des capitaux propres à hauteur de 5 millions d’euros, les contrôleurs se disent que même si le club perd deux millions d’euros, il en reste trois. Les capitaux propres sont la garantie du club.

Scott Spedding, arrière du XV de France - Novembre 2014
Scott Spedding, arrière du XV de France - Novembre 2014

Sportivement, êtes-vous satisfait du début de saison de l’équipe ?

M.M.: Il y a une chose sur laquelle on ne peut être que satisfait, c’est l’état d’esprit du groupe. Ça se voit à l’extérieur notamment. Les joueurs ont retenu du dernier match à La Rochelle, les quatre dernières minutes que l’on passe dans notre en-but sans prendre le moindre point. Là, on a vu l’état d’esprit de ce groupe. Il y a un regret quand même avec ce match à Lyon. Oyonnax a gagné à l’extérieur, Brive a gagné à l’extérieur. Si on avait ces trois points de plus, aujourd’hui on aurait de quoi être satisfait.

Les postes clés 15, 8, 10,… sont déjà bien avancés

Pensez-vous prendre un joker médical pour pallier l’absence de Stewart ?

M.M.: Non. Au nombre de joueurs, on est au maximum. Il n’y a que si on avait une blessure en première ligne que l’on pourrait prendre un joueur.

A quel niveau êtes-vous concernant l’équipe pour la saison prochaine ?

M.M.: La structure de l’équipe pour la saison prochaine est déjà très bien avancée. Il y a ceux qui ont prolongé, ceux qui vont arriver et d’autres prolongations. Il y a eu les arrivées de Foketi, Whitelock et Macome, c’est pas mal. Il y a d’autres joueurs cadres qui vont nous rejoindre. Pour remplacer des partants et pour nous renforcer. Les postes clés 15, 8, 10,… sont déjà bien avancés.

Spedding et O’Connor ?

M.M.: C’est toujours en négociations. Mais qui peut dire aujourd’hui qu’il ne veut pas garder ces deux joueurs.

Cette semaine il y eu l’annonce du départ de votre directeur général Stéphane Pouget...

M.M.: C’est une réflexion commune. Stéphane s’oriente vers une autre filière professionnelle qui n’a rien à voir avec le sport. De son fait, il m’a demandé d’arrêter à la fin de l’année. Il ne sera pas remplacé et ça demande une réorganisation en interne des différents secteurs du club : le commercial, l'administratif, le financier et le partenariat. Il y a quand même une équipe de qualité au club et les tâches vont être réparties entre les trois secteurs du club, à savoir commercial, administratif et financier. Le départ de Stéphane Pouget n’a pas été provoqué par un besoin de faire des économies.

Jean-Michel Gonzalez a été appelé avec l’équipe de France féminine. Cela change-t-il quelque chose ?

M.M.: Ses prérogatives restent exactement les mêmes. L’équipe de France féminine représente, je crois, quatre semaines au mois de février. Il sera absent à ce moment-là mais à part son travail à la mêlée qui est quotidien, pour cette période, ce travail sera assuré par Pato Noriega. Il a quand même quelques connaissances. Pour le reste la détection des jeunes et le recrutement, son absence d’un mois ne perturbera pas la bonne marche du club.

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