Les six déclas qui prouvent que la grosse colère de Labit ne se limitera pas à de simples mots

  • Laurent Labit (Racing) a poussé un gros coup de gueule après la défaite face au Stade français
    Laurent Labit (Racing) a poussé un gros coup de gueule après la défaite face au Stade français
  • Malgré leur superiorité durant une heure, le Racing de Wenceslas Lauret a été incapable de trouver la solution - 11 mai 2015
    Malgré leur superiorité durant une heure, le Racing de Wenceslas Lauret a été incapable de trouver la solution - 11 mai 2015
  • Casey Laulala (Racing) n'a pas été à son avantage face au Stade français - 11 mai 2015
    Casey Laulala (Racing) n'a pas été à son avantage face au Stade français - 11 mai 2015
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Très affecté par l'humiliation subie par le Racing à Colombes contre un Stade français réduit plus d'une heure à quatorze (19-28), Laurent Labit a laissé éclater sa colère après le match. Le coentraîneur francilien a dégainé l'arme lourde, laissant présager une semaine mouvementée pour ses joueurs.

Après certaines défaites, on va chercher des éléments extérieurs pour les expliquer comme l'arbitrage ou les blessures. Cette fois, on a perdu face à une équipe meilleure que nous. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes car on a été en dessous de tout

La déception de l'ancien entraîneur castrais est d'autant plus prononcée que son équipe s'est révélée impuissante malgré un avantage numérique effectif dès la dix-neuvième minute de jeu après l'exclusion de Sergio Parisse. À quatorze, la victoire du Stade français ne souffre pourtant d'aucune contestation, et c'est bien ce qui désole Labit.

On a été battus dans tous les domaines. Ils étaient à quatorze et ils ont réussi à trouver cette énergie pour le faire. Même quand ils étaient à treize, on n'a pas été capables de les faire plier, d'emballer le moteur et de les pousser dans leurs retranchements. Autant les semaines dernières, on méritait quelque chose, autant là on ne méritait rien et on n'a rien eu

Lucide, Laurent Labit sait que son équipe est passée au travers et n'a pas essayé de trouver des circonstances atténuantes à la faible prestation de ses joueurs. Très indiscipliné, le Racing a laissé à Morne Steyn pas moins de neuf chances de scorer. Trop pour une équipe ayant pour ambition initiale d'imposer sa loi à domicile. La domination territoriale de son adversaire, réduit à treize durant dix minutes en seconde période, l'a laissée amer.

Malgré leur superiorité durant une heure, le Racing de Wenceslas Lauret a été incapable de trouver la solution - 11 mai 2015
Malgré leur superiorité durant une heure, le Racing de Wenceslas Lauret a été incapable de trouver la solution - 11 mai 2015
On va se remettre au travail avec des vertus comme l'humilité qui nous ont peut-être échappé depuis quelques semaines. On a peut-être fait preuve de suffisance même s'il ne faut rien enlever au Stade français. On a déçu nos partenaires et nos supporters et c'est inacceptable

Forcément, l'état d'esprit des Racingmen dans ce derby est fortement remis en cause. Leur indiscipline chronique mais aussi leur incapacité à réagir et à se remobiliser dans l'adversité n'ont échappé à personne et surtout pas à Laurent Labit, qui pointe un manque d'humilité de ses joueurs.

Il faut que les joueurs travaillent plus ou mieux ou différemment. Ou peut-être qu'ils ne jouent pas. On va voir ce qu'on décidera

Les joueurs franciliens sont vivement incités à se remettre en question. Pour cela, leur entraîneur a quelques pistes qui laissent augurer de la suite.

Il y aura des sanctions et certains ne seront pas du déplacement à La Rochelle. On assume nos responsabilités mais les joueurs doivent aussi assumer les leurs. Si certains ont déjà la tête à la Coupe du monde ou sont déjà partis, qu'ils le disent et dans ce cas on peut s'attendre à des changements

La colère de Laurent Labit ne devrait pas se limiter à cette sortie incendiaire. Ce qu'il a vu dimanche l'a révulsé et il ne serait pas étonnant que certains joueurs aient perdu énormément de crédit à ses yeux. Mis à part Maxime Machenaud, qui a tenté une fois de plus de ramener les siens dans le bon sens, aucun Ciel et Blanc ne peut se targuer d'avoir réussi une prestation convenable. Sortis très tôt dans le match, Juandre Kruger et Casey Laulala pourraient, entre autres, pâtir de ce fiasco.

Casey Laulala (Racing) n'a pas été à son avantage face au Stade français - 11 mai 2015
Casey Laulala (Racing) n'a pas été à son avantage face au Stade français - 11 mai 2015
On est très mal placé aujourd'hui pour parler du rôle qu'on aura durant les phases finales. Ce qui est sûr, c'est qu'on est sixième, qu'on a trois points d'avance sur le septième et le huitième et que les cinq équipes devant nous, que ce soit dans le jeu ou en termes d'état d'esprit collectif, sont au-dessus du nous

Avec une seule victoire sur ses six derniers matchs toutes compétitions confondues, le Racing n'affiche clairement pas les mêmes certitudes que les cinq autres équipes de tête qui forme le wagon des playoffs. Les rêves de barrage à Colombes envolés, les hommes du duo Labit-Travers ont désormais deux rencontres pour sauver les meubles tandis que Montpellier et l'UBB pointent à trois longueurs. Même s'il parvient à conserver sa place de barragiste, le club francilien devra à tout prix inverser la dynamique moribonde dans laquelle il est englué pour ne pas être uniquement cantonné à un rôle de faire-valoir à la fin du mois.

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