Labit: "On espère qu'il y aura un avant et surtout un après Northampton"

  • Laurent Labit, coentraîneur du Racing-Metro
    Laurent Labit, coentraîneur du Racing-Metro
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Le Racing-Metro est sur son nuage depuis sa qualification historique en quart de finale de la Champions Cup. Son entraîneur, Laurent Labit, souhaite que l'exploit de samedi à Northampton serve de référence et que le niveau de jeu affiché par son équipe en Angleterre perdure en Top 14.

Pensez-vous avoir gagné des cœurs grâce à votre succès à Northampton ?

Laurent LABIT: Bien sûr, mais on n'est pas dupe non plus. On sait qu'il y aura toujours de la difficulté dans ce domaine par rapport au contexte qui est le nôtre. Nous sommes dans le bassin parisien et il y a beaucoup de concurrence, que ce soit avec les autres sports ou même avec le Stade français. Les gens, ici, ont peut-être aussi d'autres choses à faire. Quand on va jouer dans le Sud, on est toujours le club parisien contre le reste de la France. Je ne dis pas que c'est plus facile de remplir le stade à Clermont, Toulon ou Castres, mais c'est sûr que là-bas, tout tourne autour du rugby. On sait que ce sera difficile de conquérir des cœurs pour supporter le Racing, mais nous sommes très fiers de ce que nous avons réussi à Northampton.

Comment s'est déroulée cette semaine très particulière pour le club ?

L.L. : C'était une semaine forcément compliquée. Il y a eu la grande satisfaction de samedi et une décompression naturelle qui a suivi. Tout est un peu retombé. Nos internationaux étaient en stage et on s'est entraîné avec seulement une partie de l'effectif. On revient au Top 14, le livre de la Coupe d'Europe est fermé jusqu'au mois d'avril. On sait qu'on aura un match très difficile face à une équipe de Lyon qui joue pour sa survie.

Quelle stratégie avez-vous employé pour maintenir le groupe sous pression ?

L.L. : On essaie de garder tous les joueurs mobilisés même si, je le répète, la décompression était normale en début de semaine. On compte sur nos leaders et nos cadres pour maintenir l'équipe au niveau qui était le sien samedi. C'est aussi le moment de faire du turn-over, en donnant la possibilité à ceux qui ont rongé leur frein ce week-end de jouer. Il y avait un avant Northampton et on espère surtout qu'il y aura un après Northampton, car c'est ça qui va nous intéresser.

Il ne s'agit pas de faire un grand match et de retomber dans son ronron quotidien

Cet exploit à Northampton vous servira t-il de référence jusqu'à la fin de la saison, voire plus ?

L.L. : C'est ce qu'on cherchait. On s'était préparé pour ce genre de rendez-vous et certainement que nous ne l'étions pas suffisamment jusqu'à présent. Samedi, on a démontré qu'en jouant en équipe avec chacun à son meilleur niveau, on pouvait réaliser de très belles choses. Ce qu'on a dit aux joueurs, c'est qu'ils doivent être capables de reproduire ce genre de performance. Il ne s'agit pas de faire un grand match et de retomber dans son ronron quotidien. Les grandes équipes sont capables de maintenir leur niveau toutes les semaines.

Croyez-vous vos joueurs capables de surfer sur cette vague positive et de se sublimer à Lyon et pour les rencontres suivantes ?

L.L. : Sur ce match, tout le monde a haussé son niveau. Ceux qui étaient déjà très bons l'ont encore été et les autres, en ayant du temps du jeu, ont également pu s'affirmer. Je pense par exemple à Benjamin Lapeyre ou Benjamin Dambielle. Pour nous, ce n'est pas une surprise. On attend désormais que cela perdure au fil des semaines.

Toulon et le Stade français reçoivent, tandis que Clermont se rend à La Rochelle. Ces trois équipes, qui ont respectivement six et neuf points d'avance sur le Racing, peuvent vous décrocher si vous ne gagnez pas samedi…

L.L. : Oui mais pour être honnête, quand on regarde notre tableau de marche, on voit qu'il nous reste cinq déplacements chez des équipes qui jouent leur survie (Lyon, Brive, Bayonne, Oyonnax et La Rochelle, ndlr) et qu'on reçoit quatre concurrents directs pour les premières places sur nos cinq réceptions (Clermont, Grenoble, Stade français, Montpellier et Castres). Ce qui nous intéresse, c'est nous. On sait que cela passera par faire le plein à domicile et réussir un ou deux résultats à l'extérieur. Ce qu'on va essayer de faire dès samedi à Lyon. L'objectif pour nous est de rester dans les quatre premiers jusqu'à la fin de la saison. Après, cela peut aller de un à quatre !

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