Menacé et en larmes, Mérin a craqué et mis fin au projet de fusion

  • Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015
    Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015
Publié le Mis à jour
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Le président de Bayonne, Manu Mérin, a mis fin ce lundi au projet de fusion avec Biarritz. Sous pression, il n'a pu cacher son émotion. Il a notamment fait part de menaces envers sa famille et son entreprise. Désormais, la réaction du club biarrot est espérée.

Manu Mérin a décidé de réagir ce lundi matin devant une situation qui devient critique à Bayonne. Le président bayonnais a tenu une conférence de presse au siège du club pour tenter de faire retomber la pression. Il m’a semblé judicieux, à moi-même et aux dirigeants du BO d’avoir une réflexion sur l’avenir du rugby de haut niveau. Aujourd’hui il n’y avait que ça, mais devant cette violence, pour protéger ma famille, mon entreprise et les salariés de l’aviron bayonnais, il vaut mieux stopper même ces conversations-là et revenir à un peu plus de sérénité. Je confirme: il y aura deux entités professionnelles au pays basque l’an prochain.

Le président bayonnais est apparu aux bords des larmes face à la presse afin de tenter de mettre fin à l'emballement. Il faut dire que la dernière semaine a été dure pour ce dernier. S’affichant toujours seul, (il l’était encore ce lundi matin !) Manu Mérin a centralisé toute l’attention sur sa personne. Au point d’être accusé d’être le principal responsable de l’inconcevable au Pays Basque, une fusion entre les deux clubs historiques de l’Aviron Bayonnais et du Biarritz Olympique.

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"Laissez-nous tranquilles, les joueurs méritent le respect"

Ce lundi, le président bayonnais a rappelé que lui, sa famille et son entreprise Forge Adour, aujourd’hui dirigé par son fils, avaient reçu des menaces. Mercredi dernier, après avoir reçu les représentants de supporters de l’Aviron, Manu Mérin s’étaient discrètement éclipsé. Parce que j’allais me faire agresser. J’ai eu peur pour ma famille. Vous comprenez ça que je puise avoir peur pour ma famille, dit-il aujourd’hui. Signe de la tension qui règne à Bayonne et autour de la famille Mérin, l’entreprise Forge Adour a décidé de mettre devant son magasin bayonnais un vigile pour garantir sa sécurité.

Désormais, Manu Mérin a décidé de se rapprocher du groupe bayonnais en préparation pour le dernier match de la saison face à La Rochelle, au stade Jean-Dauger, lors duquel se jouera l’avenir de l’équipe en Top 14. Je vais me recentrer sur mon équipe, sur ce que j’aime. On va s’isoler à Capbreton et s’il vous plaît ne venez pas nous faire chier là-bas… ne venez pas nous faire chier. Laissez-nous tranquilles, les joueurs méritent le respect.

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Les choses bougent à Biarritz

La déclaration de ce matin, suffira-t-elle à calmer les esprits ? Pas sûr. Certains supporters réclamaient tout simplement la démission de Manu Mérin. Pas sûr non plus car après Bayonne, c’est du côté de Biarritz que les choses bougent. Via les réseaux sociaux, les supporters biarrots tentent ainsi d’organiser une manifestation devant Jean-Dauger samedi, jour de la rencontre face à La Rochelle, afin de montrer leur opposition au projet.

Dans la ville de Biarritz, des affiches ont été collés où l’on peut lire "Blanco m’a tuer", "ici, ici c’est la Corée", "Pas de fusion avec les jambons". Après l’annonce faite par Manu Mérin, il semble urgent pour Biarritz de communiquer sur le sujet pour apaiser l'ambiance.

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