Pour notre rédaction, c'est le Stade français qui soulèvera le Brennus

Vincent Péré-Lahaille - Victoire de Paris

Après 6 ans de purgatoire, le Stade français n’a pas grand chose à perdre au contraire des Auvergnats dont la fébrilité est toujours sous jacente et qui devront se passer de leurs trois-quarts Noa Naikataci et Wesley Fofana

On peut accrocher un rêve, si on rêve… Le 9 avril dernier, Gonzalo Quesada concédait les rêves de Paris suspendus au Bouclier de Brennus. Depuis que leur présence en phase finale est assurée, les Parisiens n’ont jamais cessé de visualiser ce bout de bois en rêvant sans pression là où les Clermontois, sans doute, espèrent avec malgré tout l’angoisse d’une nouvelle désillusion en finale. Mentalement, la formation de l'Argentin abordera cette rencontre avec une envie et une sérénité qui ne cessent de sublimer son groupe. Après 6 ans de purgatoire, le Stade français n’a pas grand chose à perdre au contraire des Auvergnats dont la fébrilité est toujours sous jacente et qui devront se passer de leurs trois-quarts Noa Naikataci et Wesley Fofana.

Balayés 51-9 au Michelin lors de la 11e journée, les coéquipiers de Sergio Parisse avaient emporté à leur tour les Jaunards à Jean-Bouin (40-26, 21e journée) confirmant leur euphorie face aux grosses écuries. Samedi soir, sur la pelouse dyonisienne, Paris s’appuiera enfin sur la meilleure mêlée du Top 14, le meilleur joueur de ses phases finales en la personne du troisième ligne Antoine Burban -le successeur de Thierry Dusautoir en équipe de France, dixit Jacques Delmas - le pied de Morne Steyn redevenu chirurgical et l’insouciance d’une bande de minots, de potes que rien ne semblent pouvoir arrêter.

Ivan Petros - Victoire de Paris

Sur les dernières semaines, le Stade français est plus convainquant que Clermont

Les Parisiens me semblent habités, en totale confiance dans leurs moyens. Cette dynamique, symbolisée par les performances actuelles des Burban, Lakafia, Waisea ou Danty, sera difficile à stopper. Leur jeu s'en ressent: c'est fluide, huilé, propre et sans grande faille... Sur les dernières semaines, le Stade français est plus convainquant que Clermont. L'ASMCA risque aussi de souffrir d'absences importantes (Nakaitaci et Davies notamment). Et sur une finale où tout se joue souvent sur des détails, la mêlée stadiste pourrait bien faire la différence.

Fabien Pomiès - Victoire de Paris

Le Stade français ne fait de complexe contre personne

Les hommes de Gonzalo Quesada n'ont jamais caché leur ambition d'aller chercher ce Brennus qui les fuit depuis leur dernier titre en 2007. Après les fastes des années 2000, les Parisiens étaient quelque peu retombés dans l'anonymat du Top 14. Mais depuis la saison dernière et l'arrivée de Gonzalo Quesada, force est de constater que le club de la Capitale a retrouvé des couleurs. La saison passée s'est clôturée sur un échec (7e place et défaite en barrage européen). Mais Sergio Parisse et ses coéquipiers ont appris de leurs erreurs et ont affiché une nette montée en puissance cette saison. Le Stade français ne fait de complexe contre personne comme le montrent ses victoires à Toulon (24-28) et au retour (30-6), dans les trois derbys, contre Clermont (40-26) ou encore en demie de nouveau contre le RCT (16-33). Dans le sillage d'un pack surpuissant, d'un Morne Steyn enfin à son niveau et d'une ligne de trois-quarts à l'affût de la moindre inattention adverse, je vois les Parisiens l'emporter.

Clément Mazella - Victoire de Clermont

Je crois que cette finale pourrait ressembler en termes de jeu et scénario à la demie entre Clermont et Toulouse

Clermont va soulever le Brennus pour moi. Son expérience des finales, même si le résultat a été le plus souvent négatif, sera un atout de poids face à une formation du Stade français bien plus novice en la matière. Une finale, c’est un match à part où il faut maîtriser ses émotions. Ce n’est pas forcément le meilleur sur la rencontre qui s’impose mais la formation qui saura gérer les évènements et garder sa concentration pendant 80 minutes. Et puis, affronter une équipe autre que Toulon va clairement jouer dans les esprits auvergnats. L’ASM n’est pas forcément favorite et cette position va l’arranger clairement. Je crois même que cette finale pourrait ressembler en termes de jeu et scénario à la demie entre Clermont et Toulouse.

Julien Teiller - Victoire de Clermont

En mêlée fermée et dans les rucks, les Clermontois auront plus de répondant que Toulon ou le Racing

Clermont va s'imposer et ce pour trois raisons. Tout d'abord, grâce à son expérience des finales. Une bonne partie des 23 joueurs a déjà vécu un tel événement, en Coupe d'Europe ou en Top 14 pour les plus anciens de l'effectif. Ensuite, grâce à sa conquête. En mêlée fermée et dans les rucks, les Clermontois auront plus de répondant que Toulon ou le Racing, largement dominés par les avants parisiens en demie et en barrage. Enfin, grâce à la qualité de ses demis. Le métier de Morgan Parra, et sa complicité avec ses deux ouvreurs, Brock James et Camille Lopez. Ces deux derniers apportent des qualités très différentes, précieuses pour Clermont dans sa gestion du match. (voir l'apport de James en fin de demi-finale).