2007, l’année où Clermont a vu ses rêves brisés par le Stade français
TOP 14 - Pour la seconde fois de leur histoire, Clermont et le Stade français se retrouvent en finale du Top 14. La première, en 2007, ravive un souvenir tragique à l’ASM.
Le bouclier de Brennus, Clermont a souvent couru après. Depuis 1936 et sa première finale, le club auvergnat a rêvé au sacre suprême. Celui-ci lui a tendu les bras avant finalement que le destin ne s’en mêle et brise tous les espoirs d’une équipe jugée maudite. 2007 n’a pas dérogé à la règle. Au Stade de France, l’ASM a cru pendant longtemps remporter le premier titre de champion de France de son histoire. Mais c’était sans compter sur un troisième ligne venu d’Australie et dont l’essai en coin hante encore les souvenirs des supporters clermontois.
Séquence souvenir : on joue la 78e minute et Radike Samo, éphémère joueur du Stade français, rend fou de joie le public parisien en plongeant dans l’en-but auvergnat après une action de 60 mètres. A l’origine, une percée monumentale de Julien Arias - qui sera de nouveau présent sur le pré samedi – stoppée à dix mètres de l’en-but. S’en suit une séance de pilonnage avec Hernandez, Liebenberg, Pichot et Parisse qui s’essayent tour à tour à faire individuellement la décision. La défense clermontoise, à bout de souffle, plie mais ne rompt pas. Avant que Pichot ne joue au large et qu’Hernandez n’allonge une magnifique sautée pour Samo en bout de ligne. Une action de grande classe (plus d’une minute et quinze secondes) qui crucifia Clermont.
Huitième finale perdue pour Clermont
Ce mouvement donna la victoire au Stade français (23-18). Et pour la huitième fois, l’ASM fit couler sur son visage des larmes de tristesse. Pourtant, tout laissait présager le contraire. Clermont, désireux de conjurer le sort, mit toutes les chances de son côté, menant 12-0 au tableau d’affichage aux alentours de la 50e minute de jeu. Une copie propre, sans fioriture... avant le trou noir. Les entrées d’Auradou, Parisse, Liebenberg et Samo étouffèrent un collectif auvergnat qui s’est totalement effrité au fil des minutes. Un travail de sape monstrueux qui envoya l’ASM dans les cordes, KO. Le demi de mêlée Pierre Mignoni doit encore cauchemarder des actes d’un Agustin Pichot en mode "mangeur de cerveau"...
Samedi, ils seront rares les survivants clermontois de cette gifle infligée par les Parisiens. Rougerie sera, lui, toujours là aux côtés de Zirakashvili et James. Prendre leur revanche par rapport à cette finale ne sera pas leur objectif prioritaire, c'est une certitude. Mais nul doute qu’ils ne voudront pas revivre une telle issue. L’ASM a en tellement assez d’être qualifiée d’équipe de "losers"...
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