Galthié: "Que les joueurs me fassent une déclaration d'amour, c'est tant mieux"

  • Fabien Galthié, le manager de Montpellier - Octobre 2014
    Fabien Galthié, le manager de Montpellier - Octobre 2014
  • Fabien Galthié au milieu de ses joueurs - Montpellier - 29 novembre 2014
    Fabien Galthié au milieu de ses joueurs - Montpellier - 29 novembre 2014
Publié le Mis à jour
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Secoué par la mauvaise passe que traverse son équipe, le manager du MHR affirme tenir bon la barre, et souhaite poursuivre dans la réalisation de ses projets. Néanmoins, il "prend acte" des changements réalisés par le club en interne.

La réunion du week-end peut-elle être porteuse d'espoir pour la suite de votre saison?

Fabien GALTHIE: En arriver là n'est peut-être pas ce qu'on aurait souhaité en début de saison, ni ce que j'aurais souhaité à mon arrivée ici. Il y a eu une succession de mauvaises performances, six défaites consécutives, qui nous ont amenés dans cette situation. Il faut aussi comprendre ce qui nous y a amené. Indéniablement, la blessure de François Trinh-Duc, leader extraordinaire en tant que capitaine et joueur, nous a fait mal. On n'a pas pu ni su le remplacer, et sur les six défaites, avec François il y avait au moins quatre victoires. On n'aurait pas les mêmes problèmes. Les choses ont ensuite évolué, et en termes de management, le président a voulu donner la parole aux joueurs qui se sont exprimés il y a un mois, puis à nouveau récemment. On a changé de mode managérial, les joueurs prennent la parole et ce qu'ils disent compte. Voilà ce que je peux acter. Ensuite, quand je suis arrivé, je me souviens que le club était dans une crise différente, je me souviens de la cessation de paiements... On a fait depuis beaucoup de travail, on a amené le club en finale la première année, on l'a toujours qualifié. Dans notre projet, la vision était de placer ce club parmi les plus forts de France, et cette vision est toujours présente. N'oublions pas que la première année, on devait descendre, cette équipe jouait le maintien. Aujourd'hui c'est une période difficile, je le constate, mais le projet est là. Il ne faut pas oublier ce qu'on a fait pendant quatre ans et demi. Parfois on a des graves blessures, parfois on doute, c'est humain, ça fait partie de la vie. Mais ne perdons pas de vue notre projet. N'oublions pas non plus que nous avons été capables de jouer un rugby que les observateurs ont pu qualifier d'extraordinaire.

Le soutien des joueurs vous soulage-t-il ?

F.G: C'est un mode managérial qui a changé suite aux mauvais résultats. Les joueurs ont pris la parole, ou on leur a demandé de le faire. Je prends acte de ce nouveau fonctionnement, qui a fait évoluer mon staff, et qui fait aussi que nous sommes dans cette posture aujourd'hui. Je ne peux que constater.

Faut-il y voir une certaine prise de pouvoir des joueurs ?

F.G: Pour moi, le plus important quand on est joueur reste de jouer. Mais on leur a demandé leur avis, avec des conséquences dont j'ai pris acte.

Y a-t-il eu des discussions tendues avec les joueurs ?

F.G: Jamais. Je ne vais pas déballer de secrets, je n'en ai pas besoin. Mais dimanche c'était plutôt l'inverse. Ce n'est pas dans mon mode managérial, je pense que les entraineurs entrainent et les joueurs jouent. Mais ça leur a été demandé. Après je n'ai pas tellement envie d'aller sur ce terrain. Que les joueurs me fassent une déclaration d'amour, c'est tant mieux. Mais c'est une autre façon de manager une équipe...

Fabien Galthié au milieu de ses joueurs - Montpellier - 29 novembre 2014
Fabien Galthié au milieu de ses joueurs - Montpellier - 29 novembre 2014
J'ai toujours entrainé à ma manière. J'essaie d'améliorer la méthode, la vision, les concepts, ce que je fais depuis onze ans et qui m'a plutôt bien réussi. Mais ce qui s'est passé dimanche va plutôt dans le sens inverse

Vous a-t-il été demandé de changer votre façon de faire ?

F.G: J'ai toujours entrainé à ma manière. J'essaie d'améliorer la méthode, la vision, les concepts, ce que je fais depuis onze ans et qui m'a plutôt bien réussi. Mais ce qui s'est passé dimanche va plutôt dans le sens inverse. Je me suis dit qu'après quatre ans et demi de dur labeur, et sans l'avoir cherché, c'était assez agréable d'entendre ça. Je tiens mon cap, ou j'essaie. Et c'est ce qu'il m'a été demandé, de faire plus. Les joueurs sont derrière moi à 200%.

Avez-vous évoqué la possibilité d'une démission auprès de votre président ?

F.G: Je n'ai rien évoqué.

Votre situation, et l'absence de François Trinh-Duc, remettent-elles votre qualification dans le Top 6 en question?

F.G: Pour l'instant rien n'est fait, ni par le haut ni par le bas. Ce championnat et très serré, et tout reste possible.

Vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs concrets?

F.G: Je ne vais pas revenir encore une fois sur les quatre dernières années. On me parle d'ultimatum, moi je parle de projet, et toutes les heures passées à s'entrainer que ça peut représenter, tout le travail que c'est. Ce projet est peut-être malmené, on le perd un peu de vue, mais quand j'entends ce que les joueurs me disent, et ce que mon staff me dit au quotidien... Je suis totalement engagé.

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