Bès: "Jake White a remis une part d'humain"

  • Didier Bès (à gauche) avec Jake White et le staff de Montpellier
    Didier Bès (à gauche) avec Jake White et le staff de Montpellier
  • Didier Bes et Fabien Galthié - Avril 2012
    Didier Bes et Fabien Galthié - Avril 2012
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De retour dans le staff de l'équipe professionnelle du MHR en tant que spécialiste de la mêlée, l'ancien talonneur est un membre historique du club. Il revient sur son nouveau rôle, les changements récents et le déplacement à Oyonnax.

Vous aviez disparu du staff sous l'ère Galthié. Qui est à l'origine de votre "réintégration" ?

Didier BES: Elle s'est faite assez rapidement. Le lundi matin, M. Altrad m'a fait venir, et m'a présenté à Jake White et Shaun Sowerby. Je suis entré en réunion avec eux, et ils m'ont demandé si d'une, j'étais libre, et deux, j'étais intéressé de travailler avec eux, car ils avaient envie de collaborer avec moi. Je ne pensais pas être appelé, puisque Jake White arrivait avec un entraineur des avants.

Vous êtes l'un des derniers membres historiques encore au club. Vous sentez-vous garant d'un certain esprit au MHR ?

D.B: Disons que les choses doivent se faire naturellement. Beaucoup de joueurs ont changé, il y a eu beaucoup de mouvement ces derniers temps... De par mon passé, j'ai effectivement cette image-là. Mon ancienneté est là, sans que je ne me sente investi d'une mission. Ma mission, c'est surtout redonner confiance aux joueurs, et conserver une partie d'affect, qu'il faut si on veut arriver à quelque chose dans notre sport. Je crois que c'est ce qui manquait. Quand nous étions allés en finale en 2011, nous avions le groupe constitué par Warren Britz, Jean-Philippe Lacoste et moi-même. C'était un Groupe avec un grand G. Aujourd'hui, nous avons de bons joueurs, de bons gars, mais il faut leur redonner confiance, et leur transmettre l'envie de mouiller le maillot, avec un objectif commun. Tous ces changements doivent nous ramener à ça, à reprendre du plaisir et à en donner.

Quand il parle aux joueurs, ce n'est pas pour les démolir, il est dans le positivisme

Avez-vous eu le sentiment de le voir contre Toulon ?

D.B: Il faut reprendre du plaisir, et quand tu perds tu ne fais plaisir à personne. Contre Toulon, on a vu des mecs venir aider les autres, il n'y avait pas de barrières culturelles. Ils ont tous défendu un maillot.

Didier Bes et Fabien Galthié - Avril 2012
Didier Bes et Fabien Galthié - Avril 2012

Les premiers pas sous l'ère Jake White sont donc réussis selon vous ?

D.B: Bien sûr, même s'il ne faut pas que ce soit un feu de paille. C'était Toulon, donc les joueurs savaient que c'était une grosse affiche. Mais Jake a remis une part d'humain. On a beaucoup parlé du technicien reconnu qu'il est, mais il a aussi le bon contact, on le voit. Les joueurs comme les entraineurs restent à leur place, mais il y a un vrai contact. Quand il parle aux joueurs, ce n'est pas pour les démolir, il est dans le positivisme.

Jake a regardé où se trouvait Oyonnax sur la carte, et on lui a aussi décrit

La victoire contre le RCT serait-elle un coup dans l'eau si elle n'est pas validée à Oyonnax?

D.B: Complètement, même si on connait aussi le contexte du match pour Oyonnax, qui lutte pour le maintien. Dès lundi, nous avons dit aux joueurs que Toulon était derrière nous, qu'il fallait travailler ce qui n'avait pas été et se concentrer sur les bases. On sait qu'à Oyonnax, c'est sur ça que le match va se jouer, ce sera rude, il y aura de l'engagement dans les phases de contact. Il a fallu que les joueurs assimilent énormément d'informations lors de la première semaine, et on ne sait jamais si les joueurs vont se perdre entre le nouveau et l'ancien système, en ce qui concerne les automatismes. On sait à quoi s'attendre, notamment dans cette période de l'année.

Après sa petite "boulette" au sujet de Montauban, avez-vous briefé Jake White sur Oyonnax et Charles-Mathon?

D.B: Effectivement, il sait maintenant qu'il faut faire un peu attention sur ce genre de comparaison. Il a regardé où se trouvait Oyonnax sur la carte, et on lui a aussi décrit. Lui aussi, il sait à quoi s'attendre!

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