Quatre monstres au rendez-vous mais un seul décrochera la timbale
Les demi-finales de Top 14 cette saison mettront aux prises les quatre meilleures équipes de la saison régulière. Tour d’horizon des forces en présence et de leurs chances de soulever le Brennus. Mais aussi de leur(s) défaut(s).
Toulon
Pourquoi il peut aller au bout - Cette année, Toulon est toujours aussi impressionnant. Premiers de la phase régulière, champions d’Europe, rien ne résiste aux Toulonnais. Avec un effectif rempli de stars, il sera difficile d’empêcher le RCT de conserver son titre cette année. Surtout, les joueurs de Bernard Laporte ont l’expérience des matchs à enjeu. Mieux, ils élèvent leur niveau lors de ces rencontres décisives. A tel point qu’une véritable force se dégage de ce groupe au moment des phases finales. La Champions Cup en est l’exemple parfait.
Ce qui peut l'empêcher de soulever le Brennus - On dit souvent qu’il est difficile de gagner un titre et encore plus de le conserver. Certes les Varois savent comment gagner, mais il ne faudrait pas que cette expérience se transforme en lassitude. Avec quatre titres ces trois dernières années, seront-ils autant motivés que leurs poursuivants ? La confiance dégagée par ce groupe ne doit pas devenir de l’excès de suffisance sous peine d’être puni dès ce vendredi face à des Parisiens ultra-motivés à l’idée de faire tomber le champion. En clair, Toulon a les armes techniques et physiques pour gagner une fois de plus mais sans un mental irréprochable, l’aventure se terminera au profit d’autres équipes mortes de faim.
Stade français
Pourquoi il peut aller au bout - C’est l’équipe qui a clairement le plus impressionné lors des barrages. Passer près de 40 points au Racing, ce n’est pas donné à tout le monde. Mais au-delà du résultat, c’est la manière qui a étonné. Le pack parisien est impérial en conquête et il s’impose même comme le meilleur de France. Avec des ballons propres, le Stade français peut ainsi lancer idéalement la cavalerie derrière, symbolisée par une paire de centres redoutable Danty-Waisea. Et puis, regoûter aux phases finales après six ans d’absence va décupler les forces parisiennes.
Ce qui peut l’empêcher de soulever le Brennus - Son manque d’expérience pourrait dans un sens contraire s’avérer préjudiciable. Son banc n’est pas non plus le meilleur des demi-finalistes. Et puis jouer Toulon dès les demies (même si les Parisiens ont remporté les deux matchs de saison régulière) n’est pas l’idéal.
Clermont
Pourquoi il peut aller au bout - Clermont pratique l’un des plus beaux jeux du championnat. Avec des joueurs de grande qualité à tous les postes, les Jaunards sont souvent agréables à voir jouer. Si l’on ajoute un sentiment de revanche après - d’une part la finale perdue en Champions Cup et d’autre part, les récents échecs en Top 14 - les équipes qui se retrouveront en face des Auvergnats auront fort à faire pour résister à cette formation. Autre élément non négligeable: l'ASM a bénéficié d'une semaine de coupure en finissant deuxième de la phase régulière. Et vu qu'il est annoncé une forte chaleur ce week-end sur Bordeaux...
Ce qui peut l'empêcher de soulever le Brennus - 10 finales perdues sur 11 disputées. Si Clermont traîne cette étiquette d’éternel perdant, cette statistique y est pour beaucoup. Les Auvergnats impressionnent souvent en phase régulière mais craquent (presque) toujours quand ils sont tout près du but. Un défaut qui pourrait, cette année encore, être rédhibitoire au moment de soulever le Graal. De plus, certains joueurs ont fait part d'une certaine usure physique (et mentale ?) en raison du calendrier à rallonge. Affaire à suivre...
Toulouse
Pourquoi il peut aller au bout - C’est le plus gros palmarès du rugby français. Et un Toulouse en phases finales est toujours difficile à écarter. Le club haut-garonnais est habité par une très grosse culture de la gagne, ce qui lui a permis de remporter pas moins de 19 Brennus. Novès aura aussi à cœur de terminer son aventure toulousaine par un dernier coup d’éclat. Et puis, Toulouse, avec sa pléiade d’internationaux (14 dans le XV de départ face à Oyonnax), semble bénéficier d’un soupçon de réussite : il a frôlé la correctionnelle en barrage contre l'USO et sa troisième place à l’issue de la saison régulière après des résultats mitigés constitue un miracle. La chance du champion ?
Ce qui peut l’empêcher de soulever le Brennus - La faiblesse de sa conquête. Alors que c’était la force de Toulouse lors de ses titres en 2011 et 2012, c’est aujourd’hui là où le bât blesse. Si Johnston (suspension) et Tialata (blessure) manquent au poste de pilier droit, Toulouse aura peu de chances. Par ailleurs, son jeu apparaît comme le moins bien huilé des quatre demi-finalistes.
Lucas VOLA et Clément MAZELLA
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?