Laporte: "La fraîcheur et l'enthousiasme d'une équipe qui a envie"
Le manager de Toulon, Bernard Laporte espère voir ses troupes motivées et prêtes physiquement pour affronter, au Nouveau Stade de Bordeaux, le Stade français lors de cette nouvelle demi-finale de Top 14.
Vous avez entraîné le Stade français à la fin des années 90, c'est une émotion spéciale de vous retrouver à ce niveau ?
Bernard LAPORTE: C'est un club que j'aime beaucoup car j'y ai vécu de grandes émotions. Prendre un club en troisième division et participer à le monter en première division... Je repense à Max (Guazzini, l'ancien président, ndlr), à toute l'épopée que l'on a vécue avec ce club. Mais les émotions on les vit avec des hommes et les hommes qui sont actuellement au Stade français je ne les ai pas connus. J'ai beaucoup de respect pour eux et pour l'institution Stade français aussi, c'est une évidence. Ca reste toujours un peu particulier.
En quoi le Stade français est-elle une équipe dangereuse ?
B.L: Elle est en demi-finale et ce n'est pas par hasard. Quand tu vois toutes les équipes de qualité qui n'y sont pas, ça montre que les quatre qui y sont, sont de bonnes équipes. On sait que la Stade français a de bonnes individualités, une grosse troisième ligne, un milieu de terrain costaud, un ouvreur qui a de l'expérience, une bonne conquête. Mais je n'invente rien en disant cela.
Qui part favori ?
B.L: C'est du 50/50 une demi-finale. Favori, pas favori, c'est une connerie. Ils nous ont battus deux fois, on ne va pas dire que l'on est favori, ce serait prétentieux, stupide. Une demi-finale ça se joue à pas grand-chose, c'est comme ça. J'espère qu'on a la fraîcheur et l'enthousiasme d'une équipe qui a envie de gagner.
Favori, pas favoris, c'est une connerie
Comment le groupe s'est-il remobilisé après la victoire en finale de Coupe d'Europe début mai ?
B.L: Je trouve que le groupe a bien réagi. On avait trois matches de championnat pour finir dans les deux premiers, ce qui n'était pas acquis. Et que ce soit contre Castres, Clermont ou Oyonnax, il y avait de l'envie, de l'énergie dans l'équipe. Le groupe avait envie de bien finir la saison régulière et bien sûr que l'on veut bien faire alors que l'on remet en jeu notre titre.
C'est aussi la dernière ligne droite pour certains de vos joueurs emblématiques comme Carl Hayman, Bakkies Botha...
B.L: Ca sent l'écurie pour tout le monde, c'est une évidence. C'est toujours difficile et douloureux de voir partir des gens que tu aimes, avec qui tu as gagné des titres. On joue avec beaucoup de joueurs dans une carrière mais on gagne avec peu et pour ceux avec qui tu gagnes, il se créé quelque chose à vie. Ca fout un peu le cafard mais c'est la vie. J'ai eu la chance de vivre ça. C'est le sport qui apporte ça.
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