Le Stade français prive Toulon d'un nouveau doublé

  • Raphaël Lakafia (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015
    Raphaël Lakafia (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015
  • Les joueurs du Stade Français célèbrent leur qualification pour la finale du Top 14
    Les joueurs du Stade Français célèbrent leur qualification pour la finale du Top 14
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TOP 14 - Auteur d'un match très solide, le Stade français a fait chuter Toulon (33-16) de son trône et disputera la finale du championnat samedi prochain. Au RCT, une page se tourne désormais avec l'arrêt de plusieurs joueurs comme Botha, Williams et Hayman.

Paris crée la sensation et fait tomber Toulon de son trône. Au bout d’un match qui a mis de longues minutes avant de se décanter et qui n’a jamais atteint des sommets d’intensité, c’est le Stade français qui composte son billet pour la finale en disposant de Toulon sur la marque de 33-16. Jamais dans le bon tempo, les Varois se sont heurtés à un XV francilien redoutablement organisé en conquête et sur les phases de ruck. Désormais, c'est une page qui se tourne pour le RCT qui ne réalisera pas un second doublé de suite.

Lorsque Drew Mitchell s’affale tout sourire dans l’en-but parisien au bout de cins minutes, on craint que le suspens de cette première demi-finale ait un peu de plomb dans l’aile… Mais il était écrit que Paris ne voulait pas passer à côté d’une demi-finale qui se refusait à elle depuis 6 ans. Petit bras ? Connait pas ! Malgré l’entame plus que douteuse, les Parisiens n’ont jamais cédé à la panique faisant preuve d’une étonnante maturité malgré le manque de vécu collectif de l’équipe à ce niveau de la compétition. Paris a tout simplement réussi son pari: respecter son identité coute que coute, malgré l’adversité, malgré la pression. Le résultat est saisissant: les Stadistes ont fait plier Toulon en mêlée et dans les rucks jusqu’à priver les Varois de munitions. Des munitions que les Parisiens n’ont jamais hésité à exploiter avec toujours cette ferme intention, à termes, de placer ses joueurs en position de débordement. Certes les hommes de Parisse n’ont pas toujours été récompensés mais cette activité incessante n’a jamais permis à Toulon de poser son jeu.

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Les cadres décrochés

Méconnaissables… Les Toulonnais ont signé au plus mauvais moment de la saison leur match le moins abouti. Difficile de savoir quel impact a eu le décès de Jerry Collins et de sa compagne sur les "papas" du groupe que sont Masoe, Hayman ou Williams, tous trois particulièrement proches du couple. Toujours est-il que les heures qui ont précédé le match ont été noires, noires comme un maillot de All Black et dans ce contexte il a dû être bien difficile de focaliser les esprits sur un ballon de rugby…

Aussi tragique soit l’évènement, il ne saurait cependant expliquer la défaillance toulonnaise. Bien rentrés dans la partie, les coéquipiers d’Hayman n’ont ensuite jamais donné l’impression de pouvoir imprimer le jeu qui fait leur force: les changements de rythme, la prise du milieu du terrain et la démolition physique de l’adversaire. Pourquoi ? On pourrait avancer les performances ternes des habituels meneurs: Giteau n’a pas pesé sur la défense et Armitage n’a pas pesé sur l’attaque. Sans son dynamiteur et sans son gratteur Toulon a semblé inoffensif. Cette remarque vaut finalement pour l’ensemble des cadres qui ont donné l’impression d’être décrochés ; au moins le temps d'un match...

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