L'antisèche: Cette-fois ci, le coaching toulousain n'a pas été gagnant
TOP 14 - Face à Oyonnax en barrage, Toulouse s'en était sorti grâce à son banc. En demi-finale ce samedi contre Clermont, le coaching haut-garonnais n'a pas eu l'apport espéré. Notre antisèche.
Le jeu: Clermont a confisqué le ballon
Avec 75% de possession durant le premier acte et 56% sur l'ensemble de la rencontre, difficile de nier ce constat: les Clermontois ont privé les Toulousains de ballons. Une domination que l'on retrouve également dans le nombre de passes (118 contre 78). Et si les Auvergnats n'ont pas réussi à tromper la vigilance des Haut-Garonnais en défense, ils les ont forcés à multiplier les efforts en défense et à courir derrière le score une grande partie de la rencontre. Une tactique payante pour Franck Azéma et ses hommes qui n'ont pas volé leur qualification pour la finale, même s'ils n'ont pas développé le jeu flamboyant qu'on leur connaît.
Les joueurs: James l'artiste, McAlister fébrile
Rentré à un quart d'heure du terme à la place de Camille Lopez et alors que Toulouse était devant au score, Brock James a tout simplement été parfait. L'ouvreur australien de Clermont a eu trois situations à négocier et s'en est sorti à merveille. La pénalité qui a permis à l'ASMCA de reprendre l'avantage, un coup de pied de déplacement génial dans les 22 mètres toulousains et un drop qui a crucifié Toulouse. Efficace. Devant, Sébastien Vahaamahina a réalisé un match plein. Le centre néo-zélandais Benson Stanley a lui été le Clermontois le plus dangereux, au contraire d'un Wesley Fofana peu inspiré. Paul Jedrasiak, encore un peu tendre, a été trop sanctionné.
Côté Toulousain, Jo Tekori, Gillian Galan et Yann David ont amené toute leur puissance et justifié leur titularisation avant de céder leur place. Patricio Albacete s'est aussi illustré. Le deuxième ligne argentin a plaqué, gratté, colmaté des brèches... Encore énorme et ce pendant 80 minutes! Les deux animateurs haut-garonnais ont eux été en dedans. Jean-Marc Doussain n'a jamais semblé pouvoir peser sur la défense auvergnate, malgré un franchissement. Luke McAlister a lui laissé huit points en route (3/6 face aux perches) alors que ses homologues clermontois (Morgan Parra et Brock James) ont réalisé un 100% sur leurs tentatives de pénalité (Camille Lopez a manqué un drop). L' ancien All Black s'est aussi manqué en défense sur de nombreux plaquages.
Ce qui aurait pu tout changer: La pénalité sifflée contre Johnston
A la 72e minute de jeu, Toulouse est devant au score (14-12). Census Johnston revient alors sur la pelouse pour disputer une mêlée importante dans les 22 mètres du Stade toulousain. Avant même l'introduction et alors que les deux piliers vont au sol simultanément, M. Ruiz décide de sanctionner le Samoan. Une décision qui peut sembler vraiment sévère, et qui fait quand même basculer une demi-finale de Top 14, Brock James se chargeant d'exécuter la sentence.
Les tweets amusés
Requalifié après son carton rouge contre Bordeaux-Bègles lors de la dernière journée de la phase régulière, le pilier droit de Toulouse, Census Johnston, n'a finalement pas eu l'apport attendu. Et c'est lui qui a été pénalisé en fin de match. Une coïncidence qui a amusé certains sur les réseaux sociaux.
La stat: 820
Il aurait certainement préféré finir son aventure avec Toulouse au Stade de France la semaine prochaine sur un 821e match dirigé. Finalement, le manager général Guy Novès termine son parcours à la tête des Rouge et Noir sur une défaite lors de sa 820e rencontre. Sous ses ordres, les Toulousains ont rajouté 10 Brennus et 4 Coupes d'Europe à leur armoire à trophées.
La décla: Paul Jedraziak (deuxième ligne de Clermont)
C'est que du bonheur, je suis très fier de faire partie de cette équipe, d'un club comme ça. Le plus important c'est la semaine prochaine, ce sera le plus difficile, on est à 80 minutes du bonheur, on va tout donner
La question: Toulouse a-t-il manqué son coaching ?
La composition d'équipe toulousaine pour démarrer cette demi-finale de Top 14 avait de quoi surprendre! Notamment la présence de Yoann Maestri et Louis Picamoles sur le banc. Ce qui a encore plus surpris de nombreux observateurs, ce n'est pas forcément leurs entrées très tôt dans la partie mais surtout les sorties dès la 47e minute (soit juste après l'essai de Maxime Médard) de Tekori et Galan, clairement les deux meilleurs Toulousains en première mi-temps. Dans une moindre mesure, Yann David, remplacé au même moment par Florian Fritz, a également manqué aux siens. Si les remplaçants stadistes n'ont pas assez apporté (à la différence du barrage contre Oyonnax), on essai donc surtout encore de comprendre pourquoi Guy Novès a choisi de se priver de ses éléments les plus influents? Ont-ils manifesté des signes de fatigue où était-ce seulement la logique d'un coaching poste pour poste?
Fabien Pomiès et Ivan Petros
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