Le Stade français s'est transformé en machine à broyer lors des phases finales

  • Aurélien Rougerie (Clermont), entouré par les joueurs parisiens - 13 juin 2015
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  • Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015
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  • L'essai d'Antoine Burban (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015
    L'essai d'Antoine Burban (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015
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TOP 14 - Quatrième de la saison régulière, le Stade français s'est transformé en véritable rouleau-compresseur lors des phases finales comme le prouve son parcours.

Si la finale de samedi a été cadenassée entre les Clermontois et les Parisiens (6-12), les hommes de Gonzalo Quesada avaient impressionné de facilité lors de leurs deux matchs précédents en phases finales. Car s'ils ont encaissé 31 points, ils en ont incrit plus du double dans le même temps (71).

Un derby pour commencer

Pourtant, après un non-match à Brive (27-0) lors de la 26e et dernière levée du championnat, les coéquipiers de Sergio Parisse ne s'étaient pas facilités la tâche en terminant quatrièmes. Une place qui leur offrait en guise de mise en bouche un terrible derby contre le Racing-Metro en barrage. Typiquement un énorme traquenard quand on se rappelle des deux confrontations entre les deux ennemis durant la phase régulière, dont la dernière seulement quelques semaines plus tôt.

Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015
Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015

Un match houleux où les chocs furent rudes et où le capitaine Parisse a été exclu (injustement) pour un choc dans les airs avec Brice Dulin. Mais ses coéquipiers avaient été chercher au plus profond d'eux-mêmes pour l'emporter en infériorité numérique (19-28). A Jean-Bouin, il n'y a jamais eu réellement de match pour la troisième manche. Bien supérieurs dans tous les domaines, les hommes Gonzalo Quesada ont survolé la rencontre (38-15), lançant au passage un signal fort aux autres formations.

Un exploit en demie

Le plat de résistance face aux Toulonnais -triple champions d'Europe et tenant du titre en Top 14- s’annonçait encore plus épicé. A Bordeaux, les Varois, premiers de la phase régulière, ont eux aussi volé en éclats face à l'insouciance de Parisiens sans complexe. A Bordeaux, Raphaël Lakafia, Antoine Burban et Julien Arias ont planté les trois banderilles pendant que Morne Steyn s'est chargé de finir le travail au pied (16-33).

Finalement, c'est bien au moment de savourer leur dessert contre les Clermontois (2e de la phase régulière) que les Parisiens ont éprouvé le plus de difficultés. Dans un match fermé, ils ont fait la course en tête au tableau d'affichage, sans jamais ne parvenir à aller dans l'en-but adverse ou creuser un écart définitif. Le passage à vide du buteur Steyn (2 pénalités et un drop manqués) ainsi que la baisse de régime physique n'ont pourtant pas changé l'issue finale.

L'essai d'Antoine Burban (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015
L'essai d'Antoine Burban (Stade français) face à Toulon - 5 juin 2015

Dans le sillage d'un pack qui a marché sur tous ceux qui se sont mis en travers de sa route en phase finale, le Stade français a touché de nouveau le Bouclier de Brennus. Ce bout de bois dont il n'osait plus rêver depuis huit ans. Et ce groupe guidé par la conviction que son aventure 2014-15 était prédestinée à finir au sommet du rugby hexagonal, a été récompensé de ses efforts. Une juste récompense pour une formation tournée vers l'offensive (3e meilleure attaque de la phase régulière et 2e meilleur total de bonus offensifs). Rien que pour son parcours en phase finale, Paris n'a vraiment pas volé son titre.

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