Le Stade toulousain a tremblé, Novès honoré

  • Le manager de Toulouse, Guy Novès, samedi face à Oyonnax - Photo Julien Plazanet
    Le manager de Toulouse, Guy Novès, samedi face à Oyonnax - Photo Julien Plazanet
  • Guy Novès ce samedi - Photo Julien Plazanet
    Guy Novès ce samedi - Photo Julien Plazanet
  • L'essai de Cyril Baille a libéré Ernest-Wallon
    L'essai de Cyril Baille a libéré Ernest-Wallon
  • Supportrice Novès
    Supportrice Novès
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Victorieux d’Oyonnax dans la douleur (20-19), le Stade toulousain s’est offert une demi-finale face à Clermont et poursuit donc son aventure. Le public a longtemps eu peur, mais les Toulousains ont trouvé les ressources pour aller chercher cette victoire. Surtout, Ernest-Wallon a pu rendre hommage à Guy Novès.

Pourquoi, il part? C’est la réponse avec un air faussement étonné et sourire en coin de Patricio Albacete à la question d’un journaliste qui faisait remarquer au deuxième ligne argentin, lors de la conférence de presse d’après-match, qu’il était bien sympathique de la part du groupe d’offrir un match de plus à Guy Novès, grâce à cette victoire face à Oyonnax (20-19). Une fois la boutade passée, il a tout de même reconnu que ça allait faire bizarre qu’il ne soit plus là, on était habitué.

Guy Novès ce samedi - Photo Julien Plazanet
Guy Novès ce samedi - Photo Julien Plazanet

Quant à savoir si le contexte si particulier des adieux au manager historique avec l’enceinte des Sept-Deniers - qui avait presque supplanté l’enjeu de la qualification - avait permis de trouver les ressources en seconde période pour renverser une solide équipe de l’USO? C’est sûr qu’on voulait lui faire plaisir pour ce qu’il nous a donné mais pendant le match, on avait surtout envie de gagner car c’est aussi notre histoire entre les joueurs, ajoutait Patricio Albacete. Les Toulousains ont gagné pour leur entraineur, mais surtout car ils veulent poursuivre leur aventure. Jusqu’où s’arrêteront-ils? Ça serait énorme de pouvoir lui offrir [le Brennus] mais c’est encore trop tôt pour en parler, tempérait l’Argentin.

Une seule idée en tête, la qualification

"Mobilisation générale des supporters du Stade toulousain", pouvait-on lire sur une banderole au pied des tribunes du stade Ernest-Wallon, à guichets fermés ce samedi après-midi. Le message était clair, le public ne voulait pas revivre l’affront de la saison passée face au Racing-Metro. Pourtant, il a longtemps cru assister à la même tragédie jusqu’à l’essai de Cyril Baille à la 74e minute, comme un symbole à la veille de la finale des Espoirs toulousains en Elite 1 face au Racing-Metro. L’entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde reconnaissait justement l’apport des remplaçants, même s’il avoue ne pas trop aimer ce terme de remplaçant, car c’est souvent stratégique mais quand nos joueurs frais entrent, on voit un peu plus de tranchant. Nos deux jeunes piliers ont fait jeu égal dans le secteur de la mêlée fermée et ça a été une bonne bouffée d’oxygène en seconde période.

L'essai de Cyril Baille a libéré Ernest-Wallon
L'essai de Cyril Baille a libéré Ernest-Wallon

En effet, face à un redoutable pack oyonnaxien qui s’est finalement essoufflé au fil des minutes, l’apport de sang neuf a permis de faire la différence, voilà ce sur quoi ont insisté les acteurs de la rencontre. C’était également l’avis de Yoann Maestri, qui faisait remarquer que le point positif, c’est qu’on ne lâche rien mais le point négatif, c’est qu’on ne maitrise pas complètement. Effectivement, le coaching a payé mais la fin de l’histoire aurait pu être tout autre. Face à Clermont, cela risque de coûter cher. L’exemple le plus criant étant la supériorité numérique des Toulousains en fin de première période, qui a débouché sur un essai des… Oyonnaxiens par Hemani Paea.

Et au final, Ernest Wallon chanta pour Guy Novès

Tout le monde n’avait d’yeux que sur lui après la sirène, et s’il est d’abord venu longuement saluer son homologue de l’USO Christophe Urios, on a ensuite ressenti de l’émotion sur le visage de Guy Novès. Le regard un peu fuyant, quelques soufflements, de nombreux pas devant son banc de touche et de belles accolades avec toutes les personnes présentes au bord du terrain. De puissants "merci" descendaient au même moment des travées et durant ces longues minutes, les joueurs et le staff ont profité de l’instant, sur la pelouse et dans un stade encore comble. En réponse à ces chants, le principal intéressé répondait par de grands saluts mais il n’y a finalement pas eu davantage. C’était très probablement son dernier match à Ernest-Wallon, mais pas le dernier match de la saison, voilà pourquoi il n’était pas l’heure de dire au revoir.

Supportrice Novès
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