L'antisèche: Face à ce Stade français-là, Toulon va devoir sérieusement cravacher

  • La joie d'Antoine Burban après la qualification du Stade français
    La joie d'Antoine Burban après la qualification du Stade français
  • Morne Steyn a réussi un sans-faute au pied
    Morne Steyn a réussi un sans-faute au pied
  • Brice Dulin devra rapidement évacuer la déception puisqu'il va rejoindre le XV de France pour préparer le Mondial
    Brice Dulin devra rapidement évacuer la déception puisqu'il va rejoindre le XV de France pour préparer le Mondial
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Faciles vainqueurs des Racingmen, les Parisiens ont lancé un message fort aux Toulonnais avant la demie de la semaine prochaine (38-15). Notre antisèche.

Le jeu : Paris écrase la conquête du Racing

Redoutée pour son jeu d'avants, l'équipe du Racing a pourtant été archi-dominée par le Stade français. En conquête, ce fut un long chemin de croix au cours de ce barrage avec une mêlée qui n'a cessé de reculer et une touche qui n'a pas été aussi performante qu'à l'accoutumée. Rendez-vous compte, là où les Franciliens piquent souvent de nombreuses munitions aux formations adverses, l'alignement du Racing a perdu quasiment la moitié de ses lancers. La possession a été en faveur du Stade français (54%), les initiatives aussi. Et dans la dimension physique, là encore, le Racing n'a pas vraiment rivalisé. De match, il n'y en a donc pas vraiment eu ce vendredi soir.

Les joueurs : Steyn royal, Ducalcon méconnaissable

Propulsé titulaire à l'ouverture depuis la blessure de Jules Plisson, l'ouvreur springbok Morne Steyn semble enfin retrouver le niveau qu'on lui connaissait avant qu'il ne rejoigne la Capitale. Un sans-faute au pied (10/10), 28 points inscrits. Propre. Reconnu pour sa tenue en mêlée, le gaucher Heinke Van der Merwe a mis au supplice Luc Ducalcon. La paire de centres Waisea-Danty a également fait des ravages.

Pour le Racing, le troisième ligne Antonie Claassen a été l'un des seuls Racingmen a répondre présent dans la dimension physique. Derrière, Brice Dulin a tenté quelques fois de créer une étincelle à l'image de Maxime Machenaud. En vain. Pour le droitier Luc Ducalcon, c'est une soirée à oublier. Il a clairement été pris en mêlée fermée et a d'ailleurs récolté un carton jaune. Ses coéquipiers de devant n'ont pas été beaucoup plus en vue, tout comme Jonathan Sexton, dont sa dernière prestation sous le maillot du Racing résume assez bien son passage en France. Quelconque.

Morne Steyn a réussi un sans-faute au pied
Morne Steyn a réussi un sans-faute au pied

Ce qui aurait pu tout changer : Machenaud marque, en vain

Le demi de mêlée international du Racing l'avouait sans détour à la pause : son équipe s'en sortait bien en étant menée que de dix points (17-7). Après une première période bien terne des siens, le numéro neuf s'était arraché pour aplatir dans l'en-but et redonner un peu d'espoir aux Franciliens. Mais cet essai n'a pas eu le mérite de réveiller les hommes de Labit et Travers.

La stat : 3

Voilà une statistique qui va faire mal aux supporters du Racing. Cette saison, les coéquipiers de Dimitri Szarzewski ont perdu les trois derbys disputés contre le Stade français. Et ont surtout confirmé la tendance selon laquelle les équipes qui reçoivent en barrage s'imposent 7 fois sur 10.

Brice Dulin devra rapidement évacuer la déception puisqu'il va rejoindre le XV de France pour préparer le Mondial
Brice Dulin devra rapidement évacuer la déception puisqu'il va rejoindre le XV de France pour préparer le Mondial

La décla : Papé (Stade français)

C'était une super soirée pour nous. Je crois qu'on a pu le voir, on s'est régalé. On a fait une super première mi-temps et ensuite, poussés par notre public, on a fait une grande partie. Ça fait tellement longtemps qu'on attendait ce moment que Gonzalo (Quesada, le manager ndlr) n'a pas eu besoin de nous dire grand chose. La motivation était toute trouvée. On avait envie de prouver que le barrage, ce n'était pas un accident et que ce n'était qu'une étape vers les demi-finales la semaine prochaine.

La question: Paris a-t-il les moyens de faire tomber le RCT ?

Si les Parisiens délivrent une prestations du même acabit, ils ont bien évidemment les armes pour battre Toulon la semaine prochaine à Bordeaux. D'autant que les hommes de Gonzalo Quesada peuvent se targuer d'avoir déjà battu deux fois le RCT cette saison. Pas question donc pour eux de faire un complexe d'infériorité. Depuis six ans, les phases finales échappaient au Stade français. Désormais, cet obstacle est franchi et l'appétit vient en mangeant comme on le sait. Après la rencontre, le manager argentin a confié : On sait ce qui nous attend donc on va bien savourer cette semaine. On essaye de rester sur nos valeurs d'humilité mais on ne voulait pas mélanger humilité et médiocrité. Maintenant que l'on est qualifié, soit on est champion, soit on sera déçu. C'est la vérité. Ce n'est pas de l'arrogance mais la vérité de la saison.

Du côté des joueurs, on a également conscience de la tâche à accomplir, à l'image de Julien Arias : La semaine prochaine, c'est une montagne qui va se dresser devant nous. Même son de cloche chez Pascal Papé qui se pose comme outsider : Je crois que c'est un challenge énorme pour nous. Nous n'aurons rien à perdre. Mais ne nous méprenons pas, si le RCT accumule les titres et a terminé en tête de la phase régulière, les Varois ont certainement dû se faire du mauvais sang devant la prestation des Parisiens.

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