Ghezal: "Je fais tout pour aider le Lou dans son objectif du maintien"

Le Lou donne l’impression d’être davantage une équipe à réaction depuis le début de la saison. Le ressentez-vous ?

Karim GHEZAL: C’est peut-être vrai quand on voit certains matchs. Mais il faut aussi rappeler que l’on a affronté quasiment que des grosses écuries chez elles et joué seulement trois matchs chez nous. Ces rencontres sont difficiles. À nous de nous reprendre.

Samedi, c’est un autre concurrent pour le maintien, Bayonne, qui se présente après La Rochelle. Comment abordez-vous ce match ?

K.G.: On est assez déçus de notre prestation à La Rochelle et on a envie de réagir collectivement. Ça risque d’être compliqué mais si on peut rester invaincus au Matmut, ce serait parfait. On tient à cette invincibilité le plus longtemps possible. Nos concurrents, Bayonne, Oyonnax et Brive ont déjà perdus deux fois chez eux. Mais on n’a pas non plus envie de compter sur les défaites des autres, plutôt sur nos victoires.

Vos entraîneurs n’étaient pas du tout satisfaits de l’engagement proposé à La Rochelle. Quel a été le problème ?

K.G.: Je ne pense pas que ce soit un problème de motivation. On a vu les images en début de semaine, c’est vrai qu’il manquait de l’engagement. On est les premiers à être très déçus. On est simplement passé au travers collectivement et on doit réagir collectivement contre Bayonne, pour bien finir ce premier bloc de neuf matchs. En plus ce sera devant nos supporters, qui n’ont pas eu la chance de beaucoup nous voir jouer cette saison. Ils seront un soutien important.

Est-ce que le nombre important de recrues à l’intersaison a retardé la mise en place du jeu collectif ?

K.G.: Il y a forcément eu un temps d’adaptation mais je ne pense pas que ce soit une excuse valable. Le niveau du championnat, par contre, est relevé et homogène. Quand on voit qu’on bat Castres chez nous et qu’ils mettent 50 points à Grenoble le week-end d’après… Pour beaucoup de joueurs lyonnais, il a aussi fallu s’adapter au niveau du Top 14, très différent de celui de la Pro D2.

Le Lou doit tout de même faire des progrès dans le jeu…

K.G.: Bien sûr. Je pense que si on se reparle lors de la 20e journée, il y aura encore des choses à régler. On a beaucoup de travail et on en est conscients. Même après Castres, on avait des choses à corriger.

Votre coéquipier Romain Loursac disait après Castres, justement, que Lyon regardait souvent jouer ses adversaires en début de match, les respectait trop. Qu’en pensez-vous ?

K.G.: C’est vrai qu’on n’a pas réussi à rester concentré sur un match entier pour l’instant. On y travaille. C’est quelque chose qu’il faut absolument éviter car toutes les équipes sont redoutables et les erreurs se paient immédiatement. Ce sera bien de réaliser un match référence désormais.

Jouer le maintien est un marathon

Vous jouez depuis plusieurs semaines à un nouveau poste, 3e ligne aile. Comme le vivez-vous ?

K.G.: Je prends beaucoup de plaisir sur le terrain. Les coachs ne m’ont pas forcément demandé mon avis avant de me titulariser à ce poste mais ça ne me pose aucun problème. Au contraire, je fais tout pour aider le Lou dans son objectif du maintien. Je l’ai déjà joué ce maintien et je sais que c’est un marathon.

Vous faites du bien au Lou dans le domaine aérien, en tout cas…

K.G.: J’espère que ce n’est pas que ça car je fais d’autres choses à côté (rires). C’est vrai que j’ai le profil mais je ne suis pas du genre à aller demander aux coachs pourquoi ils me font jouer là, si je suis bon… S’ils me titularisent à ce poste, c’est qu’ils me font confiance. Donc j’essaie de donner le maximum.

Est-ce que les différences sont grandes entre les postes de 2e et 3e ligne ?

K.G.: Oui, sur les combinaisons en touche et sur les mêlées, où je dois me placer différemment. Après, dans le jeu courant, pas trop. Je dois parfois moins me consumer dans les rucks et mieux me replacer mais je peux garder certains réflexes de deuxième ligne.