Paris en reconquête

  • Mathieu Ugena - Castres Stade français - 4 août 2014
    Mathieu Ugena - Castres Stade français - 4 août 2014
  • Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
    Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
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Redoutée la saison passée, la mêlée du Stade français retrouve péniblement de sa splendeur. Sous les ordres de Simon Raiwalui, un "talent caché" choisi par Gonzalo Quesada, le pack parisien passera un sérieux test samedi (18h30) face à la mêlée rochelaise du phénomène Uini Atonio.

Le rituel est désormais immuable. Depuis trois semaines, à chaque fin de séance au Saut du Loup, les avants du Stade français se retrouvent pour un dernier atelier à l’abri des regards. Au dessus de la mêlée, une silhouette fidjienne de 2,01 mètres commande le pack parisien. Successeur de Patricio Noriega parti à Bayonne, Simon Raiwalui, s’est imposé comme un choix évident pour son ancien complice du Racing-Métro 92, Gonzalo Quesada : "On a créé de beaux liens au Racing et j’ai senti très rapidement que l’on partageait une vision du rugby assez similaire, explique le directeur sportif. J’avoue que j’ai une tendance anglo-saxone de concevoir l’entraînement. Simon est un vrai fidjien, îlien, très généreux, formé en Australie et qui a été capitaine pendant dix ans en Angleterre (Sale, Saracens). C’est un très bon mixe entre un mec au cœur énorme sans avoir peut-être les défauts des îliens qui sont un peu tête en l’air. Il a une grande intelligence du jeu." Une intelligence indispensable aux côtés du technicien argentin. "Il m’aide beaucoup, avoue Quesada. Je suis touche à tout, j’ai la tête qui va parfois un peu trop vite et j’essaye d’être partout. C’est important d’avoir une présence structurée qui m’aide à m’organiser. Simon est un bon miroir pour préparer les matches."

Slimani: "Simon (Raiwalui) sait parler aux mecs…"

Ancien deuxième-ligne international (48 sélections), Simon Raiwalui diffuse donc ce pragmatisme anglais au plus près des avants parisiens. Son arrivée du côté de Jean-Bouin fut pourtant précédée de quelques réserves. "Quand j’ai commencé à parler de sa venue l’an dernier à certains leaders, j’ai senti qu’il y avait des a priori, avoue Quesada. Mais au bout d’une semaine d’entraînement, ces mêmes joueurs sont venus me voir pour me dire : franchement, c’est exactement ce que tu avais dit." A l’image de Pascal Papé, Raiwalui a très vite gagné le respect de ses avants. "C’est quelqu’un qui n’est pas du tout en rapport avec son physique, insiste le deuxième-ligne international. On découvre pas mal de choses avec lui. C’est sympa d’avoir une autre façon de s’entraîner." Raiwalui, un "talent caché" pour Gonzalo Quesada, un perfectionniste pour Rabah Slimani. "Il aime bien nous faire bosser sur le spécifique, il est très pointilleux que ce soit sur la touche ou la mêlée, explique le pilier international. Quand ça ne va pas, il sait nous le dire, pas méchamment. On ne l’a pas encore entendu crier. La première fois qu’on l’a vu, on s’est dit que ça allait chauffer mais pas du tout (sourire). Il sait parler aux mecs."

Papé: "Il n’est pas question de faire un plan anti-Atonio"

Samedi à Jean-Bouin (18h30), Simon Raiwalui devra trouver les bons mots pour transcender sa mêlée opposée au terrible pack rochelais. "On a envie d’être une grande équipe, de faire ce gros match plein, abouti dans tous les secteurs mais à aucun moment on ne va prendre cette équipe de La Rochelle de haut, prévient le deuxième-ligne Pascal Papé. C’est une belle mêlée. Il nous faudra répondre dans ce secteur. Le week-end dernier à Montpellier (23-3), on a eu un peu de mal. Malheureusement, la mêlée est différente à chaque match. Ce sera un bon test." Un test exacerbé par la présence du phénomène Uini Atonio (1,96m, 152 kg), tout juste convoqué par le sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André. "Atonio ? Je pense que vous faites le travail à notre place pour bien le regarder, lance Papé. On sait que c’est un joueur avec beaucoup de qualité mais il n’est pas question de faire un plan anti-Atonio." Pas de plan mais un besoin imminent de reconquête.

Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
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