Andreu: "Comme si c'était mon premier match"

On vous sent impatient de reprendre la compétition, après de longues semaines d'indisponibilité…

Marc ANDREU: Oui, c'est vrai. Cela fait déjà deux semaines que j'ai repris le contact à l'entraînement. Ce week-end, on va dire que c'est le vrai retour. Après quatre mois d'absence, il y a forcément du plaisir mais aussi de la pression, comme si c'était mon premier match. Le fait d'avoir pu reprendre la course trois semaines après mon opération à l'épaule m'a permis de faire une très grosse préparation physique, avec les préparateurs du Racing mais aussi du XV de France. J'espère que cela se verra samedi.

Qu'est-ce qui met le plus de temps à revenir après quatre mois sans compétition ?

M.A.: Je pense que ce sont plus les techniques de placage et toutes celles qui sont un peu des routines pour nous lorsqu'on joue tout le temps. La préparation mentale, le goût et l'odeur des vestiaires... on a l'impression que cela va être tout nouveau quand on revient et c'est aussi ça qu'il faut retrouver rapidement pour ne laisser place à aucun doute. Les ailiers qui ont joué durant ce début de saison ont fait de très bons matchs, et ce sera à moi d'élever mon niveau de jeu pour montrer que je peux à nouveau rentrer dans l'équipe.

Vous revenez aussi dans un effectif qui perd des troupes journée après journée…

M.A.: C'est vrai que je fais un peu l'inverse des autres ! Il y a pas mal de blessés en ce moment, tant mieux pour moi qui revient mais pas pour les concernés. On est un peu le paratonnerre, ces temps-ci. Cela fait partie du rugby, il y a des blessés et des revenants même si, pour nous, il y a plus de blessés que de revenants. On peut parler de malchance. J'espère que c'était juste un mauvais mois et que tout va rentrer dans l'ordre.

On est une équipe à réaction, pas toujours à action et c'est ce qu'il faudrait gommer dans le futur

La lourde défaite à Clermont (32-6) a t-elle laissé des traces autres que physiques au sein du groupe ?

M.A.: C'est toujours embêtant d'en prendre trente ! Maintenant, on savait dans quel contexte on y allait. Clermont venait de perdre chez lui contre Montpellier et ne comptait pas s'incliner une deuxième fois d'affilée. Peut-être que nous étions également en dedans et cela ne pardonne pas à Marcel-Michelin. Cela laisse donc forcément des traces et si on devait faire une conclusion de notre début de championnat, on dirait que nous sommes en dents-de-scie. On est une équipe à réaction, pas toujours à action et c'est ce qu'il faudrait gommer dans le futur.

Comment jugez-vous le Lou, votre prochain adversaire ?

M.A.: On a vu sur des vidéos que nous devions nous méfier. Il ne faudra surtout pas se relâcher car le Lou fait partie de ces équipes qui peuvent nous accrocher si on ne fait pas attention à ce qu'on fait. Ils ont de très grands joueurs dans leur effectif. On a pu le voir lors des matchs précédents et il ne faudra pas les prendre à la légère car cela peut nous faire bizarre à la fin.

Avez-vous reçu des messages de Fabrice Estebanez, ancien Racingman aujourd'hui à Lyon, avec qui vous étiez particulièrement complice au Racing ?

M.A.: Pas encore mais je pense que cela commencer doucement dès ce jeudi soir. Je crois qu'on va bien s'amuser sur le terrain et on ira boire une bonne bière à la fin du match. Lui, s'il perd, n'en boira qu'une je pense.