Azéma: "Toulouse reste une référence nationale et européenne"

Redoutez-vous la réaction de Toulouse après ses deux défaites, ou sentez-vous que le coup est jouable ?

Franck AZEMA: Toulouse, c'est toujours particulier. C'est une grosse écurie, qui sort de deux défaites à l'extérieur, donc qui a besoin de prendre des points. Et on sait a quelle point cette équipe est efficace dans ces situations là. Il n'y a qu'à voir le match qu'elle a livré contre Castres, il y a longtemps que je n'avais pas vu le Stade jouer de cette manière. Il y a encore du déchet dans leur jeu mais c'est un passage obligé. Ils sont en construction mais pas loin de basculer dans le positif. Ils acceptent ça, je ne pense pas qu'ils doutent, parce qu'ils savent que ça paiera plus tard.

Toulouse est toujours placé mais gagne peu ces dernières saisons. A l'image de Clermont. Les deux équipes se ressemblent-elles ?

F.A.: Dans ce cas, on peut avoir des points communs avec treize équipes. Chaque année, il y en a treize qui n'ont pas le titre, alors forcément... Toulouse est une équipe qui est habituée à jouer les phases finales, comme Clermont et d'autres. On se retrouve toujours en bataille avec ces équipe en fin d'année, mais le comparatif s'arrête là.

Malgré tout, ils n'écrasent plus le championnat comme il y a quelques saisons...

F.A.: C'est trop facile. Toulouse reste une équipe en place, constante. Quel est son palmarès ? Combien de fois a t-elle disputé les phases finales ? On ne peut pas tirer des conclusions sur Toulouse aujourd'hui après quatre journées. Ça reste une référence nationale et européenne, et je ne me fais pas de souci pour eux. Il y a quinze ans, ils pouvaient se permettre d'être les mains en haut du guidon jusqu'au mois de février et accélérer à la fin, aujourd'hui la formule du championnat est différente, et ils font comme tout le monde. Peut-être qu'ils s'exportent moins bien aujourd'hui, mais ils sont toujours là à la fin...

Lors d'une saison, il y a des moments où on a besoin de décompresser et de sortir tous ensemble

Mais on ne parle plus d'impasse avant d'aller à Toulouse, comme c'était le cas avant ?

F.A.: Non, mais sans aucune prétention, on essaie de se mettre en position de faire des résultats chaque semaine, que ce soit à la maison ou à l'extérieur. Être capables de le faire, c'est autre chose, mais il faut être habité par cette volonté là.

Votre ailier Zac Guildford blessé à la mâchoire lors d'une sortie nocturne dans la nuit de samedi à dimanche, qu'est-ce que cela vous inspire ?

F.A.: Zac est out pour quatre à six semaines (fracture de la mâchoire). Ce n'est pas bon pour l'effectif, ce n'est pas bon pour lui. La première des choses, c'est de le soutenir, l'entourer et l'encourager. C'est regrettable que ça tombe sur lui, il n'a pas besoin de ça. Il s'est beaucoup investi depuis le début de la saison. C'est médiatisé parce que ça tombe sur nous, mais ça arrive ailleurs, dans d'autres faits divers. Il faut être vigilants, et la prévention est importante.

Vous voulez dire qu'il faut que les joueurs sortent moins ?

F.A.: Je ne pense pas que les joueurs sortent tous les samedi soirs... Lors d'une saison, il y a des moments où on a besoin de décompresser et de sortir tous ensemble. Ce sont des joueurs pros, ils savent qu'ils ne peuvent pas sortir régulièrement. Il faut juste qu'ils soient conscients que ça fait partie des risques à l'extérieur, et ils doivent s'en préserver.