Stade français, un bonus heureux mais laborieux

  • Meyer Bosman - Stade français-Bayonne - 6 septembre 2014
    Meyer Bosman - Stade français-Bayonne - 6 septembre 2014
Publié le Mis à jour
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Victoire bonifiée pour le Stade français face à Bayonne (34-29). Mais que ce fut dur pour des Parisiens brouillons et bousculés en mêlée fermée !

À l'ombre des puissants, le Stade français est plus qu'à l'heure sur son tableau de marche. Très fortement ralentis samedi dernier à Charles-Mathon, les Parisiens ont remis leurs pendules à l'heure face à Bayonne (34-29). Ce fut pourtant laborieux dans une rencontre où ils ont fait la différence grâce à l'indiscipline basque, sanctionnée par deux cartons jaunes (32e, 67e) payés au prix fort. Une troisième victoire en quatre journées, qui plus est bonifiée avec cinq essais marqués (8e, 33e, 38e, 65e, 70e), qui vient conclure un premier bloc de quatre matchs fructueux sur le plan comptable pour les hommes de Gonzalo Quesada. Bayonne, qui ne méritait pas de repartir bredouille, rentre avec un point de bonus défensif.

Difficile de qualifier cette partie ô combien incroyable de par son scenario. Paris a pratiqué les trois-quarts de la rencontre une bouillie indigeste de rugby mais obtient un bonus offensif. L'Aviron a outrageusement dominé en mêlée fermée et c'est pourtant lui qui a payé le plus cher son indiscipline avec deux cartons jaunes dévastateurs et trois essais encaissés à quatorze. Et c'est sur une faute parisienne que les Basques ont ramené sur le fil le point de bonus défensif grâce à la botte de Stewart (80e+3). À en perdre son latin ! Une chose est certaine, voire les partenaires de Mark Chisolm rentrer les mains vides de Jean-Bouin ce samedi se serait apparenté à une réelle injustice.

Parisse et Dupuy ont sauvé les meubles

À quinze contre quinze, Bayonne faisait mieux que jeu égal avec son adversaire dans ce match où le niveau de jeu à parfois frisé le néant. Les joueurs de Patricio Noriega parvenaient même à donner des sueurs glacées au public de Jean-Bouin au plus fort de la léthargie parisienne, quand rien ne fonctionnait, pas même la botte déréglée de Jules Plisson. Dans le dur, le Stade français trouvait en ses deux tauliers Sergio Parisse et Julien Dupuy ses hommes providentiels. Le premier, exemple dans le combat et seul parisien à surnager dans le jeu, réussissait un match complet avec à la clé un essai (8e), une passe décisive pour Rabah Slimani (38e) et le carton jaune de Charles Ollivon provoqué (67e). Le second, entré à l'heure de jeu, dynamisait un jeu parisien jusqu'alors très pauvre, enquillait au pied et y allait aussi de son essai (70e). Sans eux, Paris aurait clairement chuté, dans la médiocrité, pour la première fois de la saison à Jean-Bouin.

Le succès au forceps des Parisiens contre le Lou pour leur premier match de la saison à domicile avait déjà fait naître des doutes sur leur capacité à prétendre au top 6. Une victoire petit bras qui, ajoutée à la claque infligée par Oyonnax, avait amené le troisième ligne Sylvain Nicolas à dire que lui et ses partenaires "ne donnaient pas la bonne image du Stade français". Pas sûr que le niveau de jeu affiché ce samedi par les Stadistes suffisent à donner des vertiges à Toulon et Montpellier, qui recevront le Stade français lors des deux prochaines journées. En reproduisant un rugby aussi pâle face à de tels adversaires, son image pourrait rapidement replonger.

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