Le Stade français s'est compliqué la tâche

Par Nicolas Sbarra
  • Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
    Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade français, face à Lyon
Publié le Mis à jour
Partager :

Auteur d'une excellente entame, le Stade français a baissé de rythme et s'est fait une belle frayeur face au promu lyonnais (23-20) qui prend le bonus défensif.

Le Stade français peut s’en contenter. Pour sa première de la saison à Jean-Bouin, lors de la deuxième journée de Top 14 samedi soir, le club de la capitale s’est imposé dans la douleur face à Lyon (23-20). Brillants par intermittence, les Parisiens ont fait preuve d’une inconstance qui aurait pu leur coûter cher. Ils ont compté jusqu’à 15 points d’avance avant de souffrir sur la fin. Mais l’essentiel est là, avec huit points en deux journées. Le promu rhodanien a lui engrangé son premier, pour figurer hors de la zone rouge. Il peut espérer faire bonne figure cette saison avec plus de réalisme au pied.

Mis en confiance par leur victoire en déplacement face à Castres la semaine passée, les joueurs de Gonzalo Quesada ont envoyé du jeu dès le début du match. Avec un jeu de passes rapides précis et tranchant, ils ont réussi à déborder la défense adverse. Cela s’est concrétisé avec un essai en coin, dès la 12e minute, de Digby Ioane. Jérémy Sinzelle a creusé l’écart en allant lui aussi à dame à l’issue d’une belle envolée des trois-quarts (22e). A l’origine de l’accélération, Jules Plisson a également réussi tous ses jeux au pied lorsque son ancien coéquipier Jérôme Porical les a manqués. La réaction lyonnaise a été permise par une faute entraînant une pénaltouche bien négociée. Après un travail des avants près de la ligne, Ricky Januarie a marqué un essai de filou (26e).

Lyon s'en contente

Les Franciliens sont restés moins dominateurs, même si le début de seconde période a vu le rythme fortement baisser. Le jeu a été plus haché, avec des fautes de plus en plus fréquentes des Lyonnais. La mêlée du Lou a notamment été en difficulté, comme lors de la première journée. Plisson l’a punie en creusant le plus gros écart de la parte (23-8, 55e). Avec ce net avantage et un bal des changements qui a provoqué un faux-rythme, le Stade français s’est quelque peu endormi. Dès lors bousculé, il n’a pas réussi à réagir. Lionel Nallet a conclu un bon maul lyonnais (62e). Il s’en est même fallu de peu que Sakiusa Matadigo marque lui aussi, mais c’était sans compter un superbe geste défensif de Sergio Parisse (65e).

Continuant de pousser, le Lou a choisi deux fois la pénaltouche plutôt que d’essayer de prendre les points. Après un échec suivi d’un carton jaune pour Coenie Basson (70e), la seconde occasion a été la bonne pour Deon Fourie, sur un nouvel effort collectif qui a réduit l’écart à trois longueurs (72e). Au cours d’une fin de match décousue, Plisson a connu ses deux premiers échecs au pied, laissant son équipe à portée d’un Lou qui s’est contenté du point de bonus défensif. Cela aurait pu se transformer en victoire sans toutes les pénalités et transformations ratées. Un avertissement sans frais pour les Stadistes, cinquièmes du classement à hauteur de Clermont et Bordeaux-Bègles, à un point de Toulon et Toulouse. C’est bien ça qu’il faut retenir pour les Parisiens.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?