Six ans après, le Stade français retrouve les phases finales

En patron, le Stade français s’est défait de Montpellier 35-21, bonus offensif à la clé. D’un réalisme froid et chirurgical en première période, les Parisiens ont officiellement validé leur ticket pour les phases finales, une première depuis six ans. En revanche Montpellier, qui s’y attendait un peu, a dit adieu aux six premières places et peut-être même à la septième, synonyme de barrage d’accession à la Champions Cup.  

Montpellier a annoncé la couleur dans les premières secondes. Les coéquipiers de Fulgence Ouedraogo ont mis la main sur le ballon et joué, joué et encore joué… Pour quoi ? Pour une petite pénalité. Bien maigre butin. Au contraire, Paris, comme il y a une semaine face au Racing, a dressé les barbelés en défense. Ne se consommant pas dans les rucks, les Parisiens ont contrôlé les attaques d’une équipe de Montpellier finalement bien inoffensive…  Solides en défense, les Parisiens ont été diaboliquement efficaces en attaque. Avec 75% de possession de balle dans le premier quart d’heure pour les Héraultais, le score est pourtant de 8-3 en faveur des Parisiens ! Cherchez l’erreur…

Le réalisme des coéquipiers de Rabadan a marqué mentalement et physiquement des Montpelliérains qui ont doucement glissé vers le néant. Dans ce contexte, Paris a déroulé, s’appuyant sur sa très remuante paire de centres Nayacalevu et Danty. Toujours dans les bons coups, ils ont permis à leurs coéquipiers de reprendre l’axe, en conséquence de quoi les Héraultais ont été débordés. Et pour finir les coups, le Stade français peut toujours s’appuyer sur son ailier Julien Arias, auteur de deux essais.

Le MHR a vingt minutes de retard

Au retour des vestiaires, à 18-9, la situation est grave mais pas encore désespérée pour le MHR. Elle va le devenir quelques minutes plus tard quand Montpellier va encaisser 2 essais en 5 minutes. Le match est plié et on pense alors que le Stade français va broyer un adversaire qui a débuté le deuxième acte avec 20 minutes de retard. C’est peut-être la peur de prendre une correction qui a permis aux partenaires de Ouedraogo de retrouver un peu de gaz. Une énergie du désespoir qui leur a permis pour quelques minutes au moins de priver Paris du point de bonus offensif. Mais le Stade français reprendra finalement son bien…

Cette journée est particulièrement douloureuse pour le MHR puisque qu’en plus de ne pas participer aux phases finales, les Cistes pourraient aussi avoir fait une croix sur la 7e place synonyme de barrage d’accession à la Champions Cup. A oublier…