Du remous en coulisses à Montpellier ?

Après le changement, médiatisé au possible, dans la chaine de commandement, le bateau MHR allait vraisemblablement modifier son cap. Et depuis l'arrivée à la barre de Jake White, force est de constater que la vie du club a subi quelques bouleversements. Et si nombre de joueurs louent l'entraineur champion du monde pour la clarté de sa ligne directrice en ce qui concerne le jeu, quelques sourcils commencent à se lever au sujet de la vie du groupe.

Il est très intéressant pour moi de voir une équipe française réussir avec 17 joueurs étrangers. C'est une référence quant au niveau à atteindre, admettait ouvertement le nouvel homme fort héraultais au sujet de la performance toulonnaise en Champions Cup. Une déclaration forcément révélatrice, à plus forte raison quand on jette un œil au recrutement de l'ancien coach des Springboks pour la saison prochaine, à grosse dominante hémisphère sud (Nic White, Demetri Catrakilis, Jacques du Plessis). Et s'il s'inquiète, forcément, de devoir se plier à la politique des quotas de JIFF, White a tout de même bel et bien commencé à opérer une quasi révolution au sein de son nouveau club, après seulement quatre mois de présence.

Où est passé le soldat Tulou ?

Et comme toute révolution, elle implique quelques sacrifices, et non des moindres. Des éléments tels que David Attoub, Thomas Bianchin ou même Alexandre Bias ont ainsi totalement disparu des écrans radars. Et que dire du cas Alex Tulou ? Irréprochable dans son engagement pour le club, le numéro huit ne semble plus faire partie des plans montpelliérains pour l'avenir. Les frictions seraient telles que le Samoan, pourtant un des cadres majeurs du groupe depuis cinq saisons, serait apparemment déjà en contact avec d'autres formations. Forcé de rebondir sous d'autres cieux, il pourrait trouver refuge à Castres, au Racing ou au RC Toulon. C'est ainsi pour l'instant le Fidjien Akapusi Qera qui occupe le couloir, à contrecœur, puisqu'il aurait demandé à repasser sur le flanc de la troisième ligne ciste. En vain...

Je ne comprends pas pourquoi je ne joue pas. En attendant, je travaille dur à l'entrainement, plus dur que n'importe qui, car je veux redevenir un joueur de rugby. Mais je ne veux pas faire un grand cas de ma situation personnelle pour l'instant, l'équipe passe avant moi, souffle Tulou. Frustré, mais surtout laissé dans l'incompréhension, le Samoan n'en reste pas moins un homme d'équipe. Dont les services rendus ne sont pas oubliés par les supporters, qui ont lancé une page de soutien sur les réseaux sociaux, et prévoient de scander son nom au stade à l'occasion de la prochaine réception (Montpellier-Bayonne, le 9 mai). Avec Alex Tulou, après les Gorgodze ou Tomas, c'est donc un autre pan de l'histoire du MHR qui pourrait disparaitre.