Montpellier devra faire face au mur francilien

Une équipe, le MHR, a retrouvé un début de sourire il y a deux semaines, à l'occasion d'un match enfin abouti à domicile et d'un large succès. Entre les cinq points empochés, la belle prestation de François Trinh-Duc pour son retour, ou le rétablissement miraculeux de Timoci Nagusa (son deuxième après celui observé l'an passé avant la demi-finale contre Castres), les sourires ont fait une réapparition, certes timide, dans l'Hérault. Maintenant que le maintien est quasiment acquis, pas mathématiquement mais quasiment, on peut peut-être aller chercher autre chose, lâchait sobrement Stéphane Glas dans la semaine. L'autre, vient de prendre une douche glaciale en Coupe d'Europe, voit le Stade toulousain menacer sa place de barragiste à domicile, et se retrouve sous une certaine pression en cette fin de saison.

Voilà pour le décor, et l'affrontement de samedi pourrait faire des étincelles. Mais surtout, il s'agira pour les deux formations en quête de points de ne pas se manquer. Ainsi risque-t-on également d'assister à une empoignade musclée, au vu de la qualité des défenses de part et d'autre (le Racing et le MHR sont les deuxième et troisième meilleures défenses au nombre de points encaissés, cinquième et sixième au nombre d'essais). S'il espère développer du jeu de mouvement, le MHR devra d'abord, selon Glas, s'astreindre aux fameuses taches obscures: Nous devrons être aussi performants devant que face à Lyon, et j’espère ainsi qu’on pourra enchaîner un deuxième bon match. Rien de bien nouveau, mais un aspect de la rencontre forcément exacerbé quand on connait la puissance du pack francilien.

Baptême du feu pour Vulivuli

Au sein des débats, on pourrait par ailleurs retrouver côté héraultais un ancien de la maison Racing. Ciel et Blanc de 2010 à 2013 avant de signer à La Rochelle, le Fidjien, qui vient de rejoindre Montpellier en qualité de joker médical de Benjamin Fall, va débuter au centre de la ligne du MHR aux côtés d'Anthony Tuitavake. Une nouvelle option pour le staff ciste. Il a un peu perdu en vitesse, mais il est toujours aussi puissant, dur sur l’homme, avec ou sans ballon. Et face à la densité physique des Roberts, Dumoulin, Chavancy ou Laulala, c’est bien d’avoir un mec avec ces qualités, estime l'entraineur des trois-quarts. Des qualités qui placent donc l'Ilien devant Wynand Oliver pour cette rencontre.

Ce qui ravit ainsi l'intéressé, venu se relancer sur les bords de la Méditerranée après une première partie de saison trop discrète chez les Maritimes. Il raconte: On ne m'a pas vraiment expliqué pourquoi j'avais perdu du crédit, mais je n'avais plus de temps de jeu à l'ASR, et le staff du MHR m'a contacté par téléphone. Je remercie Dieu pour cette opportunité! Tout en humilité, mais pas moins sûr de son fait, Albert Vulivuli s'avance vers Colombes avec beaucoup d'envie. Les systèmes ici sont différents, pas plus faciles mais plus clairs. Maintenant je veux jouer, et être positif. En tout cas je serai très excité si je joue samedi et si je retrouve mon ancien club et mes amis, conclut-il. Mais les accolades, elles, devront attendre.