Oyonnax n'en finit plus d'étonner !

  • La joie d'Urios et Tichit après la victoire d'Oyonnax à Clermont
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  • L'exploit de Fabien Cibray et d'Oyonnax à Clermont
    L'exploit de Fabien Cibray et d'Oyonnax à Clermont
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Après le Stade français et le Racing, Oyonnax a accroché un nouveau gros à son tableau de chasse à l'extérieur en s'imposant à Clermont (10-11). Les Oyomen, toujours aussi surprenants, conservent ainsi leur sixième place.

Il y a deux saisons, Oyonnax accédait à l’élite du rugby français sur la pointe des pieds, après avoir survolé la Pro D2 une saison durant. Une équipe sans grande histoire, dans une région plus réputée pour son plastique que pour son rugby. Quelques temps plus tard, la légitimité des Oyomen en Top 14 ne fait plus l’ombre d’un doute. Rendez vous compte: après deux succès à Paris face au Racing et au Stade français, les hommes de Christophe Urios s’imposent au stade Marcel Michelin, et réalisent un authentique exploit. Face à une équipe de "remplaçants" clermontois, les guerriers de l’Ain ont lutté, peiné, ferraillé en défense. Et protégé leur en-but 80 minutes durant, si l’on excepte l’essai de Yato à la 28e minute. Avec cette victoire d’un petit point en terre auvergnate, Oyonnax conforte sa sixième place et prétend plus que jamais à une qualification en barrage.

Si les autres veulent pas y aller, nous on y va. Jusqu’à l’ultime journée, Christophe Urios prétendra que si son équipe en est là, c’est aussi grâce aux autres. A ces écuries mieux armées sur le papier qui, à l’image de Montpellier, peinent à enchaîner dans ce championnat complètement fou. Boussès, Missoup, Denos, Tian, autant de trentenaires rompus aux joutes du rugby français, qui emmènent avec eux une bande de soldats, réunis sous la tunique rouge et noir d’un club atypique. On connaissait la rudesse du pack d’Oyo, on connaissait la qualité du jeu au pied de Benjamin Urdapilleta. Mais que dire de la puissance de Paea, à l’origine de l’essai de Tonga’uiha (53e). Le centre tongien, qui évoluait en Fédérale 2 il y a peu, a réalisé une performance de très haut niveau cette après-midi. Plaquages désintégrants, déblayages féroces, franchissements à la pelle, et passes après contact décisive. Pour sa quatrième titularisation en Top14 cette saison, Paea, 110 kilos au bas mot, pourrait bien être le joueur de la fin de saison du côté de l’Ain.

L'exploit de Fabien Cibray et d'Oyonnax à Clermont
L'exploit de Fabien Cibray et d'Oyonnax à Clermont

Urios: "On ne méritait peut-être pas de gagner"

Quinze, c’est le nombre de changements opérés par Franck Azéma pour ce match, après le carton des titulaires le week-end dernier face à Northampton. Un turn over complet, que seules des équipes comme Clermont et Toulon peuvent se permettre de tenter. Elle avait de la gueule, au coup d’envoi, l’équipe auvergnate. Le staff clermontois peut se regarder dans la glace après cette seconde défaite à domicile. Les Jaunards ont dominé tout le match, gâchant quelques occasions d’essai par manque de soutien, d’adresse ou de lucidité dans le dernier geste. Plusieurs fois, les coéquipiers d’Aurélien Rougerie échouaient à quelques centimètres de l’en-but oyonnaxien. Chaque fois ou presque, Oyo s’en est sorti grâce à un contest, de Fa’asavalu – énormissime encore aujourd’hui – ou de Nemecek, entré en cours de jeu.

A moins de dix minutes de la fin, Oyo était devant d’un petit point. Avant que Silvère Tian ne soit pénalisé sous ses poteaux, pour une faute au sol. Carton jaune pour l’ancien joueur d’Agen, qui laissait ses coéquipiers à quatorze pour la fin du match. Brock James permettait aux siens de repasser devant. C’était sans compter sur l’enthousiasme des Oyomen, qui remettait les gaz et obtenaient une pénalité dans le camp adverse. Urdapilleta y allait de sa pénalité (75e), et son équipe reprenait l’avantage, sur le plus petit des écarts. Urios, toujours humble et lucide, dira que ses joueurs ne méritaient-être pas la victoire, sur l’ensemble du match. Peu importe, les deux équipes ont livré une bataille magnifique, au dénouement romanesque. Et Oyonnax d’envisager sérieusement une qualif’. Qui l’eut cru.

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