Le Racing fait un pas en avant pour la qualification

Cela ressemble fort à un très bon week-end pour le Racing ! Toulouse a chuté, l'Union Bordeaux-Bègles aussi, Montpellier s'est fait accrocher chez lui et voilà désormais une nouvelle menace pour sa quatrième place qui tombe, forcée de mettre le pied à terre par ses soins. Au stade Océane du Havre, le club francilien est venu à bout du FCG (34-29) au terme d'une rencontre très rythmée et plaisante, avec pas moins de six essais dont quatre pour le vainqueur (11e, 37e, 53e, 75e). Les Ciel et Blanc comptent désormais six points d'avance sur Oyonnax, cinquième. Grenoble rentre de Normandie avec un point de bonus défensif, obtenu en partie grâce à la précision au pied de son buteur Jonathan Wisniewski.

L'exhibition à la pause de l'équipe de France à 7 a t-elle poussé les acteurs à se lâcher ? Toujours est-il qu'ils nous ont offert un véritable spectacle et donné des raisons objectives au Stade Océane de s'enflammer. Des actions débridées, notamment en première période, rendues possibles par les nombreux turn-over franciliens et la qualité des arrières de part et d'autre. Le Racing a en tout passé six fois la ligne, ce qui aurait dû lui offrir le bonus offensif si Ihmoff dans le premier acte (24e) puis Brugnaut au retour des vestiaires (63e) ne s'étaient pas rendus coupable d'un écran, privant respectivement Machenaud et Claassen d'un doublé. Dulin aurait également pu s'inviter au tableau de marque s'il avait pu maîtriser une passe consécutive à une pénalité jouée rapidement par son numéro 9 (23e). Le Racing se contentera tout de même des quatre points malgré toutes ces occasions gâchées, lui qui était mené 16-14 à la pause.

Même les buteurs étaient en forme

En l'absence de Sexton et Goosen (sur le banc), le demi de mêlée ciel et blanc a pris avec succès les tirs au but, transformant les quatre essais de son équipe et inscrivant deux pénalités en plus (43e, 64e), pour un joli total personnel de dix-neuf points. Et que dire de l'autre buteur, Jonathan Wisniewski, qui a montré une nouvelle fois qu'il était un des snipers les plus adroits de notre championnat. Sa pénalité de plus de 50 mètres en fin de match (77e) pour ramener son équipe dans les clous du bonus défensif atteste du sang-froid d'un joueur qui tape à la porte du XV de France.

Tenu en échec il y a deux semaines à Colombes contre Clermont (13-13), le Racing devait impérativement remettre les gaz pour ne pas se mettre en difficulté dans ses objectifs. Sa victoire du jour sonne comme une revanche face à des Grenoblois qui étaient venus les glacer chez eux la saison passée. Elle permet surtout aux partenaires de Dimitri Szarzewski d'y voir un peu plus clair dans leurs ambitions et de pouvoir enchaîner sereinement ses deux déplacements consécutifs à Brive et Bayonne. Pour Grenoble, le spectre d'une fin de saison en roue libre pointe une nouvelle fois le bout de son nez même si les défaites des trois équipes devant lui lui permettent d'y croire encore.