Grenoble, un concurrent à écarter pour le Racing

Le nul concédé le 21 février dernier à Colombes contre Clermont (13-13) a fait descendre d'un cran le Racing sur l'échelle de ses ambitions à court terme. À sept minutes près et un essai Noa Nakaitaci, il était plus que jamais dans la peau du chasseur du trio tête mais le voilà plutôt traqué par ses poursuivants pour sa convoitée quatrième place. En ce qui concerne la qualification pour les phases finales, objectif minimal annoncé du club francilien, la situation reste cependant largement sous contrôle. Le Racing compte en effet cinq points de plus que Grenoble, septième, qu'il reçoit samedi. Un succès lui garantirait un matelas épais d'au moins huit longueurs, un petit fossé dans un sprint final de haut de tableau.

D'où l'intérêt de ne pas se rater "à domicile", la rencontre se jouant au stade Océane du Havre, face à un concurrent qu'il peut distancer mais qui peut aussi très bien le mettre en danger sur le plan comptable. C'est un match très important pour nous, confirme le centre neo-zélandais Casey Laulala. Le classement est très serré et nous avons besoin de l'emporter pour progresser sur notre chemin vers les play-offs. Tout le monde en est conscient ici et on s'est bien préparé pour cette rencontre. Contraint à la réserve, son coentraîneur Laurent Travers a tout de même défini à demi-mots ce match comme une étape marquante de ce dernier tiers de championnat. En gagnant, je ne sais pas si on écartera définitivement Grenoble de nous, mais cela nous rapprochera forcément des phases finales. Il faut d'abord rester dans les six premiers pour, après, envisager une place intéressante et pourquoi pas un quart de finale à domicile. C'est la première phase et c'est notre priorité. Des phases finales qu'aimerait également connaître le FCG, toujours bien placé mais dans le dur au moment de donner les derniers coups de pédale.

S'éviter la même déconvenue que la saison dernière

Les Racingmen ne vous parleront pas de match piège dans la mesure où ils ne sont que trop prévenus des dangers de cette équipe iséroise. En octobre 2013, les partenaires de Jonathan Wisniewski avaient jeté les premiers froids sur Colombes (20-22), un boulet que les Franciliens ont traîné tout le reste de la saison. Pas besoin de se rappeler de l'an dernier pour se méfier, lance Travers. Il suffit de regarder le classement de Grenoble et sa situation pour s'apercevoir que c'est une équipe très compliquée à manœuvrer. Elle joue très bien au rugby, sait marquer des essais et aussi gagner les matchs. Comme chaque année, le FCG est présent dans le haut de tableau et aucun relâchement ne nous est permis.

De retour dans le XV de départ du Racing, le deuxième ligne sud-africain Juandre Kruger avoue de son côté ne pas vouloir s'attarder sur son adversaire. Il préfère avant tout miser sur le potentiel de son équipe. On voit au classement que c'est une rencontre très importante pour nous mais aussi pour eux. On doit se concentrer sur ce que nous avons travaillé et là où nous voulons arriver. Si on met cela en application, nous réaliserons un bon match samedi donc on doit se focaliser là-dessus et ne pas trop regarder le classement. On croit en notre système. Et puis le boulet a déjà changé de nom, puisqu'il s'appelle Oyonnax depuis la dixième journée.